CIMETIÈRE ISRAÉLITE DE ROSENWILLER
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Cliquez ici pour voir l'album en entier - photographies : © M. Rothé

APPCIR - ASSOCIATION POUR LA PRESERVATION DU CIMETIÈRE ISRAÉLITE DE ROSENWILLER

L'Association pour la Préservation du Cimetière israélite de Rosenwiller (APPCIR) a pour objet :

  • d'assurer la préservation du cimetière et d'entreprendre toute action s'y rapportant en conformité avec les lois et règlements en vigueur ;
  • de veiller à son entretien ;
  • de veiller à l'entretien des tombes par les familles ;
  • d'entreprendre, de participer ou de favoriser toutes manifestations visant à la conservation, à la mise en valeur du cimetière, notamment au moyen de conventions de partenariat, de conférences, colloques, communications, publications etc.


© Cl. Truong-Ngoc
A une lieue de Rosheim, célèbre dans le monde juif pour avoir abrité sous les règnes de Maximilien et de Charles Quint, Joseph ben Gershom, dit Josselmann de Rosheim, "Gemeiner Jüdischer Regierer" s'étend Rosenwiller, petit village entouré de champs, de vergers et de vignes. A l'inverse de Rosheim, ville de la Décapole, ce village ne possédait pas de population juive, si l'on excepte la famille du gardien du cimetière.

C'est à la sortie du village que s'étend le plus ancien et un des plus grands cimetières juifs d'Alsace, avec Jungholtz pour la haute Alsace et Ettendorf aux environs de Hochfelden. Le cimetière de Rosenwiller évoque par ses stèles les plus anciennes le judaïsme d'Alsace du 18ème siècle, mais c'est bien antérieurement au 18ème siècle que le cimetière fut ouvert. Une étendue immense dépourvue de stèles se trouve envahie par la végétation, véritable forêt d'arbustes s'élargissant d'année en année. Un document du 18ème siècle nous apprend que c'est depuis le 14ème siècle que nos ancêtres enterraient leurs morts dans cette terre, non loin de l'endroit où l'équarisseur enfouissait ses charognes.

Y eut-il des pierres tombales antérieurement au 18ème siècle ? Il n'y a pas de réponse à cette question. Il est possible que l'on éleva sur les tombes des stèles en bois, matériau que le temps eut vite fait de ronger. A l'époque de la Terreur, le cimetière fut dévasté et il est possible que les stèles plus anciennes disparurent à ce moment. Quant aux registres du cimetière, ils furent détruits au cours de la dernière guerre. Seule subsiste une copie faite en 1936, mais qui ne remonte pas au-delà de 1753.

Cimetière situé au centre du judaïsme de Basse Alsace, Rosenwiller servit de nécropole à une vingtaine de communautés. C'est aussi là que furent enterrés les rabbins des terres du Directoire de la Noblesse immédiate de Basse Alsace siégeant à Niedernai, et les Rabbins des possessions de l'Evêché de Strasbourg siégeant à Mutzig. Les Préposés généraux de la Nation juive en Alsace reposent pour la plupart ici, Aaron Mayer de Mutzig, Jacob Baruch Weyl d'Obernai, Lehmann Netter de Rosheim et Cerf Berr.

Le premier, Moïse Ginsburger s'est intéressé à ce cimetière et lui a consacré une étude dans le périodique qu'il avait créé : Souvenir et Science.

C'est à Robert Weyl que nous devons l'ouvrage Le cimetière juif de Rosenwiller. Durant des années il a parcouru le cimetière, serpette et bloc-notes en mains déchiffrant les épitaphes, relevant les noms des personnalités les plus célèbres, faisant fixer par le photographe des centaines d'inscriptions. Parmi ces centaines d'images, Robert Weyl a dû limiter son choix à cinquante. Il a réuni celles qui lui paraissaient les plus significatives en un document historique, ô combien précieux. Cet ouvrage est aussi un geste émouvant de piété filiale d'un juif d'Alsace pour les générations de ses ancêtres qui reposent dans ce cimetière.

Grand Rabbin Max Warschawski