Le cimetière de Jungholtz

Le cimetière israélite de Jungholtz a été créé au début du XVIIe siècle dans les douves de l'ancien château
des Schauenbourg. Il demeure le témoin de l'histoire des Juifs de Jungholtz et des communautés voisines.
Inscrit à l'inventaire des monuments historiques, ce lieu unique appartient au patrimoine alsacien.

L'ouvrage retrace la vie d'une importante communauté juive des campagnes alsaciennes aujourd'hui disparue
mais dont l'histoire se confond avec celle de l'AIsace et de la France.

Après les drames et persécutions du moyen-âge, la guerre de Trente Ans qui a ravagé l'Alsace, les
communautés juives ont connu en Alsace un fort développement dont le cimetière de Jungholtz garde le
témoignage. ll dépend des seigneurs de Schauenbourg jusqu'à la Révolution française.


Avec cet ouvrage nous souhaitons partager les richesses à la fois historique, cultuelle et culturelle que recèle
ce lieu où reposent des milliers de Juifs d'Alsace dont certains très célèbres Les rites, la vie cultuelle et culturelle
de cette communauté de Jungholtz y sont retracés. Le livre se termine par l'évocation industrielle de Jungholtz
aux XIXe et XXe siècles.

Cet ouvrage destiné à révéler un passé exceptionnel devrait aider ceux qui recherchent leur identité en leur
apprenant à mieux comprendre l'imbrication des traditions qui nous viennent du plus profond des âges.

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Le cimetière de Jungholtz de ses origines à nos jours
Edgar BLOCH
Président de l'Administration du Cimetière
D'après M. Ginsburger : Der israelitische Friedhof in Jungholtz
Cet article a été rédigé à la fin des années 1950

Le Cimetière israélite de Jungholtz semble être l'un l'un des plus anciens d'Alsace.
Nous devons à l'archiviste renommé, M. Moïse Ginsburger, une étude très intéressante et approfondie sur cette nécropole historique.

D'après Ginsburger l'on croit pouvoir déceler au. 13ème siècle un Cimetière juif à Jungholtz ou à Hartmannswiller ; cependant, jusqu'au 14ème siècle, l'on ne trouve plus trace d'un lieu d'inhumation en Haute-Alsace. On suppose que ces cimetières juifs, existant alors, furent dévastés.

Il est, toutefois certain, qu'à la fin du 17ème siècle, existaient en Haute-Alsace deux cimetières juifs, celui de Hegenheim et celui de Jungholtz, dont nous commençons l'Histoire à cette époque.
Ce dernier est situé autour et au pied d'une colline couronnée des vestiges d'un ancien château féodal, situation pittoresque et idyllique. Le Château de Jungholtz était la propriété de l'Evêque de Strasbourg, les Barons de Schauenbourg en furent les vassaux depuis le 15ème siècle.
Au 17ème siècle, la famille des Schauenbourg, qui s'était distinguée pendant la Guerre de Trente Ans, se trouvait appauvrie et désargentée, ce que les habitants israélites de la Région n'étaient pas sans ignorer. Ils décidèrent d'acquérir un terrain pour y ensevelir leurs morts.Connaissant la situation financière précaire des Schauenbourg, c'est sur une parcelle du parc de leur domaine, que la communauté juive de Haute-Alsace jeta son dévolu.

Des notables furent désignés pour entreprendre des démarches. Ce furent : Lehmann Rheinau, descendant de Hirtz Rheinau, rabbin et syndic des Juifs de la région de Ribeauvillé ; Hirtz Weill, de Soultz, puis Lehmann et Emanuel Bloch, de Soultz ; enfin Wolf Wexler, de Guebwiller, syndic des Juifs de l'Obermundat de Murbach. Ces personnalités entrèrent en pourparlers d'achat avec les Schauenbourg. Grâce à leurs efforts conjugués, et à leur propre générosité, ils obtinrent, le 6 mars 1655, le droit d'ensevelir les morts juifs, dans une partie du parc du Château des Schauenbourg à Jungholtz. Les Juifs durent dédommager les Schauenbourg, en payant, d'une part, la valeur du terrain "cédé en usufruit" (mais non vendu), d'autre part, une taxe fixe pour chaque enterrement. Les Schauenbourg devant s'occuper du creusement de la tombe.
Ce fut là le commencement officiel de l'existence du Cimetière juif de Jungholtz.

