Le pont Robert WEIL à Sarreguemines
inauguré le 17 mars 2024


Allocution de Gabrielle Rosner-Bloch
Conseillère régionale du Grand Est
déléguée à la Culture et aux Cultes
Depuis le Dimanche 17 mars 2024, le pont situé au-dessus du chemin de fer, rue du parc à Sarreguemines, porte désormais le nom de Robert Weil. Ce Sarregueminois était professeur au lycée Jean-de-Pange et empruntait ce chemin régulièrement. Aux côtés de personnalités religieuses, parmi lesquelles Haïm Korsia, grand rabbin de France, de personnalités civiles et politiques, d'une fanfare et des porte-drapeaux, se tenaient des habitants de la ville, dont les membre de la petite communauté juive et beaucoup d'anciens Sarregueminois venus notamment de Strasbourg, en tout quelque 300 personnes.
Après la lecture par des lycéens locaux d'un témoignage terrible de Robert Weil, le préfet du département a prononcé un discours très chaleureux.
ère régionale du Grand Est déléguée à la Culture et aux Cultes, a lu un texte où elle évoque les souvenirs d'enfance de son père, juif de Sarreguemines.
Le maire de Sarreguemines, Marc Zingraff, professeur de lettre au sein du lycée où enseignait Robert Weil, a salué cette "figure inoubliable" de sa ville, qui "illuminait les salles de classe".
L'allocution du grand rabbin Alain Weil a été suivie d'un moment de recueillement au cimetière.

Le baptême du pont n'était que le prélude à une grande journée de commémoration qui a célébré les 65 ans de l'inauguration de la Synagogue, suivie d'une conférence de Haïm Korsia, "Tu choisiras la vie".
On a pu assister au vernissage d'une exposition réalisée par les élèves de la classe de M. Denis Franoux, professeur d'histoire-géographie au lycée Jean de Pange, qui ont réalisé un important travail de recherche sur la vie de Robert Weil. Des affiches représentant les conditions à Auschwitz ou évoquant le monde israélite local ont été exposées à l'Hôtel de Ville. 
La journée s'est conclue autour d'un verre de l'amitié dans le Hall d'honneur de l'Hôtel de Ville.


Allocution du grand rabbin Alain Weil, fils de Robert Weil

Messieurs et mesdames les représentants des autorités civiles, militaires et religieuses,

Chaque matin, au saut du lit, le juif religieux prononce une formule de gratitude envers D. qui l’a rendu à la vie. Cette habitude a ancré dans notre cœur la capacité de remercier toute personne qui nous fait du bien.
C’est pourquoi, pour cet hommage à la mémoire de mon père, je remercierai tout d’abord le Créateur, Cause Première de tous les événements.
J’exprime mon infinie reconnaissance à M. le maire, Marc Zingraff. En mai 2019, au lycée de Sarreguemines, lors de la soirée consacrée au souvenir de mon père, M. Zingraff, alors adjoint au maire, m’avait promis en aparté que, s’il était élu maire, il donnerait à une rue ou à un lieu de la ville de Sarreguemines le nom de Robert Weil. Je lui sais gré d’avoir tenu sa promesse.
Cette soirée au lycée venait couronner le travail réalisé par les élèves de 1ère sous la direction de leur professeur d’histoire, M. Franoux. Ceux-ci avaient, dans le cadre d’un concours sur la Shoah, retracé la vie de Robert Weil, ancien déporté et professeur de physique-chimie au lycée Jean de Pange durant toute sa carrière. A M. Franoux et au proviseur de l’époque M. Freyermuth, j’exprime donc ma profonde gratitude.

