Persécution
Réfugiés en zone dite libre, les Juifs ne sont pas à l'abri des arrestations. La première grande rafle en Dordogne débute le 26 août 1942. D'autres lui succèdent jusqu'en 1944. Après leur internement au 35e R.A. de Périgueux, à Saint-Pardoux-la-Rivière ou au Change, les victimes sont transférées dans les camps de Nexon (Haute-Vienne), Gurs (Pyrénées-Atlantiques) ou Drancy (Seine-Saint-Denis), avant d'être déportées dans les camps de l'Est, notamment Auschwitz, Maïdanek et Sobibor (Pologne).

Sonya Subac
Elle parle du sentiment de peur face aux rafles, de son sentiment d'impuissance, de sa chance, de l'accueil des Périgourdins et elle nous livre ses réflexions sur certains comportements dictés par la peur. (7 AV 53)
Il explique comment, pris dans la rafle du 26 août 1942, il est interné au camp de Saint-Pardoux-la-Rivière et pourquoi, avec son ami Eric Bodenheimer, ils décident de s'enfuir, avec la complicité d'un de leurs gardiens. (7 AV 56)
Il évoque la rafle du 10 novembre 1943 à Périgueux et l'arrestation à son domicile de sa famille. Il raconte comment il parvient, avec son frère Jacques, à fuir dans les escaliers. Ses parents, Abraham et Ruchla, sont déportés à Auschwitz le 20 novembre 1943 par le convoi n° 62. (7 AV 49 et 50)

Elle raconte l'intervention de la division Brehmer à Tourtoirac le 1er avril 1944, l'arrestation de ses parents, Isaac et Fanny, et de son petit frère de 2 ans, Gilbert, et l'exécution de son oncle, Gaston Raphaël. Ses parents et son frère sont déportés à Auschwitz le 13 avril 1944 par le convoi n° 71. (7 AV 58)
Le 4 avril 1944, elle assiste à la rafle des bureaux de l'Aide Sociale Israélite, 3 rue Thiers, à Périgueux, où elle était venue rendre compte de l'exécution de son beau-père, Eugen Ochs, fusillé à Saint-Médard-d'Excideuil le 29 mars 1944. Elle cite Fanny Wolff, enquêteuse à l'Aide Sociale, qui est déportée à Auschwitz le 13 avril 1944 par le convoi n° 71. (7 AV 61 à 64) Elle raconte l'arrestation de son père, Tania Tennenbaum, à Saint-Pierre-de-Chignac, début mars 1944. Voulant lui remettre un paquet, elle retrouve l'officier qui l'a arrêté. Ce dernier la mène au siège de la Gestapo et la prévient de la rafle du lendemain. Tania Tennenbaum fait partie des 25 otages fusillés, le 27 mars 1944, à Sainte-Marie-de-Chignac. Il échappe miraculeusement à la mort.(7 AV 59)
Bertrand Lévy
Il raconte les retrouvailles avec sa mère, rescapée d'Auschwitz, en 1945, et évoque certains souvenirs qu'elle lui a transmis, dont son premier contact avec un jeune Russe lors de la libération du camp. (7 AV 46 et 47)
Joseph Schupack
Il relate les interventions successives, à La Bachellerie, le 21 mars 1944, de la milice puis, le 31 mars 1944, de la division Brehmer. Dix personnes de sa famille sont ce jour-là exécutées ou arrêtées puis déportées à Auschwitz. (7 AV 48)
Benjamin Rapoport
Il raconte une scène qu'il a vécue à Auschwitz-Birkenau.
(7 AV 76 à 80)
Il décrit les conditions de vie à l'intérieur du wagon qui l'a conduit de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 62 du 3 février 1944.
(7 AV 54)
Les références qui suivent les textes correspondent aux cotes d'archives des enregistrements intégraux, consultables aux Archives départementales de la Dordogne.

Photographies : © Denis Bordas

Antisémitisme Dordogne Exclusion Persécution Résistance Mémoire

© A . S . I . J . A .