GOERSDORF

La première synagogue, datant de 1820, a été remplacée par un nouveau bâtiment, plus grand, en 1854. La communauté disparut au début du 20ème siècle et sa synagogue, vendue à un particulier. Elle fut démolie en 1932.

La communauté juive de Goersdorf
Extrait de l'article : Grandes et petites communautés juives du Sulzerland
Jean-Claude Streicher

A l'instar des Fleckenstein pour Soultz, les comtes de Hanau-Lichtenberg obtinrent en 1348 pour leur village de Goersdorf des privilèges de ville seigneuriale. Ils purent alors le fortifier, mais manifestement n'avaient pas demandé alors à pouvoir y accueillir des familles juives. Ce qui sera bientôt rectifié, comme à Woerth, où des Juifs apparaissent vers 1499. A Goersdorf, il se forma ainsi une Judengaesschen, le Livre terrier de 1721 mentionnant également un Judengarten. Très centrale, cette rue des Juifs, toujours existante, partait de la Stubengasse, siège de la Stube, le local des échevins, pour rejoindre en courbe la Fliessgasse, désormais rue principale.

En 1784, la communauté ne comptait modestement que cinq familles (dont quatre familles Lévy), soit 21 individus au total, puis douze ménages (50 individus) en 1808, alors que Woerth ne comptera que onze Juifs en 1866.

Comme Koshel Alexander à Soultz, le commerçant Jacques Baer s'était dévoué pour accueillir ses coreligionnaires chez lui. Au premier étage de sa maison de la Ziegelgass, il avait aménagé une "synagogue", un "poêle" pour les femmes et "une chambre adhérente à la synagogue". Le 29 juin 1814, la communauté ayant enfin pu se doter d'un conseil de neuf membres, il lui vendit ces trois pièces pour 500 francs payés comptant, à l'exception de deux places près des fenêtres dans le poêle des femmes. Ces locaux devaient rester une synagogue et ne pouvaient être aliénés. De même, le rez-de-chaussée, toujours propriété du vendeur, ne pouvait être changé en écurie (29).

Cette synagogue, toutefois, sera reconstruite dès 1820, puis remplacée par une plus grande en 1852-1854, dans le bas de la rue principale, face à l'école et la mairie, mais après l'ancienne enceinte médiévale, comme à Bouxwiller.


Emplacement des synagogues successives de Goersdorf
Moyse Waldhorn, ancien instituteur hébraïque et mercier, fait fonction de rabbin de 1830 à 1836 au moins. Sachant l'hébreu, il recueille à la demande du juge de paix de Woerth et en présence de sept témoins juifs requis, deux serments mosaïques en décembre 1830, puis un autre en août 1836. En octobre 1831, il déchiffre également pour le juge de paix deux billets en hébreu afin de prouver un impayé de 48,30 F réclamé par le marchand de cuir Moïse Siegel à un cordonnier d'Oberdorf-Sparbach. Le 3 mars 1833, puis le 3 juillet 1834, par contre, c'est le rabbin de Haguenau, puis le rabbin de Surbourg qui recueillent des serments mosaïques en la synagogue de Goersdorf (30).

En 1832, l'instituteur israélite est un certain Abraham Levi, qui est également le Schlachter d'Elie Levy, marchand de bestiaux, ce dernier le rémunérant 60 cts par bête tuée. L'instituteur lui réclama alors 2 F/bête, puisqu'il ne lui envoyait plus ses enfants dans sa classe, soit un manque à gagner de 34,30 F/an, que les autres parents devaient compenser. Mais l'instituteur n'eut pas gain de cause (31).

En 1861, 142 Israélites sont dénombrés, avec une subite recrudescence des marchand(e)s de tissus au nombre de six (autant que les marchands de bestiaux), plus deux chiffonniers, sans doute suite à la relance par les Blin & Blin de Bischwiller de l'usine de tissus du Liebfrauenthal.