Nommer ce pont Robert Weil, n’aurait pas été possible sans l’aval de la direction de la SNCF. Merci à elle.
Je remercie le rabbin de Sarreguemines, notre ami Ariel Wertenschlag qui, malgré un emploi du temps très chargé, s’est impliqué à fond dans l’organisation de cette journée. Merci également au président de la communauté israélite M. Jacky Marx, un ami d’enfance, ainsi qu’à M. Didier Cahen, disciple de mon père, pour leur investissement dans ce projet du début jusqu’à la fin. Nous devons aux efforts sans relâche de M. Didier Cahen la réalisation d’un livre de très belle facture. J’avais en effet exprimé le souhait qu’il reste une trace écrite de ce bel hommage rendu à mon père par le premier magistrat de cette ville ; comme aurait dit mon père : "verba volant, scripta manent". Les belles paroles sont éphémères, en revanche, les écrits laissent une trace durable.

Le consistoire de la Moselle, dont Robert Weil fut le vice-président durant de longues années, le département , la région , la municipalité ainsi que la Fondation pour la mémoire de la Shoah ont apporté leur contribution financière à l’édition de cet ouvrage. Je leur en suis très reconnaissant.

Merci à M. Kevin Kaced, directeur de cabinet du maire et à tous les services municipaux qui ont œuvré pour la réussite de cette journée.
Merci à la gendarmerie, aux services de sécurité, aux porte-drapeaux, aux associations d’anciens déportés pour leur présence à cette cérémonie.
Merci à nos amis et aux membres de notre famille d’être parmi nous en ce grand moment. Ils sont venus d’Israël, de Belgique, de Paris, de Metz ou de Strasbourg ou encore ils résident dans cette cité de la Faïence. Merci à toi Yacov qui représente nos cinq enfants et à ta femme Malka restée avec vos enfants en Israël. Merci aux anciens élèves qui par leur présence marquent leur attachement à leur ancien professeur.
M. le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, votre présence nous honore et donne un éclat tout particulier à cet événement. Je ne puis énumérer individuellement toutes les personnalités ici présentes. Sachez que je suis sensible à la présence de chacun.

Avant de parler du héros du jour, je voudrais dire un mot de ma mère, car, comme le dit la sagesse populaire, derrière un grand homme se trouve toujours une épouse discrète, aux qualités éminentes. Qui mieux que mon père peut souligner tout ce qu’il devait à ma mère ? Voilà donc ce qu’il disait dans l’un de ses discours : "Je rends hommage à mon épouse Fanny Weil née Spingarn, sœur de ma première épouse Olga. Elle a su assumer avec intelligence et intuition un rôle difficile. Sa vertu principale est l’honnêteté de cœur et d’esprit… Sa deuxième vertu est la discrétion dans ses gestes et ses sentiments". Je rajouterai que maman s’est entièrement dévouée au rétablissement physique et moral de mon père, elle s’est totalement effacée devant nous, au point qu’il m’a fallu beaucoup de temps pour me rendre compte du mérite immense qu’elle a eu de s’occuper sans compter de son mari, de son fils, de ses parents et de sa belle-mère, qui a habité chez nous pendant quinze ans, jusqu’à la fin de sa vie en 1973.
Si papa représente les arches majestueuses de ce pont, maman en est sans conteste le support et le tablier.

Alain Weil pendant son allocution sur le pont dédié à son père

Qui peut prétendre bien cerner la personnalité d’un père qu’il a pourtant côtoyé pendant presque quatre-vingts ans ? Chaque vie garde sa part de mystère et c’est particulièrement vrai pour mon père qui a traversé de nombreuses épreuves tout au long de son existence.
Je dirais de lui qu’il était un génie, un puits de science, doté d’une culture aussi bien dans le domaine scientifique que littéraire et philosophique. Ses cours de physique-chimie étaient bien préparés, clairs et précis. Il savait captiver son auditoire notamment par des digressions au cours desquelles il nous parlait des grands noms de la physique-chimie, de l’histoire des sciences et des problèmes d’ordre philosophique sous-jacents aux grandes théories de la Science.
C’était un éducateur hors-pair, toujours prêt à partager sa soif de connaissances avec ses disciples choisis. Il savait se faire respecter, était craint et aimé en même temps par ses élèves. Malgré les "distances", il savait aussi être très proche et à l’écoute de ses élèves quand ils lui soumettaient un problème.

