La collection Neher – Bernheim

Nous présentons ci-dessus les Hanoukioth (lampes de Hanouka) de la collection du Docteur Bernheim, photographiées pour notre site par Georges Weill.
Passez la souris sur l'une des images pour l'immobiliser.
 

Le 2 novembre 2006, la collection Neher-Bernheim, déposée au Musée Wolfson du Heikhal Shlomo (Grand Rabbinat d'Israël) à Jérusalem, a été ouverte au public. Le texte ci-dessous sert de présentation à la collection.

Je veux aller à côté de toi, moi aussi, car près de toi, j'entends ce Dieu qui est avec toi”.
Zacharie 8:23 (trad.André Neher)

Le Docteur André BERNHEIM
(Paris, 25 octobre 1877 - Paris, 2 décembre 1963)

André Bernheim était médecin, mais aussi vice-président du Consistoire central. Il consacrait tous ses instants à cette institution et plus particulièrement au Séminaire de la rue Vauquelin.
Soucieux de voir progresser les Communautés de France, il créa les Assises du judaïsme français et c'est avec une fougue juvénile qu'il présidait tous les ans cette institution dont il espérait voir naître un lien qui unirait toutes les Cultuelles de France.
Grand collectionneur d'oeuvres d'art, il avait acquis une compétence remarquable dans l'identification et l'application des richesses synagogales.
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En 1968, après Obernai et “Ma'hanayim” (Lanteuil), Paris et Lyon, leur union en 1947 et vingt années passées à Strasbourg, au sommet de leur activité universitaire et philosophique, André et Rina Neher s'installent définitivement à Jérusalem.

Ils y vivront vingt années de symbiose totale et de créativité exceptionnelle, dans une existence constamment sur la brèche intellectuelle et spirituelle. Dans leur route du “retour” à Jérusalem, la collection de Judaïca que leur a laissée le père de Rina Neher-Bernheim, les accompagne. Le Dr. André Bernheim, vice-président du Consistoire Central des Juifs de France, est décédé le 6 Tevet 5724 (1963), deux ans après sa femme, Marguerite, et quatre jours avant la mère d'André Neher, Rosette, appelée affectueusement “Grandmiguele”; son père Albert-Abraham Neher, l'âme des Haggadot de Ma'hanyim, les avait quittés en 1945.
Collectionneur éclairé, le Dr Bernheim emplit son appartement parisien, côte à côte, de témoins de la Révolution Française et d'objets juifs. Dès 1932, il est sollicité par le Palais des Archives à qui il prêtera, comme à d'autres musées de France, documents et objets. En 1950, il devient vice-président du Musée d'Art Juif et continuera à se consacrer à sa passion jusqu'à la fin de sa vie.

La collection Neher-Bernheim contient des objets qui réunissent les traditions du monde juif: Ashkenazims, Sepharadim, Alsaciens, Italiens, Orientaux y sont représentés, dans un éventail d'origines qui symbolise si bien la conception du judaïsme “néherien”, un humanisme puisant à la fois dans l'essence et l'existence du peuple juif.
Dans le salon d'André et Rina Neher, ils accompagnent et encadrent le rythme de leur existence, ils vivent la vie de Jérusalem, au long des Shabatoth, des fêtes, des rencontres, des séminaires, des cours, des prières et des écrits. Ils s'imprègnent – eux qui portent des siècles de vie juive – du rayonnement de ce couple exceptionnel, dont les livres et les articles emplissent les rayons des bibliothèques, auprès de qui étudiants, collègues, hommes de science et de lettres, dirigeants de communautés et hommes politiques, rabbins et hommes d'Eglise, amis ou inconnus, viennent chercher des réponses à l'interpellation métaphysique de l'homme juif.

Après le décès d'André Neher en 1988, Rina Neher-Bernheim, seule, reprend la tâche. Elle consacrera dix-sept années à continuer à faire publier, traduire et transmettre l'oeuvre de son mari, avec amour, avec constance. Elle-même, historienne du monde juif, écrira et publiera pendant ce temps, de nombreux articles et ouvrages. La collection restera présente dans l'appartement de la Rue Ussishkin, jusqu'à son décès, le 28 Kislev 5766 (Dec.2005).

Cette collection, empreinte encore de la lumière de ce couple merveilleux, trouve maintenant, de par leur volonté, un nouvel écrin à Jérusalem, dans l'éternité de la “capitale du Judaïsme”.

C'est par le rite que l'homme garde sa place d'associé à l'oeuvre de D. dans le dessein de l'histoire
(A. Neher, Clefs pour le Judaïsme, Paris 1977, p.133)


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