Mais la dispersion est particulièrement brutale. Après 15 âmes en 1913, la communauté tombe à 4 en 1931. La synagogue est d'ailleurs vendue pour 28000 francs par le Consistoire de Strasbourg dès le 11 octobre 1928, à un employé des PTT, avec la maison d'habitation et les bâtiments accessoires, à la condition expresse de tout démolir et de laisser le terrain de 4,2 ares en nature de potager. Et cependant la croyance se répandit que la synagogue avait été rasée par les Nazis. Pour rétablir la vérité, elle fit donc y apposer une stèle précisant qu'elle a été "détruite sur demande de la communauté". Subsiste cependant la balustrade des tribunes, qu'un particulier du haut du village a réemployée pour sa terrasse.

Ajoutons que le chantre Isaac Winter a eu deux filles, Hélène (née le 10 octobre 1884) et Fanny (née le 11 novembre 1885), mortes en déportation. Elles ont été emmenées de Drancy par les convois n° 68 du 10 février 1944 et n° 48 du 13 février 1943 respectivement, et sont donc inscrites sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris avec cinq autres juifs nés à Goersdorf.

Serments more judaico à Goersdorf
Jean-Claude Streicher

Le 21 février 1817, Lazard Levy, commerçant patenté à Goersdorf, contre Georges Lazarus, laboureur à Mitschdorf. GL a bien signé le billet et est condamné à payer 120 F en principal pour prix d'une vache à lui vendue et livrée suivant billet de reconnaissance du 20 janvier 1815 et à lui livrer 3 décalitres de froment, si mieux n'aime à lui payer 16 F pour la valeur, à charge néanmoins par LL de prêter SMJ [serment more judaico] à la synagogue en présence du juge commissaire nommé et de dix témoins juifs qu'il n'a pas reçu de Lazarus les 5 F, ni le boisseau de froment et qu'il a réellement payé 18 F pour la mieux-value du veau.

Le 19 décembre 1817, Jacques Baehr, commençant patenté à Goersdorf, contre Lazard Levy, commerçant à Goersdorf, qui étaient en participation. JB ne justifie d'aucune manière le fondement de son action, qui est complètement désavoué par LL. Le tribunal se formant en celui de commerce déboute JB de sa demande et le condamne aux dépens, à charge par LL d'affirmer SMJ à la synagogue en présence de dix témoins juifs et du juge commissaire nommé à cet effet qu'il n'a pas été en société ni participation des quatre pièces de bétail placées à cheptel chez les particuliers.

Le 15 septembre 1824, Lazare Levi, commerçant à Goersdorf vendeur de vaches, est condamné à prêter serment SMJ entre nos mains en la synagogue de Goersdorf en présence du rabbin, qu'il a entièrement payé la vache dont Catherine Walther, veuve de George Bacher de Goersdorf, réclame un restant de 72 F et qu'il ne sait effectivement plus qui à Dieffenbach a écrit le bail à cheptel de cette vache, que ce bail n'existe plus, qu'il ne l'a plus en main et qu'il l'a pleinement payé de manière qu'il ne doit plus rien pour le prix de la vache ni pour le cheptel, attendu que les tergiversations du défendeur qui a tantôt dénié, tantôt avoué avoir acheté la vache et d'avoir eu bail à cheptel durant le mariage de la demanderesse avec son défunt mari GB et principalement son refus d'indiquer la personne qui a écrit le bail à cheptel, donnant lieu à de fortes présomptions contre lui.

Le 27 octobre 1824, Elie Levi, commerçant à Goersdorf est condamné à prêter serment more judaico entre nos mains en notre audience du 17 novembre prochain à 9 h du matin. Jean Burg est débouté de sa demande à condition que EL jure MJ qu'il n'a effectivement pas acheté le veau de JB, qu'il lui a effectivement payé son voiturage et qu'il a payé le veau qu'il a acheté de la mère de JB. JB demande 12 F pour prix du veau vendu et 40 cts pour le voiturage.
Le 17 novembre 1824, Elie Levi prête ce serment MJ devant Waldhorn, commerçant à Georsdorf faisant fonction de rabbin à la synagogue de Goersdorf, qui donne les explications nécessaires à l'affirmant, surveille l'observation des rites judaïques requis en telle circonstance, et reçoit le serment sur le Cosher Sepher Thora, an présence de Léopold Meyer, 58 ans, Salomon Levi, 74 ans et Jacques Levi, 40 ans, tous commerçants à Goersdorf et cités comme témoins. EL a juré et affirmé la main gauche tendue sur le Cosher Sepher Thora qu'il n'a effectivement pas acheté le veau au demandeur, etc. De tout quoi nous avons dressé le présent acte à Woerth à l'ancien auditoire. Signé Steinbauer, juge de paix.