J’ai baigné dans cette ambiance culturelle. Très tôt, il m’a initié aux notions abstraites de transcendance et d’immanence, au problème du temps, du Bien et du Mal, en sachant rendre abordables ces concepts à l’enfant que j’étais encore.
Il a développé en moi le goût de la connaissance, m’a appris à lever les yeux vers le ciel pour admirer la voûte céleste et me faire au passage un petit cours d’astronomie qu’en mauvais élève j’ai, hélas, oublié.
Il m’a enseigné à observer autour de moi le monde qui nous entoure et toutes les merveilles de la Création : les fleurs, les oiseaux, l’infiniment petit et l’infiniment grand. Je me souviens des promenades en forêt que nous faisions parfois après l’école.
Papa m’a inculqué les bases de la pensée juive ; je garde en mémoire les cours du Shabath après-midi, avec mon cousin Guy, sur le Livre de la Connaissance de Maïmonide.
Il m’a montré un visage souriant et c’est pourquoi je m’efforce de suivre son exemple.
Papa était toujours prêt à rendre service. Ses conseils étaient très recherchés et appréciés.
Il m’a incité à faire preuve de tolérance vis-à-vis du prochain et même du lointain…
Il a rempli pleinement son rôle de père à la fois sévère et indulgent.
Le résultat est certainement bien en deçà de l’investissement. Je n’arrive à sa cheville dans aucun de ses domaines de prédilection.

Quant aux épreuves et notamment celle de la déportation, il n’a fait qu’effleurer le sujet pour ne pas me traumatiser. La principale leçon de ce passé qu’il m’a transmise : ne pas éprouver de haine même vis-à-vis de ses persécuteurs. C’est en cela aussi qu’il a été exceptionnel. Quand vous lirez, dans le livre édité pour l’occasion, son témoignage sur la déportation, vous constaterez que mes propos le concernant ne sont pas exagérés.


La cérémonie filmée par le site Mosaïk Cristal
Enfant unique, j’ai été choyé par mes parents. De retour dans ma ville natale, combien de souvenirs se bousculent dans ma mémoire. Celui de mes grands-parents maternels, les Spingarn émigrés de Pologne, qui habitaient tout près de nous ; je passais des après-midi avec maman dans leur magasin et j’adorais les entendre parler leur dialecte savoureux, le yiddish. Je garde aussi de très bons souvenirs des nombreuses après-midi passées au 42, rue du Blauberg chez mon oncle et ma tante Spingarn ainsi qu’avec mes cousins ici présents. De mon oncle Théo za"l j’ai appris les airs chantés le soir de Pessa’h-Pâque. Ma tante qui va vaillamment sur ses cent ans m’a appris à lire l’hébreu. A ma grand-mère paternelle, grand maman Weil, je dois ma bonne humeur et mon goût pour la bonne chère.
Pendant les grandes vacances, papa essayait d’alterner détente à la montagne ou à la mer avec des visites culturelles en France ou en Italie ; nous étions souvent accompagnés d’une amie très proche de nous, Mme Degré, qui a sauvé la vie de mon père quand il est tombé gravement malade dans les années 50.

Mais revenons maintenant à ce pont. Il est vrai que pour l’enfant que j’étais, il évoque le chemin de l’école que nous gravissions ensemble avec papa soit à pied soit en voiture dans la Simca rouge ou l’Aronde.
Il me plaît de souligner en quoi ce pont symbolise mon père selon l’optique juive. Comme l’a si bien dit mon ami Eric Elkouby, un pont relie les voies, le passé et le présent, les rives entre elles.

