Plat de séder La Pâque (Pessa'h) évoque la libération miraculeuse des Hébreux de l'esclavage d'Egypte ; elle dure sept jours. Les événements les plus symboliques en sont le repas solennel (séder) avec la lecture de la Hagadah (récit de la sortie d' Egypte), et la confection de matzah (pain sans levain ou pain azyme). Le repas, dit Séder, prolonge au foyer l'office inaugural
de la fête ; il rappelle la consommation de l'agneau pascal
par les Hébreux avant leur départ précipité
d'Egypte. Sur la table sont posés des plats comme celui-ci,
où sont réunis des aliments symboliques dont certains
seront distribués aux assistants. |
Le comptage du Omer Du second jour de la Pâque (Pessa'h) jusqu' à la Pentecôte (Shavouoth), on compte cinquante jours, la fête de Shavouot marquant la fin de la moisson de l'orge et le début de celle du froment. Chaque jour, après la prière du soir, on récite une bénédiction spécifique qui se conclut par ces mots « aujourd' hui est le énième jour du Omer » ; pendant la période du Omer, il est d' usage de ne pas célébrer de mariage, de ne pas acheter de vêtements neufs et de ne pas inaugurer de maison. Prêt de M. le Rabbin Maurice Bamberger. |
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Shofar (corne de bélier) L' instrument évoque le sacrifice d'Isaac par Abraham ; il est utilisé lors des offices de Nouvel An (Rosh Hashana) afin d' appeler Dieu à la clémence et d'éveiller par ses sons aigus les fidèles à la repentance. Cette fête commémore le jour anniversaire de la Création du monde mais aussi le passage en jugement de toute créature : pendant les dix jours qui séparent Rosh Hashana de Kipour, Dieu pèse la valeur de chacun pour l'inscrire dans son registre. Le shofar est aussi utilisé à l'issue de l'office final de Kipour. Prêt de M. le Rabbin Maurice Bamberger. |
Boîte à cédrats Les quatre espèces végétales brandies par les fidèles lors de la fête de Soukoth sont une palme de dattier, un cédrat, deux rameaux de saule et trois brins de myrte. Ce bouquet de plantes est agité par les fidèles lors de l'office religieux, signe de gratitude pour le pays donné au peuple hébreu après son errance dans le désert. Cette boîte est en métal argenté et comporte l'inscription suivante : «vous prendrez pour vous le fruit de l'arbre de beauté» (Lévitique 23:40) . De tels récipients en bois décoré ou en métal ciselé sont utilisés pour recevoir des herbes odorantes ou pour conserver tout son parfum au cédrat, le fruit du cédratier (gros citronnier sauvage). Prêt de M. le Rabbin Maurice Bamberger. |
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Crécelles de Pourim La fête de Pourim ou fête des « sorts » est célébrée un mois exactement avant Pessa'h (Pâque) ; elle renvoie aux événements racontés dans le livre d'Esther. On procède à la lecture du rouleau d'Esther aux offices du soir et du matin de Pourim. Lors de la lecture de la Meguilla (rouleau) d'Esther à la synagogue, les enfants tapent du pied ou agitent leur crécelle à chaque fois qu' ils entendent prononcer le nom maudit d'Haman par l' officiant. Pourim est un jour de réjouissances : repas de fête, dons aux pauvres, cadeaux aux enfants, pâtisseries (gâteaux fourrés à trois coins appelés «oreilles de Haman»). Les enfants se déguisent et vont porter de maison en maison des cadeaux comestibles. Dans certains endroits, cette fête donne lieu à un véritable carnaval ("Adloyadah"). Prêt du Consistoire Israélite de la
Moselle |
Boîte à offrandes / caisse de charité Boîte en fer blanc peint en noir provenant de la synagogue de Phalsbourg ; sur le couvercle, près de la fente destinée aux pièces de monnaie, on remarque une inscription en allemand Papiergeld à côté d' un orifice prévu pour y glisser des billets. L'objet date de la période prussienne (1871-1918). Plus qu' une boîte à aumônes ou à offrandes, il faudrait nommer cet objet « caisse de charité » ; la charité (tsedaqah, de tsadiq qui signifie «juste») renvoie à une notion d'exigence de justice. Chez les ashkénazes, le tronc (ou la boîte) est placé à la sortie de la synagogue, et chaque fidèle peut faire un don à l'occasion de l'office du matin (mais pas pendant le Shabath) ; faire un don, c'est faire acte de justice, faire une bonne action (mitzva), tout comme visiter les malades, consoler les endeuillés, ou rendre hommage aux défunts. Prêt du Consistoire Israélite de la
Moselle |