La surface du terrain initialement cédée, n'ayant pas dû être suffisamment grande, une deuxième concession fut accordée en 1670. Les pourparlers durent à nouveau être repris en 1680 par Lehmann Rheinau, de Soultz, Président de l'Administration du Cimetière.

C'est en 1716 qu'apparaissent les premiers actes officiels concernant le Cimetière. Une nouvelle fois il dut être agrandi.
Le fils de Lehmann Rheinau, décédé entre temps, le Rabbin Hirtz Rheinau, personnalité très fortunée de Soultz, en compagnie de David Salomon, de Thann, achetèrent à Melchior, Baron de Schauenbourg, la concession d'une nouvelle parcelle, au prix de 1264 livres tournois, payé comptant, toujours assorti de la taxe forfaitaire pour chaque inhumation.

A cette époque, vers 1730, de nombreuses familles juives vinrent s'établir à Jungholtz, sous la protection - monnayée ( des Schauenbourg. Il y exista même une école talmudique et une synagogue dont le bâtiment es conservé jusqu'à nos jours.
Le 2 janvier 1738 une nouvelle concession fut obtenue, car le district du cimetière comprenait maintenant, toute la partie Nord de la Haute-Alsace, de Wintzenheim à Rixheim et Zillisheim, ce qui ressort de la composition de l'Administration du Cimetière, qui comi:trenait des représentants de toutes les Communautés du district.
Cette dernière concession rapporta aux cédants 1600 livres tournois. Les deux parties étaient François-Melchior de Schauenbourg, d'une part, et d'autre part, Hirtz Rheinau et Abraham Bloch, de Soultz, Isaac Gintzburger, de Rixheim, Isaac Lévy de Wintzenheim, Benoît Bernheim de Zillisheim et Goetschel Bloch de Wintzenheim, tous délégués de leur Communauté auprès de l'Administration du Cimetière.

En 1752 un avantage fut acquis par les Schauenbourg sur leurs "concessionnaires" juifs, et ceci, grâce à une décision du Grand Conseil d'Alsace, sans doute teintée d'antisémitisme. En effet, les obligations de creusement des tombes, par les Schauenbourg, fut abolie, mais les taxes forfaitaires par enterrement et pour la pose des pierres, fut maintenue en faveur des Schauenbourg, par ce jugement.

Entre temps le terrain de sépulture s'avéra bientôt trop petit, et de nouvelles démarches durent être entreprises, en vue de son agrandissement. Ces pourparlers aboutirent le 31 juillet 1767. Une nouvelle concession fut accordée aux Juifs, moyennant paiement échelonné sur un an, de 2000 livres tournois et 25 pains de sucre. Une condition fut, cependant, posée aux parties prenantes, celle de ne procéder à l'ensevelissement, que par tranches, sur le terrain cédé, en commençant à un certain emplacement, pour n'avancer que progressivement. Cette clause aura des répercussions au moment de la Révolution.

Il intéressera peut-être certains de nos lecteurs, de connaître l'énumération des 41 communautés juives qui, en 1779, faisaient partie du ressort du Cimetière de Jungholtz. Ce sont Ingersheim, Turckheim, Issenheim, Uffholtz, Bollwiller, Guebwiller, Dornach, Horbourg, Hattstatt, Hartmannswiller, Habsheim, Hagenbach, Husseren, Wintzenheim, Wettolsheim, Wattwiller, Wittelsheim, Wittenheim, Soultzmatt, Soultz, Thann, Jungholtz, Luemschwiller, Cernay, Voegtlinshoffen,Pfastatt, Froeningue, Foussemagne, Zillisheim, Zimmersheim, Riedwihr, Reguisheim, Rixheim, Steirabrunn, Staffelfelden. Plus tard furent ajoutés : Mulhouse, Colmar, iLachapelle, Rotbach ? ou Rouffach, Remiremont et Belfort.

