Honoré HAESSLER

Jean UEBERSCHLAG
Député-Maire de la
Ville de SAINT-LOUIS

Monsieur Didier CERF
Délégué Régional du Comité
Français pour Yad Vashem

Vous prient de bien vouloir assister à la Cérémonie au cours de laquelle
Madame Anita MAZOR, attachée culturelle de l'Ambassade d'Israël en France
remettra à titre posthume
La Médaille des Justes parmi les Nations
à Monsieur Honoré HAESSLER
représenté par son fils Pierre Haessler

Le Jeudi 14 avril 2005, à 15 heures
dans les salons de l'Hôtel de Ville de SAINT-LOUIS

La Médaille des Justes est décernée par l'Institut Yad Vashem de Jérusalem aux personnes non juifs qui ont sauvé des Juifs sous l'Occupation, au péril de leur vie.

HOMMAGE A M. HONORE HAESSLER

En quelques mots il est malaisé de retranscrire une ambiance de village pendant la guerre. Un petit film aurait facilité la chose. Essayons tout de même.

Le décor :
La petite ville de SOLIGNAC près de Limoges.

Les acteurs :
Tous les élèves, l'aumônier, le directeur, donc toute l'école normale d'Obernai repliée à Solignac de 1939 à 1945.
Pas n'importe où, dans les locaux de l'Abbaye de Solignac.

Les figurants : Les habitants de la ville.

Les acteurs :

Voilà, pour apporter la touche de suspens entre chien et loup.


Enfin, le décor planté, présentons maintenant les deux acteurs principaux : le curé et le gendarme.

Plus précisément le formidable Abbé Bengel, aumônier de l'école normale, qui n'a pas ménagé sa peine pour cacher des enfants juifs et des résistants dans les fermes des alentours, comme nous l'a rapporté l'un d'eux, M. Claude Ach. Pour celui-ci, il s'opposera même à une conversion envisagée par une mère supérieure.
La sœur de M. Robert Bengel reçut la médaille des Justes parmi les nations, à titre posthume, de la main du consul Assaf il y a quelques années à Saverne.

Notre dernier personnage est le non moins formidable gendarme Honoré Haessler, affecté à la brigade de Solignac de 1941 à 1943.
Celui-ci, chaque fois que cela lui était possible a fait bénéficier les Juifs de Solignac des précieuses informations auxquelles ses fonctions de gendarme lui donnaient accès.
Il prévenait les familles à chaque arrivée des Allemands dans la ville. Il et allé réveiller, en pleine nuit, une jeune femme juive pour qu'elle parte avec son bébé avant l'arrivée de la Gestapo le lendemain. Ce qu'elle fit, et elle eut la vie sauve.
Quand cela était possible, il aidait Robert Bengel à cacher ces familles juives en péril immédiat, leur transmettait parfois même de fausses cartes d'identité fabriquées à la Mairie.

Malheureusement, malgré son immense dévouement, Honoré Haessler n'a pas pu toujours éviter toutes les arrestations. M. et Mme Imbert et leur fille de 8 ans furent arrêtés le 26 août 1942 lors de la rafle des Juifs étrangers en zone libre parce qu'ils n'avaient pas voulu abandonner m. Judas Imbert qui était malade lorsque la veille M. Haessler était venu les prévenir.

J'espère vous avoir décrit aussi bien que possible l'ambiance dans laquelle s'est exercée l'action exemplaire de M. Haessler.
Tout cela grâce au témoignage d'un certain nombre d'anciens élèves et de participants de l'époque, ainsi qu'à la fidélité que ceux-ci ont su conserver à Solignac.


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