Dordogne, terre d'accueil
Le 1er septembre 1939, deux jours avant la déclaration de guerre, l'état-major français ordonne l'évacuation des populations demeurant entre le Rhin et la Ligne Maginot. Les premiers trains de "repliés" quittent Strasbourg à destination de Périgueux. 90.000 à 100.000 Alsaciens et Lorrains sont accueillis par les Périgourdins, et chacun doit apprendre à cohabiter avec l’autre.

Elle raconte l'évacuation de l'administration et des habitants de Strasbourg et du Bas-Rhin à Périgueux. Son père, Lucien Cromback, architecte du gouvernement, participe au sauvetage à Périgueux (Dordogne) des vitraux de la cathédrale de Strasbourg et de la couronne des rois de France. (7 AV 51) Il évoque l'évacuation de sa famille de Strasbourg à Excideuil (Dordogne) et il raconte comment son père, Arno, et sa mère se croisent en train pour ne plus jamais se revoir. Arno Falk et son cousin Eugène Strauss, résistants, sont fusillés, l'un, le 27 mars 1944 à Sainte-Marie-de-Chignac (Dordogne), l'autre, le 19 avril 1944, au camp de Souge (commune de Martignas-sur-Jalles en Gironde). (7 AV 57)
Marcel Wieder
Il raconte l'arrivée de sa famille, réfugiée de Strasbourg, à Chancelade (Dordogne) ainsi que son parcours d'enfant juif caché à l'institution catholique Saint-Jean à Périgueux. (7 AV 81)
Réfugiée de Strasbourg à Saint-Pierre-de-Chignac, elle souligne l'accueil des Périgourdins : "s'ils n'avaient pas été comme ça je ne serais pas là".
(7 AV 59)
Ralph Finkler
Il parle de l'antisémitisme qui régnait dans son lycée à Périgueux et de l'évolution de son propre regard de jeune périgourdin sur les Alsaciens et les Juifs, de la méfiance à la reconnaissance de sa propre judaïté. (7 AV 69 à 72 et 7 AV 84)
Réfugiée avec sa famille à Siorac-en-Périgord (Dordogne), elle évoque l'excellent accueil de la population et les bonnes conditions de vie dont sa famille a bénéficié, malgré l'arrestation et la déportation de son père, Samuel Molho, le 24 février 1943 (il est déporté par le convoi n° 51 à destination de Maïdanek ou de Sobibor le 6 mars 1943). Elle évoque aussi les a priori des gens envers les Juifs et l'impact de la propagande à cet égard. (7 AV 65)
Sonya Subac
Elle évoque le regard méfiant de certains périgourdins à l'égard des Juifs, dont ils ne savaient rien. (7 AV 53)
Réfugié de Metz avec sa famille à Festalemps (Dordogne), il décrit et analyse le contexte local de l'accueil des réfugiés juifs. (7 AV 82 et 83)

Les références qui suivent les textes correspondent aux cotes d'archives des enregistrements intégraux, consultables
aux Archives départementales de la Dordogne.
Photographies : © Denis Bordas

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