Le patriarche Abraham, originaire de Mésopotamie passa, pour se rendre en terre de Canaan, d’une rive de l’Euphrate à l’autre et c’est pourquoi il est qualifié dans le texte biblique d' "Abraham Ha’Ivri", mot qui signifie à la fois l’habitant de l’autre rive mais aussi l’Hébreu .
Dans ce qualificatif Ivri qui définit Abraham, la Tradition juive voit aussi l’idée du passeur, du transmetteur du message monothéiste, diamétralement opposé aux idées idolâtriques des autres peuples de son temps. Abraham est l’outsider, qui défend, seul contre tous, son point de vue. Il réussira avec Sara son épouse à rallier à ses idées bon nombre de ses contemporains par le biais de l’hospitalité offerte au tout-venant. Papa a été l’homme Ivri, le passeur, le transmetteur de savoir par ses cours, ses discours, ses conférences, ses conversations privées. Comme le Patriarche, nous avions une maison ouverte et nous accueillions chez nous de nombreuses personnes qui bénéficiaient des plats succulents préparés par maman et d’un enrichissement culturel distillé par papa, le tout accompagné d’une dive bouteille de vin rouge de Bordeaux ou de Bourgogne.

Voici ce qu’a écrit le professeur André Neher, un des grands amis de mon père, dans la dédicace d’un de ses livres L’Exil de la Parole dont la troisième partie est consacrée au silence d’Auschwitz. "A toi, mon cher Robert, image de la bonté, du courage et de la fidélité, ce livre que j’ai écrit, en pensant souvent à des hommes, qui, comme toi, marchent debout sur le Pont secret qui relie la Bible à Jérusalem." Fin de citation. Intuition prophétique d’André Neher qui associe la vie de papa à l’image du pont.

Je pense aussi à cette citation de Rav Na’hman de Breslav, auteur ‘hassidique cher au professeur Aaron Fraenckel, dont mon père fut à la fois l’élève et le maître : "Le monde ressemble à un pont étroit. Franchis-le sans crainte !"
Ou encore cette phrase de Berakha Hayoun, une petite fille du Pr Fraenckel : "La vie est comme une ligne de chemin de fer que nous parcourons, sans avoir le temps de rien en examiner. Les malheurs sont semblables à des gares où l’on stationne parfois de longs moments."

Dans ma mémoire le pont est aussi associé à un cours de physique. Mon père nous parlait de l’écroulement du pont d’Angers en 1850 après le passage d’une troupe de militaires, marchant en cadence au pas. Explication : la rupture du pont était due au phénomène de résonance.

Le pont Robert Weil : Pont SCNF, situé près des Archives Municipales, rue du Parc
Ce pont de chemin de fer, situé à proximité de la gare de Sarreguemines, surplombe les voies ferrées dont certaines mènent de la France vers l’Allemagne toute proche . Il évoque pour moi le souvenir des 86 convois de déportés, dont la liste figure dans le Mémorial de la Déportation des Juifs de France écrit par Serge et Beate Klarsfeld. Ces convois de chemin de fer, partis pour la plupart du camp de Drancy, dans lesquels les futurs déportés étaient entassés dans des wagons par groupes de 100 personnes dans des conditions inhumaines, relisez à ce sujet le début du roman d’Élie Wiesel la Nuit. Ce voyage ne comprenait pour la plupart qu’un billet aller sans retour. Robert, Olga et leurs deux petites filles Ruth et Danièle ont fait partie du convoi 75 comprenant 534 hommes et 470 femmes. En 1945, il ne restait que 85 survivants : 51 femmes et 34 hommes, dont mon père. Donner à ce pont de chemin de fer le nom d’un ancien déporté constitue à mes yeux un message hautement symbolique : celui de la victoire de la résilience sur la solution finale.