Cette énumération constitue le document officiel la plus ancien de l'Administration du Cimetière. Par la suite, des livres de procès-verbaux et de Caisse furent tenus régulièrement.

Lithographie coloriée représentant le cimetière de Jungholtz autour du château tombé en ruines pendant la Révolution (1905). Elle i fut imprimée par Jules Dreyfus, imprimeur à Guebwiller, dont le grand-père, Loeb ou Léopold Dreyfus de Soultzmatt, avait été un des gaboïm du cimetière en 1825 et 1830 - Coll. Département Judaica du Musée Alsacien
La Révolution française ne passa pas sur le Cimetière de Jungholtz sans y laisser des traces profondes de destructions, de vandalisme et de dévastations.

Personne n'ignore qu'une vague d'antisémitisme déferla sur l'Alsace. Ainsi que nous l'avions expliqué dans un de nos précédents articles, sur l'Emancipation difficile des Juifs d'Alsace, cette haine contre nos coreligionnaires fut attisée par des députés réactionnaires tels que l'Abbé Maury ou Rewbell, dans le but de détourner la colère populaire qui risquait de se retourner contre le Clergé ou la Noblesse. Les paysans alsaciens ainsi polarisés, étaient désireux de se libérer à bon compte des dettes contractées auprès de prêteurs juifs. Ils profitèrent d'un vent de Liberté et d'une désorganisation administrative, conséquence du changement de régime, pour piller et dévaster les propriétés juives.

Le Cimetière de Jungholtz ne devait pas échapper à la vindicte populaire. Sur environ 2000 tombes existant en 1789, il n'en reste plus qu'une dizaine.
Les pierres furent employées par la populace à la construction d'immeubles, et le signataire se souvient avoir vu, dans le mur d'une maison en démolition à Jungholtz, une pierre tombale à inscription hébraïque.

La situation administrative et juridique du terrain du Cimetière se trouva aussi modifiée. Les terres de Jungholtz, en effet, appartenaient aux Evêques de Strasbourg, dont les Schauenbourg étaient les vassaux (feodum). La nuit du 4 août 1789 bouleversa tout l'ordre féodal, et, de gérants des terres de Jungholtz, les Schauenbourg en devinrent les propriétaires légitimes. Le Cimetière, qui n'avait pu faire l'objet que de cessions en usufruit, pourra maintenant être légitimement acquis par acte de vente.

Cependant ceci ne devait pas aller sans complications.
Les cinq frères Schauenbourg avaient émigré avec une grande partie de la noblesse. Leurs biens furent remis à la Nation et pourvus d'un administrateur, en la personne du Receveur de l'Enregistrement, auquel l'Administration du Cimetière dut continuer à verser les redevances.
La loi de 1795, qui ordonna la vente des Biens Nationaux, donna l'occasion aux Communautés juives de la Région, de se porter candidats à l'acquisition du terrain du Cimetière, qui devait atteindre une surface de plusieurs hectares. Le prix de vente en avait été fixé à 4000 francs payable en assignats. Cependant Balthazar Schauenbourg, rentré d'émigration avec deux de ses frères, protesta contre la vente et demanda la restitution de leurs biens. Il obtint gain de cause.

L'Administration civile décida le partage du terrain en lots, chacun des cinq lots étant attribué à chaque frère. Le lot des émigrés étant considéré comme Bien National L'Administration du Cimetière, présidée par Abraham Bloch, de Soultz, s'éleva aussitôt contre le partage projeté, faisant valoir ses droits d'occupants depuis plus d'un siècle. Un procès eut lieu et fut porté devant le Conseil provincial. Une nouvelle fois le point de vue juif ne fut pas suivi, et il fut procédé au partage en cinq lots. Au lieu d'un propriétaire, le Cimetière en eut cinq : les quatre frères Schauenbourg et l'Etat. Toutefois, rien ne fut changé à la situation des statuts.

