Vous connaissez la chèvre, bien sûr! Celle qu'un papa, très
pauvre en argent mais très riche d'enfants, a logée dans son unique
pièce. Sur les conseils de son rabbin. Quand une semaine plus tard, il
lui dit de renvoyer la chèvre aux champs, l'appartement, avec femme et
enfants, parut à notre homme le palais de ses rêves. Depuis, "la
chèvre" est la formule qui désigne les généreuses
concessions consenties, introduites d'emblée… pour être rejetées.
Faut-il voir son origine dans le petit chevreau, ou l'agneau, le petit du mouton,
que les Hébreux, sur l'ordre de Moïse devaient accueillir dans leurs
foyers quatre jours avant la sortie d'Egypte ? De mauvais esprits prétendent
que ce sont ces charmantes mais malodorantes créatures qui poussèrent
les Hébreux au départ. Mensonge et menteries… puisque les
chèvres n'ont cessé de les accompagner dans leurs pérégrinations
et que les moutons occupent une place prédominante au siège même
de leur indépendance retrouvée : La Knesseth. Les bêlements
y sont assourdissants. Et même les loups aux peaux d'agneau y crient bê
bê…
- Rien n'est plus urgent que la réforme de la Justice, dit le Ministre
de la Justice.
- Bê bê… Rien n'est plus urgent, rien n'est plus noble ni
plus juste que l'admirable réforme de la Justice, font les moutons.
Mais la fronde gronde dans la rue - les moutons, i zaiment
pas la rue, rien à y brouter !
- alors le Ministre dit :
- Mon plan, ça marche pas dans une démocratie…
- Ça marche pas bê bê… approuvent les gloutons.
- Je vais leur jeter deux chèvres!
- Il va jeter deux chèvres, Bê bê… opinent les bouffons.
- On les ramènera pour voter la "Réforme", souffle le
Ministre.
- Bê bê… rit le Parlement croupion.
Et dire qu'il dessina un mouton,
Saint-Exupéry! - Bê bê… bî bî… Bibi… bêlent
les brebis.
20 avril 2023
Le jeu de lois
Loi par ci, loi par loi… Vite une loi pour faire la loi ! Ah ! loi-loi,
toute cette législation à boucler avant la fin de la session!
La nuit, le jour, sans s'arrêter, sans une halte. Faut faire dare-dare
parce que la session finit quand Pessa'h commence. C'est Amsellem qui l'a dit.
Pas de Cartier, qu'il a hurlé, en cachant la sienne. On va leur montrer
aux gauchistes, avec leurs Rolex au poing, que c'est écrit dans la Hagada.
Pas dans la leur ! Pas dans la Hagada des nantis… Dans notre
Hagada à nous, nous les petits, les obscurs, les sans-grades…
Dans notre Hagada, on fait comme pour les lois. On passe par-dessus
la tête des gens. On passe le plat du Séder au-dessus
des convives et on chante: " En toute hâte! En toute hâte nous
sommes sortis d'Egypte…"
- Pas une raison pour nous y faire retourner, répondent les foules
dans les rues.
10 mars 2023
La Loi !
Les récentes Lectures bibliques du Shabath permettent-elles d'inférer
la relation entre les pouvoirs judiciaire et politique? Après la traversée
de la mer Rouge, la première étape des Hébreux les conduit
à Mara. Ils n'ont rien bu depuis trois jours et l'eau de l'oasis n'est
pas potable. Un morceau de bois, jeté dans l'onde y remédie et
c'est alors, face aux frondeurs, que Dieu promulgue "Loi et Justice",
la "Loi", en avant, la première!
Alors, il est vrai, qu'il y a peu de mois, la nation a voté et a ramené
au Pouvoir l'actuelle majorité. Mais en amont, au-dessus du pouvoir politique
se dresse la Loi, impérative. La majorité au pouvoir ne saurait
la "réformer" (sic) sans approbation de la minorité.
Quand, au Sinaï, Dieu propose aux Hébreux les Dix paroles -
car il s'agit bien d'une "proposition" - il exige qu'au préalable,
Moïse consulte les "Anciens". Ce fut seulement, quand il assura
qu' "à l'unanimité", Israël les acceptait, que
les Paroles retentirent dans le désert du Sinaï.
En "démocratie" - puisqu'aussi bien la majorité
s'en réclame - la souveraineté appartient à la "totalité
des citoyens". La majorité ne saurait imposer ses desseins à
la minorité. A plus forte raison, quand on ne saurait rejeter d'emblée
les motivations boueuses que plus d'un attribue à cette majorité,
si peu conformes à l'intégrité que Yitro et la Lecture
de Shabath prochain réclament des magistrats.
