E.B. Weill est né à Paris dans une famille originaire d’Alsace-Lorraine, qui a compté plusieurs peintres en particulier Edouard Moyse. Diplômé de l’Ecole Nationale de Photographie et de Cinéma. Pendant la guerre, il s’engage dans la Résistance Juive, collecte et falsifie des papiers d’identité pour sauver des enfants, rejoint le maquis des Éclaireurs Israélites, puis s’engage dans la Première Armée et combat dans les Vosges et en Alsace.

Dès qu’il est libéré, il commence à travailler dans divers domaines : photographe attitré de Jean Arp, il collabore à la Revue Aujourd’hui et aux Cahiers d’Art de Christian Zervos. Il est aussi photographe de théâtre, en particulier pour Étienne Decroux, Jean-Louis Barrault et Marcel Marceau, et participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives, en France et à l’étranger. Il a enseigné la photographie à l'Université Paris I pendant dix ans.

Il expose ses premières créations Métaformes avec le groupe "Espace" en 1957. Les Métaformes naissent de la transfiguration, par la lumière et le mouvement, des mobiles créés en vue des images qu’il désire obtenir. Depuis 1962, elles ont fait l’objet d’une quarantaine d’expositions personnelles en France en Allemagne, au Canada, au Danemark, aux États Unis et en Israël, et également d’expositions collectives dans ces mêmes pays, ainsi qu'en Amérique Latine, en Grande-Bretagne et en Afrique. Elles figurent dans les collections du Cabinet des Estampes à Paris et du Musée d’Art Moderne à New-York.

E.B. Weill a composé des suites cinétiques de Métaformes sur des musiques contemporaines et pour de nombreux Concerts-Spectacles et soirées "Musique pour les Yeux", en France, en Allemagne, au Canada, au Danemark, en Israël et en Italie. Il a aussi créé des projections cinétiques s’intégrant à des chorégraphies et à des spectacles de Mime, notamment pour le Ballet de l’Opéra de Paris et pour Marcel Marceau, ainsi qu'un court métrage pour le Service de la Recherche de la Radio et Télévision Française.

E.B. Weill utilisait la technique photographique pour capter l'invisible, c'est-à-dire les trajectoires décrites par les mobiles qu'il imaginait et construisait lui-même, en fonction des mouvements auxquels il les soumettait, et pour lesquels il créait tout une chorégraphie, souvent liées à une création musicale.

Depuis 1987, il vivait en Israël, où il a poursuivi ses activités : exposition à l’Alliance Française, Soirée Musique pour les Yeux aux Nuits de Jaffa et au Musée de Jérusalem, projections pour un spectacle multimédia de Tamara Mielnik.

E.B. Weill a composé un accompagnement visuel ( A l'écoute d'André Neher) pour des extraits d'interviews et conférences d'A. Neher centrés sur trois thèmes : les prophètes, la Shoa et Jérusalem. Cette création est exposée au Musée judéo-alsacien de Bouxwiller.

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