Cependant, vu les difficultés de transport et l'augmentation du nombre des inhumations, certaines communautés lointaines prirent la résolution de se séparer de Jungholtz (Wintzenheim, Zillisheim). Cette décision ne devint effective que bien plus tard, au début du 19ème siècle.
Les Juifs, émancipés ayant obtenu le droit d'acquérir des terres, l'acquisition définitive du Cimetière, fut maintenant le premier et principal objectif de la Commission administrative et de son président, Abraham Bloch, qui craignit, avec raison, que le droit d'inhumer à Jungholtz. pourrait subitement être aboli.

Après le jugement défavorable à l'Administration, dont il est question ci-dessus, elle entra à nouveau en pourparlers avec les propriétaires du Cimetière, et un échange notarié fut conclu, d'après lequel l'un des frères Schauenbourg céda son lot de terrain contre un verger, acheté comme Bien National par Abraham Bloch. C'était là un commencement de pleine propriété. Il restait à acquérir les quatre autres lots. Un deuxième lot fut acheté en 1798 à André Schauenbourg, en exil en Suisse, pour la somme de 2100 francs.

En vue de l'acquisition des autres lots, l'Administration décida d'effectuer des quêtes et d'instituer des taxes dans toutes les Communautés du ressort. Ainsi fut rassemblée la somme de 4703 francs. Les lots restants furent vendus en adjudication publique, et achetés par l'Administration du Cimetière pour 2800 francs.
Entre temps les communautés de Hattstatt, Wintzenheim et environs, et Rixheim avaient acquis' un propre terrain d'inhumation.

Le dernier lot, celui qui ne devait être occupé que par tranches successives, ne put être acquis qu'en 1804 pour 2000 francs.
Toute la surface du Cimetière, de plusieurs hectares, était maintenant la pleine propriété de l'Administration juive.

Plan du cimetière le 28 Germinal 5ème année de la République française (1795)

Le 19ème Siècle ne constitua qu'une période de routine.

Le gardien du Cimetière, Moïse Loeb Hecker (Mausche Lao) fut remplacé, après sa mort, par ses fils Isaac et Leïser Hecker, que d'aucuns ont encore connus. Leur maison d'habitation fut acquise en 1825 par l'Administration. du Cimetière. Elle est toujours la propriété de l'Administration.

En 1829 celle-ci décida la perception de droits de concession, ainsi que la modification des taxes d'inhumation. Ces droits et taxes ont dû être maintenus jusqu'à nos jours.

En 1846 il fut décidé d'ériger au Cimetière, un modeste oratoire, contenant une salle pour les services funèbres, ainsi que pour la toilette des morts.

Au cours des années suivantes, bien des communautés créèrent leur propre lieu de sépulture, et le Cimetière de Jungholtz ne comprenait plus que les Communautés de Soultz, Guebwiller, Soultzmatt, Issenheim, Hartmannswiller, Bollwiller, Réguisheim, Ensisheim, Wattwiller, Fellering et Pfastatt. Or, ces communautés, elles aussi, sont en voie de disparition. Nous nous permettons de citer en exemple, la Communauté de Jungholtz qui comptait en 1784 quarante-quatre familles juives comprenant 215 âmes ; en 1880 nous n'y trouvons plus que douze personnes, et aujourd'hui aucun juif ne réside plus à Jungholtz.

Ainsi, durant le 19ème siècle, les communautés du ressort du Cimetière sont en diminution sensible. La période faste est passée, et, avec l'accession à la propriété, de nouveaux soucis et de nouvelles préoccupations vinrent absorber les membres de l'Administration.
Les murs d'enceinte vinrent à s'écrouler pan par pan et leur réparation engloutit la totalité de la fortune du Cimetière. Des quêtes durent à nouveau être organisées et des économies budgétaires sévères tentèrent de ramener l'équilibre en caisse.
Les réparations aux bâtiments devinrent toujours plus urgentes, les recettes budgétaires plus petites et les inhumations plus rares.

La période actuelle - le 20ème siècle
C'est ainsi que nous atteignons 1903, le Président de l'Administration étant alors M. Jacques Bloch, grand-père du signataire. Les difficultés financières étaient toujours en rapport inverse avec les recettes, qui s'amenuisaient de plus en plus.

