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Présidence : les portraits

Quatre questions à Claude BLOCH

Claude Bloch
Claude Bloch
Depuis 1952, elle participe étroitement aux côtés de son mari, Georges M. Bloch aux activités B’nai B’rith sur le plan européen et international. Membre fondatrice de la loge René Hirschler, présidente de 1995-97, Claude Bloch a toujours prôné l’ouverture sous toutes ses formes : Ouverture aux autres, les jeunes, les femmes, ouverture à la diversité culturelle. C’est sur son initiative que s’ouvrent depuis 1996 durant une journée par an les principaux lieux de culte, cimetières, bains rituels en Alsace et dans toute l’Europe.

Comment a démarré la première journée du Patrimoine juif ?

Patrimoine1Faire connaître le patrimoine et la culture juive au monde qui nous entoure a toujours été une forte préoccupation pour moi. C’est à l’occasion d’une rencontre quelque peu fortuite, avec Mme Catherine Lehmann, Chargée de mission à l'Agence de Développement Touristique du Bas-Rhin, que cette idée a germé et que nous nous sommes trouvés des objectifs communs. En effet, des touristes en Alsace, notamment américains recherchaient la trace de leurs ancêtres juifs. Aussi, un premier travail d'inventaire des synagogues et des cimetières dans le Bas-Rhin a été réalisé et présenté sous la forme de fiches techniques. En septembre 1996, une première opération "Portes ouvertes" a été organisée par l'Agence et une équipe très motivée de bénévoles , notamment Jean-Pierre Lambert et Yves Loeb de la loge René Hirschler. 18 sites furent ouverts au public et 5000 personnes sont venues sous la pluie découvrir ce patrimoine.

Comment s'est poursuivie cette expérience ?

Le succès de cette première opération a conduit les organisateurs, l'équipe très motivée de la loge Hirschler et l'ADT, à poursuivre l'opération chaque année et à l'étendre géographiquement. Dès l'année suivante, le département du Haut-Rhin, le pays de Bade et Bâle ont rejoint la manifestation. Puis, la manifestation a pris son envol européen en 1999 avec des sites ouverts en France, Allemagne, Suisse, Italie et Espagne. Je ne puis vous dire combien j'étais fière de ce succès. Et, ce n'était pas fini. En 2000, onze nouveaux pays se sont associés à cette initiative, désormais intitulée : "Journée européenne de la culture juive". Patrimoine2En effet, on ne se contente plus d'ouvrir simplement les sites mais d'organiser durant cette journée des conférences, spectacles, concerts et expositions thématiques. Je ne peux vous cacher ma joie lorsque j'ai découvert l'affiche dans les principales langues européennes qui, en 2001, a été diffusée dans 22 pays. L'événement a attiré 170 000 visiteurs le même jour dans les sites du patrimoine et de la culture juive en Europe. La structure d'organisation a également évolué au fil des années. Depuis 2000, elle est basée sur un partenariat reposant sur 4 entités ; le B'nai B'rith Europe dont je préside la commission Patrimoine, le Conseil européen des communautés juives, la Red de Juderias de Espana et l'Agence de Développement Touristique du Bas-Rhin. Les actions sont organisées à partir du niveau local ou régional avec une coordination nationale et européenne.

Avez vous élargi la manifestation ?

Une exposition très complète sur les traditions du judaïsme alsacien a été réalisée en été 1999, qui a été présentée dans la salle de l'Aubette à Strasbourg. Elle a accueilli 9000 visiteurs en 3 semaines ; autrement dit elle a connu un immense succès. Elle a ensuite été montée sous la forme d'une exposition itinérante dans les principales villes de la région : Mulhouse, Sélestat, Saverne, Rosheim, Pfaffenhoffen et St Dié. Nous avions obtenu des concours importants des collectivités locales notamment de la Ville de Strasbourg.

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Quelles sont les perspectives de cette action au plan européen ?

Un autre développement de la Journée européenne de la culture juive est en cours actuellement avec le Conseil de l'Europe. Il s'agit d'inscrire le patrimoine juif en Europe parmi les Itinéraires culturels du Conseil de l'Europe et de créer la route du patrimoine juif européen. En effet, le judaïsme est la plus ancienne religion monothéiste dans le monde, c'est aussi la source des autres religions monothéistes. C'est pourquoi son influence va bien au-delà du phénomène strictement religieux et de ses aspects rituels et théologiques ; il a laissé des traces sous différentes formes dans le comportement individuel, social ou culturel des Européens qui, juifs ou non-juifs, ont vécu ensemble durant des siècles. Tout ce qui fait la culture juive est destiné à être inscrit au patrimoine culturel de l'Europe, dénommé "Jewish Heritage" par le Conseil de l'Europe. Un inventaire sera réalisé, associant également les pays de l'Europe de l'Est. Les informations sont déjà disponibles sur un site Internet et permettront aux personnes et notamment aux jeunes de découvrir, de façon virtuelle ou réelle en tant que touristes, la richesse de ce patrimoine et sa place dans l'histoire et la culture de notre continent européen.

propos recueillis par Françoise ELKOUBY

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