Références : Exode 15:25 ; 19:8 ; 18:21 ; 23:6-8.
15 février 2023
Introduction du Loup en Israël
Ils disent comme ça : Puisque les élections nous ont donné
le Pouvoir, à nous autres du Bibi-bloc, nous vous soumettrons à
nos lois. Nous, du Pouvoir, nous changerons à notre guise la législation.
Nous, de la majorité à la Knesseth, nous nommerons les juges de
la Cour Suprême. Et les autres, itou. Et si, en dépit de ça,
la Cour s'avisait à rejeter nos lois, nous annulerions son arrêt.
Parce que "la raison du plus fort est toujours la meilleure". Seule
notre raison résonnera, parce que nous effacerons du Code la raison raisonnante
des magistrats et leur intime conviction. "Sans autre forme de procès".
Ainsi finit Le loup et l'agneau. La Fontaine traduit bien mieux que
par "dérogation" ou "dépassement", la Hitgaberouth
dont le Pouvoir veut faire sa loi. Textuellement le mot signifie "se
faire plus fort" (de l'hébreu guibor), Mais cette
loi du plus fort, ont crié les manifestants de samedi soir dernier, ne
sera pas la meilleure. Ils le rediront à l'issue du prochain Shabath.
Bibi et ses gens clament que les récentes élections et leur triomphe
enlèvent toute signification aux bruits de la rue. Mais si la rue n'était
pas opposée - et ne l'est toujours pas - à une amélioration
du système judiciaire, elle n'était pas informée pour autant
de son éradication. Du projet de l'abattre ! Des bulldozers qui se mettront
au travail avant toute autre réforme… Israël n'a pas de Constitution.
Parce que les partis politiques harédis, ceux-là mêmes
qui montent avec le plus d'ardeur à l'assaut de la Cour Suprême,
l'ont toujours refusée. Israël n'a qu'une Chambre, lieu de tous
les marchandages. Et c'est elle qui nommerait les juges ? Qui ferait la justice
en Israël ?
20 janvier 2023
Ma conversion ratée
En ces temps de conversions,
avec film, interviews et tout, je me suis dit: Pourquoi pas moi ? Oui, Pourquoi
pas, moi aussi ? J'écrirai un livre pour expliquer que j'avais revu "Comme
t'y es belle" de Liza Azuelos (j'en ai fourré une vidéo dans
ma valise), que je m'apprête à lire le bel ouvrage du grand rabbin
René Gutman sur Salomon
Ibn Gabirol, et que je ne cesse d'admirer Myriam, ma belle-fille, originaire
du Maroc, qui est publiée dans les revues scientifiques et sait préparer
un couscous qui vaut la salade de pommes de terre de mon enfance. Mais ce qui
m'a vraiment emballé, expliquerai-je, ça a été les
victoires du Maroc au Mondial jusqu'au quart de finale ! Comment résister
à ça ? Bref, c'était décidé, je me ferai
séfarade ! Je me suis mis à embrasser ma mezouza, toutes
mes mezouzoth, en entrant et en sortant, et même si les offices
du soir et du matin étaient un plus longs, ça valait la métamorphose.
Pour vous dire que j'étais sérieux : J'ai troqué mes réserves
de kirsch pour de l'anisette, acheté un maillot rouge avec une étoile
verte pour couvrir ma djellaba à la prochaine Mimouna… Et voilà
qu'à trop gagner, les Marocains me jouent les Rabat-joies. J'ai même
eu l'impression, un moment, de me retrouver sans but dans l'existence. Parce
que, mercredi soir, quand Giroud aura marqué et En-Nesry égalisé,
vous imaginez que je tiendrai le coup ? Rien qu'à y penser mon corps
frissonne, la sueur me glace, mes jambes font la java et la tête me tourne.
Alors, je renonce. A Jérusalem, tranquille, sans soucis et pas qatarisée
grâce à l'heureuse nullité des footballeurs d'Israël,
je resterai froid comme l'Alsacien que j'ai été. Sans me lever
de mon siège, je pourrai applaudir les Bleus avec modération,
sans crier ni geindre. En croquant des bambas de chez Osem.
13 décembre 2022
Culture
Il y a des jours comme ça où, patatras! tout s'écroule,
vos indignations, vos moqueries, les propos que vous avez cru devoir publier.
