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Présidence : les portraits


Créée à Strasbourg en 1977, la Loge René Hirschler doit son nom au souvenir du Grand rabbin de Strasbourg, mort en déportation en 1945, après avoir consacré toute sa vie au bien d'autrui.


Mars 2024 :
Frédéric Bierry, président de la Collectivité Européenne d’Alsace, représentant le ministre du Tourisme, a remis à
Claude Bloch et à Jean-Pierre Lambert la médaille du tourisme 2023 pour leur rôle en Alsace, et plus généralement en Europe dans la valorisation du patrimoine juif, devenu un but important du "tourisme culturel doux".

Sur les neuf alsaciens honorés lors de cette remise de médaille, deux font partie du B’nai B’rith René Hirschler ! Quelle fierté pour notre organisation.

Un grand Mazel tov à tous les deux et à ceux qui ont œuvré à leurs côtés.

Photos : © Jacques Bouhadana


1977-2002 : 25 années d’engagements et d’action

ACTUALITES

Les deux loges B’nai B’rith de Strasbourg, René Hirschler et Lévinas, ont organisé le 7 octobre 2024,une réunion commune au cours de laquelle de nouveaux membres ont été accueillis. Dans le même temps, le nouveau président de la loge Hirschler, Jean-Luc Vallens, a été installé avec son Bureau par le président du BBF Philippe Meyer venu pour l’occasion.

ALCOOL OU CANADA DRY ?
Parler du B’nai B’rith est l’occasion de répondre nettement à une question mainte fois posée : non, le BB ne fait pas partie de la Franc-Maçonnerie.
L’histoire explique toutefois la confusion faite par certains. Les fondateurs du BB aux Etats-Unis étaient des immigrés allemands francs-maçons qui, dans l’organisation nouvelle qu’ils fondaient, ont naturellement importé un vocabulaire qui leur était familier.
Ainsi : L’unité de base, association locale, se dénomme "Loge". Les réunions sont intitulées tenues, ouvertes ou fermées selon qu’elles sont publiques ou réservées aux membres. Les réunions solennelles (plus ou moins fréquentes suivant les Loges) sont réglées par un rituel, dont le but est de permettre l’expression de chacun dans un climat d’écoute.
Au-delà, le BB s’est développé sur ses propres bases pour devenir, après plus d’un siècle et demi, une organisation juive à vocation culturelle et humanitaire, sans secret d’appartenance, ayant le statut d’ONG et qui ne revendique aucun lien particulier avec la Franc Maçonnerie. Cela méritait d’être dit simplement.
MenoraLa loge René Hirschler comptait à sa création une trentaine de membres, actuellement, elle en compte près d’une centaine. Créée, aux côtés d’une autre Loge strasbourgeoise aujourd’hui disparue pour permettre aux femmes de participer aux travaux du B’nai B’rith, sa première présidente fut Madame Ginette Bikard (za"l).Par la suite hommes et femmes se sont succédés sans que cet élément ne soit un critère de choix.

Le Bnai Brith Hirschler a toujours joué la carte de la jeunesse, en confiant des responsabilités à ses jeunes membres. Elle a compté la plus jeune présidente de France et d’Europe, à l’âge de 23 ans : il s’agissait de Caroline Lambert-David.

Le B’nai B’rith Hirschler a su créer au cours de ces 25 années, les conditions d’une grande fidélité de ses membres, en leur permettant de participer à des activités aussi diverses que variées : activités en faveur d’Israël (Olim, Brunch), activités de solidarité lointaine avec les Juifs d’Ukraine, ou plus proche, activités ADL (action politique et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme), activités de convivialité, voyages à la rencontre des BB européens, activités culturelles, expositions, conférence, colloques…

Une action mérite d’être mise en exergue, elle fait l’objet de développements séparés : la redécouverte et la sauvegarde du patrimoine juif alsacien afin de perpétuer un patrimoine local et une culture juive alsacienne qui méritent de ne pas disparaître.

Le Bnai Brith Hirschler, en association avec le Consistoire, de nombreuses associations, les collectivités locales et l’Agence de développement touristique du Bas-Rhin a contribué à faire redécouvrir des lieux juifs (synagogues, cimetières, bains rituels), et surtout, grâce à des Journées portes ouvertes et des manifestations culturelles et cultuelles dans certains lieux, en faire des lieux de dialogue interculturel.
Aujourd’hui, grâce notamment au travail incessant de quelques bénévoles du B’nai B’rith Hirschler et d’ailleurs, une journée par an est consacrée au patrimoine juif. L’action qui fut d’abord régionale puis nationale, est aujourd’hui relayée dans toute l’Europe.

Les activités culturelles occupent également un espace conséquent dans la vie de l’association.
Des thèmes liées à la vie sociale et familiale ont été au coeur des réflexions et des débats : la famille, le mariage, le divorce, l’homosexualité, l’adoption, l’éducation mais aussi la tolérance ou la bioéthique ont été abordés sous forme de conférences, de séminaires, d’ateliers de réflexion. En 2002, la commission culturelle travaille plus particulièrement sur les principales religions dans le monde (islam, bouddhisme, christianisme) à travers un cycle de conférences.

La Commission Solidarité a engagé depuis plus de trois ans, une vaste action en faveur des Juifs d’Ukraine, par l’envoi de dons, de médicaments mais aussi de vêtements, tout particulièrement à Lvov. De plus, la Loge Hirschler a signé un accord de jumelage en novembre 2001, avec la loge ukrainienne de Kiev. Les membres de cette commission travaillent sans relâche pour réunir des fonds destinés au soutien des familles démunies de ce pays. Bien antérieurement, des actions de bienfaisance s’étaient déjà développées vers Israël. Il s’agit notamment d’envois de livres, de vêtements, d’argent puis du parrainage de familles rejoignant Israël depuis l’Union Soviétique et d’autres pays...

La Commission ADL travaille sur tous les sujets touchant au racisme, à l’antisémitisme et à la xénophobie. Elle a notamment organisé en 2000 le grand colloque Droits de l’Homme et Religions.

Il faut souligner le soutien permanent que la Loge René Hirschler a obtenu dans son entourage. Largement au-delà des milieux juifs, des parlementaires, toutes les collectivités locales, ville département, région, et toute la presse régionale ont toujours répondu présent aux sollicitations de l’association.
Ces activités ont redonné à Strasbourg une nouvelle jeunesse au B’nai B’rith, qui ne se manifeste pas seulement au sein de la Loge Hirschler. En effet, on peut saluer la naissance en 2001, de la Loge Lévinas à Strasbourg, déjà forte de plus de 30 membres.

Aujourd’hui, appartenir au Bnai Brith permet à chacun des membres de porter un regard différent sur le judaïsme mais aussi sur le monde, mais aussi de perpétuer une tradition d’engagement envers autrui. C’est aux "membres" du Bnai Brith, à qui revient ce devoir afin qu’ensemble ils perpétuent ce que les anciens ont réussi à développer, dans un esprit "d’Amour Fraternel, de Bienfaisance et d’Harmonie".


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