Le 22 décembre 1825, Henri Mechling, journalier à Oberdorf, contre Elie Levi, commerçant à Goersdorf. HM a été débouté de sa demande le 23 novembre dernier, à charge par EL d'affirmer par serment qu'il prêtera en la synagogue more judaico, qu'il n'a pas échangé, mais vendu à HM la vache dont est procès, qu'il ne doit rien pour l'avoir entièrement payée, soit par une autre vache, soit en argent ou autrement.
Aussi, nous sommes nous transportés en la synagogue de Goersdorf, où sont encore comparu outre les parties ci-avant dénommées : Salomon Levi, Jacques Baehr, Lazare Levi, Marx Levi, Léopold Meyer, Abraham Levi, Samuel Ziller, tous commerçants demeurant à Goersdorf, cités comme témoins pour assister à la prestation du serment.
EL a dit être prêt à faire le serment à lui imposé et a demandé à y être admis de suite, sur quoi nous, juge de paix, avons admis EL à faire le serment dont s'agit et de suite il s'y est préparé d'après les rites mosaïques. Après avoir expliqué à EL l'importance du serment qu'il fallait faire, Moïse Waldhorn faisant fonction de rabbin à cette circonstance, a extrait du tabernacle le Casher-Sepher-Thora et y a faits placer la main droite d'EL sur le commandement relatif au serment et a reçu d'EL sous notre présidence, en présence de HM et des témoins le serment imposé par ledit jugement. EL a juré en affirmant qu'il n'a pas échangé, mais vendu la vache dont il s'agit et qu'il ne lui en doit rien, pour l'avoir entièrement payée par l'extradition du billet obligatoire. En conséquence, nous juge de paix, disons que notre dit jugement rendu entre les parties le 23 novembre dernier sortira son plein et entier effet. Signé Steinbauer, juge de paix, et Heitz, greffier. Enregistré à Woerth le 29 décembre 1825.

Le 1er décembre 1830, Moyse Waldhorn, "faisant fonction de rabbin chez les Juifs de Goersdorf", recueille le serment more judaico de David Rothschild, marchand d'étoffes à Surbourg (en réalité de son fils Moyse Rothschild), à la justice de paix de Woerth, en présence des sept témoins suivants : Simon Meyer, Isaac Kahn, Jacques Levi, Léopold Dreyfus, Abraham Levi, Isaac Meyer et Léopold Meyer, tous "trafiquants" à Goersdorf.

Le 29 décembre 1830, Lazare Lévy, marchand de bestiaux à Goersdorf, prête le serment more judaico à la justice de paix de Woerth. Celui-ci est reçu sur laCosher Sophaer Thora (l'ancien testament) par Moyse Waldhorn, mercier à Goersdorf "faisant fonction de rabbin près la communauté juive" de ce village, que le juge de paix Steinbauer a spécialement requis "à l'effet de surveiller l'observation de rites judaïques". Ont donc également été requis de sept témoins, tous "trafiquants" à Goersdorf : Moyse Mayer, Isaac Mayer, Léopold Mayer, Marc Levi, Samson Winter, Jacques Levi et Isaac Cahn. "De suite, Lazare Levi s'est préparé d'après le rite mosaïque. Après que le rabbin nous ait assuré de l'observation de la loi du rite mosaïque, en donnant l'explication de l'importance du serment Lazare Levi a juré et affirmé par serment, sa main tendue sur l'ancien testament, qu'il a acheté de Georges Fehrbach, journalier de Diefenbach, une charrette pour la somme de 9,40 francs, et qu'il n'est pas vrai qu'il l'avait recue en gage, ni promis de la lui rendre contre le remboursement de 24 francs".

