La vie culturelle

En-tête d'une lettre adressée par Me Paul Jacob au rabbin Hirschler,
qui témoigne de l'amitié entre les deux hommes

Le rabbin va réussir à faire vivre ensemble ces mouvements aux tendances diverses et à laisser sa place à chacun, sans esprit de concurrence comme cela se produit dans d'autres villes : les membres de la Jeunesse Juive assistent aux conférences de Chema Israël, dont les dirigeants appellent leurs jeunes à s'inscrire aux EI. On ne trouve pas trace de rivalité entre ces différents groupes, chacun remplit une fonction précise et complète l'autre.


Extrait de Kadimah
Un exemple de cette harmonie est la fondation du KKL (Fonds national juif) en 1935 : on remarque que les vice-présidents en sont le rabbin Hirschler, Maître Paul Jacob, qui préside la Jeunesse Juive de Mulhouse et le Docteur Elias.

Le Docteur Alfred Elias est un sioniste de la première heure, ami de Théodore Herzl et de Max Nordau, et qui a rédigé une magistrale Histoire du sionisme. Ce n'est certainement pas un juif religieux, mais c'est une référence pour le rabbin pour tout ce qui concerne le soutien à la Palestine.


Maître Paul Jacob
Ajoutons que le militantisme en faveur du KKL, en particulier la collecte de fonds, est assuré en grande partie par les EIF.

Là aussi le rabbin fait preuve d'ouverture d'esprit, en cherchant à intégrer le mouvement sioniste dans la communauté, au lieu de le dénoncer comme le faisait le grand rqbbin Maurice Liber. Il apporte son appui au Cercle sioniste de Mulhouse et contribue à fonder une branche locale de l'Union mondiale des Maccabi (un mouvement sportif).


De même une Loge des Bene-beriss est créée en 1932 à l'initiative de Paul Jacob, avec la bénédiction du rabbin qui se félicite "de la diversité et de l’ardeur de la vie culturelle juive qui ne le cède plus en rien à la vie philanthropique de la Communauté Israélite de Mulhouse."

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