Je brocardais le Président palestinien dans
mon dernier livre parce qu'à l'Académie Konrad Adenauer à
Berlin, le 23 mars 2017, il proclamait que "le peuple palestinien est une
continuation de la culture et du peuple cananéen avant 3 500 ans (p.59).
Or, rapporte le "Times of Israël", la première -
et unique - phrase écrite en cananéen précoce a récemment
été déchiffrée sur un peigne à poux en ivoire,
découvert à Laqish, dans le centre d’Israël. L'inscription
daterait du 17e siècle avant notre ère ! La voici : "Puisse
cette défense extirper les poux des cheveux et de la barbe". Vous
me direz que pour une première, ça ne vaut pas "Science sans
conscience n'est que ruine de l'âme" ou des trucs comme "A vaincre
sans péril on triomphe sans gloire…" mais si les poux vous
bâfraient le sang de partout, vous ne diriez pas non plus que "l'enfer
c'est les autres". Bref quand je pense que Mahmoud Abbas a refusé
toutes les propositions de paix : celles d'Ehoud Barak, d'Ehoud Olmert, les
"paramètres Clinton", les offres de Kerry… et qu'il continue
à nous chercher des poux, je suis bien obligé de faire amende
honorable et de reconnaître que la culture des Palestiniens, aujourd'hui,
est celle des Cananéens d'il y a trois millénaires. Ça
le démange de partout, cet homme, ça le gratte de la Shoah qu'il
ne veut pas vraiment reconnaître mais dont il accuse par cinquante fois
Israël, ça le gratouille d'Israël dont il n'accepte pas la
judéité. Ça le pique si fort, qu'il vient même de
franchir La Haye.
23 novembre 2022
Culture
Il y a des jours comme ça où, patatras! tout s'écroule,
vos indignations, vos moqueries, les propos que vous avez cru devoir publier.
Je brocardais le Président palestinien dans
mon dernier livre parce qu'à l'Académie Konrad Adenauer à
Berlin, le 23 mars 2017, il proclamait que "le peuple palestinien est une
continuation de la culture et du peuple cananéen avant 3 500 ans (p.59).
Or, rapporte le "Times of Israël", la première -
et unique - phrase écrite en cananéen précoce a récemment
été déchiffrée sur un peigne à poux en ivoire,
découvert à Laqish, dans le centre d’Israël. L'inscription
daterait du 17e siècle avant notre ère ! La voici : "Puisse
cette défense extirper les poux des cheveux et de la barbe". Vous
me direz que pour une première, ça ne vaut pas "Science sans
conscience n'est que ruine de l'âme" ou des trucs comme "A vaincre
sans péril on triomphe sans gloire…" mais si les poux vous
bâfraient le sang de partout, vous ne diriez pas non plus que "l'enfer
c'est les autres". Bref quand je pense que Mahmoud Abbas a refusé
toutes les propositions de paix : celles d'Ehoud Barak, d'Ehoud Olmert, les
"paramètres Clinton", les offres de Kerry… et qu'il continue
à nous chercher des poux, je suis bien obligé de faire amende
honorable et de reconnaître que la culture des Palestiniens, aujourd'hui,
est celle des Cananéens d'il y a trois millénaires. Ça
le démange de partout, cet homme, ça le gratte de la Shoah qu'il
ne veut pas vraiment reconnaître mais dont il accuse par cinquante fois
Israël, ça le gratouille d'Israël dont il n'accepte pas la
judéité. Ça le pique si fort, qu'il vient même de
franchir La Haye.
23 novembre 2022
La Knesseth selon l'opposition
Si les promesses électorales ne comptent pas, il en est certaines qui
du simple fait d'avoir été exprimées sont indignes. Ainsi
en va-t-il de l'engagement de M. Netanyahou, chef de l'opposition, de subventionner
au maximum les établissements scolaires ultrareligieux qui refusent d'enseigner,
ne fût-ce que les premiers éléments de math et d'anglais.
Ce serait condamner la population "harédie" de demain à
l'ignorance et à la mendicité. Pire encore est l'approbation,
silencieuse ou non, des députés de l'opposition. Ceux-là
mêmes qui réclament une révision drastique du système
judiciaire, qui réclament la capacité d'annuler toute décision
de la Haute cour de justice, la nomination des juges, l'interdiction de toute
mise en examen du Chef du Gouvernement ou d'un ministre pendant l'exercice de
leurs mandats, qui, en bref, veulent faire de la Knesseth, lieu de tous les
marchandages et des compromissions, le haut lieu de la Justice.