Mais l'observance scrupuleuse du rite mosaïque exigeait la prestation du serment à la synagogue même. C'est ainsi que le 16 janvier 1833, le juge de paix de Woerth demande à Lazare Lévy, marchand de bestiaux/chevaux, d'affirmer sous serment more judaico à la synagogue de Goersdorf, "avec toutes les cérémonies d'usage", aux jour et heure qu'il fixera ultérieurement, qu'il ne doit plus rien à Jean Pierre Thomann, laboureur à Goersdorf.
Il prononcera finalement ce serment Le 4 mars 1833, à 10 h, le serment devant Auschel Levy, rabbin de la synagogue de Haguenau, après que celui-ci lui eut donné l'explication de l'importance du serment qu'il devait faire, en la synagogue de Goersdorf. Le juge de paix Steinbauer s'y était transporté avec les témoins cités : Samson Winter, commerçant, Léopold Mayer et Marc Levy, marchands de bestiaux, Jacques Baehr et Moise Waldhorn, commerçants, et Abraham Levy, instituteur israélite, tous les six demeurant à Goersdorf ; ainsi qu'Aron Levy, commerçant à Langensoultzbach. Lazare Levy a alors juré qu'il ne doit plus rien à Jean Pierre Thomann, laboureur, pour frais de voiturage et de labourage, les ayant décomptés et payés.

Le serment more judaico suivant, que le juge de paix Steinbauer avait ordonné le 4 juin 1834, fut reçu le 3 juillet 1834 à la synagogue de Goersdorf par Mayer Rothschild, rabbin à Surbourg, avec bien entendu à nouveau "avec toutes les cérémonies d'usage". Les sept témoins israélites cités pour y assister ont cette fois été : Marc Levy, Jacques Levy, Samson Winter, Léopold Dreyfus, Moise et Jacques Waldhorn ainsi que Moise Meyer, tous commerçants à Goersdorf.
Abraham Lévy, fils de Lazare Levy, marchand de bestiaux, a dit être prêt à faire le serment à lui imposé et a requis d'y être admis de suite. De suite, il s'y est préparé d'après les rites mosaïques et la Cosher Sepher Thora a été extraite du tabernacle. "Après que le rabbin nous a assuré de l'observation de la loi mosaïque et donné l'explication de l'importance du serment, rapporte le juge de paix Steinbauer dans son procès-verbal, nous avons fait subir à Abraham Levy les investigations et conjurations d'usage. Celui-ci a juré et affirmé par serment, main tendue sur la Cosher Sepher Thora, qu'il n'est pas vrai que par second marché il a conclu un billet de 38 F pour son père avec Antoine Kopf, laboureur à Gunstett, et qu'il n'est pas non plus vrai qu'il lui a dit qu'il le lui apporterait".

Il faut croire que le juge Steinbauer aimait ordonner la tenue de serments more judaico. Le 24 août 1836, il en prescrit un autre, à la synagogue de Goersdorf, pour clore un différend opposant Jacques Baehr, ci-devant commerçant, à Lazare Levi, marchand de bestiaux, tous deux de Goersdorf. Différend où le premier accusait le second d'avoir fait retirer une génisse qu'il avait à bail dans l'écurie de Valentin Eyer de Goersdorf.
Ce serment fut recueilli le 7 septembre 1836. "Nous nous sommes transportés, rapporte l'homme de loi, en la synagogue de Goersdorf où sont comparu les parties, le Sieur Moïse Waldhorn, homme de loi mosaïque appelé pour y faire les fonctions de rabbin et recevoir ledit serment, ainsi que les témoins requis (Jacques Levy, Jacques Meyer père, Jacques Waldhorn, Marc Levy, Léopold Dreyfus, Isaac Meyer et Moise Meyer), tous commerçants à Goersdorf. Lazare Levy, le défendeur, a dit être prêt à faire le serment et de suite il sÿ est préparé d'après les rites mosaïques. Et de suite la Coscher Sepher Thora a été extraite du tabernacle et après que Moise Waldhorn nous eut assuré de l'observation de la loi mosaïque et donné l'explication de l'importance du serment, Lazare Levy a juré et affirmé par serment, sa main droit tendue sur la Coscher Sepher Thora, qu'il n'est point vrai qu'il a retiré de l'écurie de Valentin Eyer de Goersdorf une génisse que celui-ci avait à bail de Jacques Baehr" .

