Michel Gerstenhaber - 4


Transmettre la mémoire: un devoir pour M. Gerstenhaber

"Ce qu'on a vécu ça reste une blessure "


Jeudi 7 décembre 2017 de 8h à 10h : rencontre entre
M. Gerstenhaber, Olivia, Ayse et Emilie au lycée Fabert.

La réserve citoyenne...
Pour transmettre cette mémoire, Monsieur Gerstenhaber s'est engagé comme réserviste
citoyen. Bénévolement, il va transmettre et faire vivre les valeurs de la République dans les écoles, collèges et lycées, au côté des enseignants ou encore dans le cadre d'activités périscolaires.
C'est une opportunité pour nous d'avoir pu participer à cet échange.


Un témoin direct...
Parmi tous les témoins que nous avons rencontrés, M. Gerstenhaber est le seul témoin direct de la Shoah. Malgré cela, la transmission dans sa famille a été très difficile. Sa mère ne parlait jamais de ces souvenirs trop douloureux. Ce n'est qu'après sa mort en 1981, qu'il retrouva les lettres de son père décrivant ses derniers jours à Drancy... Il connaissait bien sûr les causes du décès de son père mais il ignorait l'existence des documents conservés par sa mère.



Brassard que son père devait porter
tous les jours avant d'être déporté.

Un documentaire...
Durant notre entretien avec Monsieur Gerstenhaber, nous avons pu voir un film documentaire qu'il a réalisé lui-même sur la déportation de son père en Lituanie. Ça lui a permis de rencontrer des témoins directs du camp de Kaunas et de connaître les conditions de vie des déportés. Pour nous, ça a vraiment été un honneur de voir ce documentaire très intéressant.


"Mon fromage préféré c'est le gruyère. "
M. Gerstenhaber nous a fait part d'un souvenir très émouvant. Pendant la guerre, avec sa mère il regardait avec envie les meules de gruyère dans les fromageries mais ne pouvait en acheter. Il y a un an et demi, en passant devant une vitrine, il redevient le petit garçon qu'il avait été. Instinctivement, il entre dans la boutique, achète un morceau de son fromage préféré et le déguste aussitôt, éprouvant alors tout le plaisir dont il avait été privé pendant la guerre.

Page
précédente
Page
suivante