J’évoquerai un autre passage biblique que mon père affectionnait. Celui de la lutte de Jacob avec l’ange. Elle se situe en pleine nuit, Nacht und Nebel, après que Jacob ait fait traverser la rivière du Yaboq à toute sa famille et ait transporté sur l’autre rive tous ses biens. Voici le commentaire de Rachi, commentateur juif français du 11ème siècle de la Bible et du Talmud, je cite : "Jacob s’est transformé en passeur, à l’instar d’un pont" (Genèse 32:24). La lutte avec l’ange durera jusqu’à l’aube, l’aube symbolise pour mon père sa libération du camp de Buchenwald. Jacob sort vainqueur de ce combat, mais il boîte, car il a été blessé à la cuisse : mon père a perdu femme et enfants, sortis de sa cuisse (en hébreu Yotseé Yerékho).

Le pont en tant que lien, est aussi symbolique de ce qui fut le leitmotiv de la vie de papa.
Il a essayé dans son existence d’allier cœur et esprit, comme je l’avais dit au moment de la cérémonie de pose de sa pierre tombale. Le cœur, Lev en hébreu, valeur numérique 32, rappelle l’âge de mon père quand il fut déporté en 1944, voilà pour le passé et cette cérémonie aujourd’hui a lieu en 2024, 32 ans après son décès, voilà pour le présent.
Il a cherché à concilier les affirmations de la Bible avec les thèses scientifiques,à prôner le dialogue entre les parties adverses, entre les adeptes des différentes confessions.
A l’Académie Nationale de Metz où il avait été introduit par son ami M. Hiegel, il a choisi de parler de Martin Buber, écrivain juif allemand insistant sur l’importance du dialogue Ich und Du [Je et Tu].
Il préparait une communication sur Maïmonide, homme de science et auteur d’un code des lois juives, où il fait preuve d’un esprit de synthèse exceptionnel. Papa a quitté ce monde avant d’avoir pu la prononcer.
En revanche, il avait fait une conférence sur Einstein, qui avait révolutionné la science en faisant le lien entre différentes théories scientifiques, grâce à sa théorie de la relativité restreinte et généralisée. La passion et l’admiration que mon père éprouvait pour Einstein venait de sa propre recherche de synthèse dans tous les domaines. Voilà la conclusion du texte sur Einstein, prononcé à l’Académie Nationale de Metz : "En même temps que génie solitaire et unique, Einstein est resté homme. Il reste lié aux humains par l’amour du cœur, la chaleur de l’âme, une infinie compassion pour la condition humaine. Il est un physicien-métaphysicien, un croyant incroyant, ne pouvant admettre que D. joue aux dés avec le monde, cherchant désespérément toute sa vie une théorie unitaire de l’Univers où l’intention est rationnelle et l’ordonnancement non contingent. En réalité, c’est par là qu’Albert Einstein est resté authentiquement un fils d’Israël, épris de l’humain et de l’universel, émerveillé de l’ordre du monde, de la beauté et de l’harmonie du cosmos par opposition aux lois arbitraires des hommes, à leurs conventions et leurs modes."

Enfin, jusque dans sa vie privée, il me semble que papa a cherché à ressouder les morceaux d’arche brisée de sa vie, à jeter un pont entre juin 1944, date de la disparition tragique d’Olga et de ses deux enfants et 1947 l’année de son remariage avec Fanny, ma maman et sœur d’Olga. En hébreu, le mot sœur A’hoth est de la même racine que le verbe qui exprime l’idée de recoudre le vêtement que l’on déchire au moment du deuil pour un proche. Je suis persuadé qu’une des raisons du choix de mon père, quand il s’est marié avec ma mère en secondes noces a été son désir de recoudre le vêtement, de faire un lien entre le passé et l’avenir.

Le nom de la ville de Sarreguemines, Saargemünd en allemand, au confluent de la Sarre et de la Blies, comme nous l’avait expliqué notre professeur d’histoire M. Hiegel convient bien à cette recherche d’unité de mon père. Aussi je vous invite à vous donner la main chacun à son voisin ou à sa voisine et à lever les bras pour former une chaîne humaine entre les deux côtés du pont. Que cette chaîne symbolise notre volonté de transmettre à notre tour les valeurs humanistes et ce désir d’unité si chers au cœur de Robert Weil.
Merci.


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