10 décembre 1845 : Henri Hiller le jeune, laboureur à Lampertsloch, contre Samson Winter, commerçant à Goers-dorf. La saisie revendication demandée par Winter a été faite régulièrement et est pleinement justifiée par la production du bail à cheptel conclu entre eux le 16 juillet 1845. Hiller demande la mainlevée de cette saisie, mais elle n'est pas justifiée.
Aussi, le tribunal déclare bonne et valable la saisie revendication faite sur lui le 5 décembre courant et le condamne aux dépens, à charge par Winter de procéder avec Hiller au partage de la vache et des deux veaux de la manière déterminée par leur bail à cheptel. A charge encore par Winter de prêter serment more judaico à la synagogue de Wissembourg entre les mains du rabbin et en présence du juge à ce commis le serment suivant : "Je jure qu'il pas vrai que j'ai adjugé la vache et les deux veaux saisis à Hiller pour le prix d'estimation de 192 F. Que Hiller ne m'a pas remis un paiement de ma part à cette somme une vache pour le prix de 108 F et un chariot pour le prix de 65 F. Je jure que le surplus de ces deux vaches n'a pas dû être imputé sur la dette de 168 F que Hiller me doit encore. Je jure enfin que je n'ai pas promis à Hiller de lui rapport le lendemain le bail à cheptel. Je jure au contraire que la vache et le chariot m'ont été livrés à compte de ma créance de 168 F".

Les quatre serments more judaico de Goersdorf
dates lieux officiants prêteurs témoins
1830, 1er déc. Justice de Paix de Woerth Moyse Waldhorn, mercier à Goersdorf, faisant fonction de rabbin David Rothschild, marchand d'étoffes à Surbourg Simon Meyer, Isaac Kahn, Jacques Levi, Léopold Dreyfus, Abraham Levi, Isaac Meyer et Léopold Meyer, tous "trafiquants" à Goersdorf
1830, 29 déc. Justice de Paix de Woerth Moyse Waldhorn, mercier à Goersdorf, faisant fonction de rabbin Lazare Levy, marchand de bestiaux à Goersdorf Moyse Mayer, Isaac Mayer, Léopold Mayer, Marc Levi, Samson Winter, Jacques Levi et Isaac Cahn,tous "trafiquants" à Goersdorf
1833, 4 mars synagogue de Goersdorf Auschel Levy, rabbin de la synagogue de Haguenau Lazare Levy, marchand de bestiaux/chevaux Samson Winter, commerçant, Léopold Mayer et Marc Levy, marchands de bestiaux, Jacques Baehr et Moise Waldhorn, commerçants, Abraham Levy, instituteur israélite, tous les 6 de Goersdorf ; Aron Levy, commerçant à Langensoultzbach
1836, 7 sept. synagogue de Goersdorf Moise Waldhorn, homme de loi mosaïque Lazare Levi, marchand de bestiaux, tous deux de Goersdorf Jacques Levy, Jacques Meyer père, Jacques Waldhorn, Marc Lévy, Léopold Dreyfus, Isaac Meyer et Moise Meyer, tous commerçants à Goersdorf

Les serments "more judaico" [à la manière juive] ont cessé d'être pratiqués en France à la suite d'un jugement de la Cour de cassation du 3 mars 1846. Le rabbin de Phalsbourg Lazare Isidore avait en effet refusé de les recueillir, estimant que les juifs n'avaient pas à prêter devant les juges un serment différent de celui des catholiques ou des protestants, allant jusqu'à encourager publiquement ses confrères à suivre son exemple. Poursuivi en justice, il choisit comme avocat le jeune Adolphe Crémieux, qui le défendit brillamment (Philippe Bourdrel : Histoire des Juifs de France, Albin Michel, 1974, p. 163).

Sources : Archives du Bas-Rhin U604 - U630 - U2208 - U2209 - U2214 - U2216 - U2218 Illustrations : © collection M. & A. Rothé

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