Le culte chez soi - Shabath


Mezouza (au pluriel : mezouzoth)

La mezouza est un petit rouleau de parchemin calligraphié par un sofer, scribe spécialisé dans l’écriture des textes sacrés (Sefer Torah, tefilîn et mezouzoth) ; il est placé dans un étui et fixé sur le montant droit des seuils de toutes les pièces d’une maison juive, porte d’entrée comprise, mais à l’exception des pièces d’eau (WC et salle de bain). Au dos du parchemin, le scribe écrit Shaddaï, l’un des noms de Dieu, visible de l’extérieur par une ouverture pratiquée dans l’étui ; ce mot est une allusion à un extrait des Psaumes : « A l’ombre de Shaddaï il s’abritera ». Shaddaïétant interprêté comme «protecteur des portes d’Israël», la mezouza a un rôle de protection de la maison.


Prêt du Consistoire Israélite de la Moselle

Boîte à aromates à chandelier incorporé

Boîte et chandelier sont d’ordinaire distincts ; ici, le chandelier est incorporé. On l’utilise à la fin du Shabath, le samedi soir : pour marquer la séparation entre le temps saint de Shabath et le temps profane de la semaine qui commence, le chef de famille récite une bénédiction sur trois produits symboliques : une coupe de vin, une boîte d’aromates (« que la semaine à venir sente aussi bon que ces épices ») et une bougie allumée en signe de reprise du travail créateur.

Le chandelier porte l’inscription « Don de Mons. et Mad. Léon Raphaël / Phalsbourg 1908 » et provient de la synagogue de Phalsbourg. L’inscription est en français alors que nous sommes en pleine période prussienne.

Prêt du Consistoire Israélite de la Moselle

Coupe pour le Kidoush

Le Shabath (samedi) est le jour sacré de la semaine, celui pendant lequel l’abstention du travail quotidien doit permettre l’élévation spirituelle ; il fait référence au « repos » observé par Dieu au septième jour de la Création.

Le chef de famille ouvre le temps de Shabath le vendredi soir par une bénédiction inaugurale (Kidoush), prononcée sur une coupe de vin ; cette coupe est en général décorée de feuilles de vigne et de grappes de raisin, évocation de l’œuvre de la Création du monde. La coupe porte souvent une inscription en hébreu signifiant « il crée le fruit de la vigne ». La vigne est l’une des denrées agricoles qui constituent une bénédiction de la terre d’Israël ; le vin est naturellement associé à la pratique religieuse depuis l’Antiquité.

Coupe en métal argenté, probablement de la première moitié du 20ème siècle.

Prêt du Consistoire Israélite de la Moselle

Chandelier de Shabath

Le vendredi soir, peu avant le coucher du soleil, la maîtresse de maison (ou à défaut tout Juif adulte) ouvre le temps du shabbat en procédant à l’allumage de deux bougies dont la lumière évoquera la joie du jour qui suit.

Prêt de M. le Rabbin Maurice Bamberger

Phylactères (tefilîn)
Housses à phylactères
Les phylactères sont deux étuis de cuir noir portés par les hommes à partir de leur majorité religieuse (bar mitsva célébrée à 13 ans) lors des offices du matin, du dimanche au vendredi. Ils contiennent quatre textes bibliques dont le fameux Shema Israël ("Ecoute Israël, l’Eternel est notre Dieu") ; ces textes sont calligraphiés en hébreu sur parchemin par les mêmes scribes qui copient les rouleaux de la Torah. Ces étuis sont liés l’un sur la tête, au haut du front, et l’autre au bras gauche.

Les housses dans lesquelles sont rangés les phylactères constituent des cadeaux typiques pour le garçon à l’occasion de sa bar mitsva.

Prêt du Consistoire Israélite de la Moselle

 

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Photographies : © Luc Dufrène
© A . S . I . J . A . - Conseil général de la Moselle