Pendant la Guerre de 1914-18 des dommages furent causés au Cimetière du fait de la proximité du Vieil-Armand. Pour des raisons militaires, un abri en béton y fut creusé dans le roc, sous l'ancien Château. Cet abri n'a pu être enlevé et existe toujours

Entre les deux guerres, sous la présidence de M. Jacques Bloch, de Guebwiller, les chemins furent goudronnés et certaines améliorations apportées au confort des visiteurs. Les fonds furent collectés auprès des personnes ayant des attaches plus ou moins proches avec le Cimetière.

M. Camille Bloch, de Soultz, père du signataire, succéda à M. Jacques Bloch fils, de Guebwiller, à la présidence de l'Administration. Il conserva ce poste jusqu'en 1940. Il quitta ce monde en 1941, réfugié dans le Midi.

Le Cimetière de Jungholtz fut bien plus éprouvé pendant la seconde guerre ùondiale que pendant la première.
En effet, alors que d'autres cimetières juifs d'Alsace traversèrent cette triste période sans trop de dommages, Jungholtz subit de véritables actes de vandalisme. La route de Thierenbach, qui contournait le cimetière en une courbe très accentuée, fut redressée par les autorités d'occupation, et coupa en deux, une partie du cimetière. De ce fait, elle passe sur d'anciennes tombes. Environ quatre cents pierres tombales furent arrachées, cassées, entassées, et sur leur emplacement, l'on installa un terrain de jeux, pour les ébats de la jeunesse. Ainsi les autorités hitlériennes profanèrent ce lieu sacré.

En 1945 l'Administration fut remise en place par le signataire et le Président du Consistoire, M. Gaston Picard. Elle comprenait des représentants des Communautés d Soultz, Guebwiller, Bollwiller, Ensisheim, Reguisheim, Soultzmatt et Fellering. Les quatre dernières nommées, ayant cessé d'exister, n'y ont plus, aujourd'hui, de délégués.
C'est là une preuve que le Cimetière de Jungholtz a amorcé son déclin dès 1880.

Actuellement ses ressources sont faibles, mais les dépenses de maçonnerie reviennent périodiquement, du fait de l'écroulement des murs, dont la longueur approche le kilomètre. Sa situation autour d'une colline, les infiltrations d'eau et l'humidité, provoquent constamment des écroulements ; l'entretien même du cimetière, le désherbage, le débroussaillage, demandent d'importantes ressources qui font défaut.

(...)

En 1952, fut érigé un mémorial en souvenir des déportés de la région. Ce monument situé à un endroit idyllique du Cimetière a pu être élevé par souscription, grâce aux efforts louables de M. Georges Hayme, vice-président de l'Administration.

Nous ne voudrions pas terminer ce récit, sans rendre un pieux hommage aux Rabbins, qui ont été chargés du Secrétariat de l'Administration, tâche dont ils se sont acquittés avec abnégation et dévouement. Nous ne voudrions citer que ceux que nous avons eu la chance de connaître : M. le Rabbin Moïse Ginsburger, Professeur et archiviste de haute renommée, qui, par ses recherches historiques sur le Cimetière de Jungholtz, s'est acquis notre reconnaissance éternelle ; son successeur, le Rabbin Henri Dreyfus, qui a occupé le poste de Secrétaire avec une conscience exemplaire, enfin le Rabbin Eichisky, nommé en 1939, qui n'a pas eu le temps de s'épanouir, la guerre ayant interrompu ses fonctions.

Il ne nous reste plus qu'à nous excuser de ce récit historique, dont la lecture est, parfois aride.
'Nous nous sommes efforcés de vous faire revivre la constance, l'ardeur et la persévérance de nos aïeux, qui, à travers des périodes difficiles de l'Histoire, ont bravé toutes les difficultés afin de laisser intact à leurs descendants, cet héritage de Jungholtz, où leurs aïeux reposent dans la Paix Eternelle ; ce Beith Aulom, que nous avons reçu en dépôt, et que nous désirons remettre un jour, en bon état, à nos successeurs.

Photographies : © Michel Rothé


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