Le cas des CAHEN et des LEVY mis à part (ces noms désignent à l’origine une charge héréditaire au niveau du culte israélite), de nombreux Juifs n’ont pas de nom de famille fixe avant le décret de Napoléon Ier ; en effet, jusqu’ici, l’usage veut que l’on porte son prénom suivi de celui de son père :
L’administration napoléonienne se satisfaisait assez peu d’une
telle situation, qui générait de nombreuses complications pour
la tenue de l’état civil, des recensements et des listes de conscription
…
Sur les conseils de ses ministres de l’Intérieur, de la Police
et de la Justice, Napoléon décida d’obliger les Juifs
à choisir un nom patronymique et de s’y tenir désormais,
génération après génération.
Par application du décret impérial du 20 juillet 1808, des registres
de prise de nom furent ouverts à l’automne 1808 dans toutes les
mairies des localités de l’Empire où résidaient
des Juifs. Tous, hommes, femmes et enfants, durent se présenter devant
les officiers de l’état civil et dire s’ils conservaient
leurs anciens nom et prénom ou s’ils en adoptaient de nouveaux.
Archives Départementales de la Moselle,162 ED 1E4.