Et voilà que le Député Smortich -qui a osé nommer
son parti "Le Sionisme religieux"- propose de supprimer les délits
de tromperie et d'abus de confiance! La rupture avec les cultures juive et démocratique
est sidérale. La première initiative de Moïse, enseigne la
Bible, fut d'établir un système judiciaire. Les termes de "Droit",
de "Justice" et leurs dérivés apparaissent près
de 500 fois dans la Bible. Et c'est le test de la Justice et du Droit qu'Abraham
a passé devant Sodome et Gomorrhe. Il engage ses descendants, dit la
Torah (Genèse 18:19).
26 octobre 2022
Cinquante fois déshonoré
La déclaration, ce 17 aout 2022, sur les "50 shoah" qu'Israël
a commis, s'ajoute à la boue qu'Abou Mazen [Mahmoud Abas] incorpore au
narratif palestinien, toujours recommencé et vivifié par la haine
des Juifs et d'Israël. Parfois, ce narratif ne heurte que le bon sens.
Déjà à Berlin ! invité par l'Académie Konrad
Adenauer, Abou Mazen arrêta, le 23 mars 2017 que "le peuple palestinien
est une continuation de la culture et du peuple cananéen avant 3500 ans."
Dans Israël sur sa terre…
où j'ai exposé les fantasmes du narratif palestinien, j'ai ajouté:
"Pour que cet enseignement pénètre les jeunes cerveaux cananéens,
on veillera à omettre dans les manuels scolaires palestiniens toute référence
à une présence juive en Palestine avant 1948".
Cette fois l'ignominie s'ajoute au ridicule, mais le fond du problème
est le même. Quand ce genre de turpitudes est prononcé par le président
palestinien, applaudi par les siens, toléré par son hôte,
comment croire, et de surcroît après Oslo, après l'intifada
fomenté par Arafat en 2000, après la prise de pouvoir à
Gaza du Hamas et du Djihad islamique, qu'un voisinage avec une entité
palestinienne est possible ? Aussi longtemps que le narratif palestinien diffusera
son venin, ni la solution des deux Etats ni celle d'un Etat binational n'assureront
la paix à l'ouest du Jourdain. Et qu'on n'imagine pas que les propagandes
palestiniennes, que le BDS, que la Gauche radicale, nourris par ce narratif
et autres "fakes" crèveront de leur débilité.
Le narratif n'épargnera personne, ni les Palestiniens, ni les médias,
ni vos enfants sur les bancs des universités. Au moins aurais-je tenté
de le dénoncer.
17 août 2022
Sur les valeurs ajoutées
Je suis bien content. Je vais pouvoir manger des Benn&Jerry dans nos colonies
: A Guilo, à Ramoth, sur l'esplanade du Kotel, partout… Même
à Ramallah puisque Unilever, la maison mère a vendu l'exploitation
de la marque dans nos régions, à Avi Zinger qui n'avait jamais
cessé de l'exploiter. Donc M. Zinger et moi-même, avec en plus
les 2 000 ouvriers de ses usines, dont nombre de Palestiniens, on est bien contents.
En revanche, Benn&Jerry, en Amérique, est resté de glace.
Il dit comme ça que vendre des glaces, même en été,
dans les colonies, c'est "contraire à ses valeurs". Le genre
de déclaration qui vous con-fond comme neige au soleil. Parce que c'est
bien la première fois que j'entends parler de "valeur" chez
une crème glacée, hormis celle qu'affiche son distributeur. Vous
me direz qu'il faut comprendre ça au sens moral… Par pour Ben&Truc,
quand même, qui , j'ai vu ça sur internet, vend ses cornets en
Russie et en Chine ! Non s'il y a perte de valeur, c'est du côté
BDS que ça se passe. Il aura fallu moins d'une année pour lui
porter un coup. Tant il est vrai que "la valeur n'attend pas le nombre
des années".
4 juillet 2022
Israël en tête
De l'an 2006 à aujourd'hui, 39 résolutions du Conseil
des Droits de l'homme de l'ONU, ont condamné Israël.
Israël, qui est en tête (et de loin) devant tous les pays condamnés.
La Corée du Nord suit avec 15 condamnations, précédant
l'Iran avec 12. Quant à l'Assemblée Générale
de l'ONU, et seulement depuis 2015, elle a condamné Israël
125 fois. Plus que toutes les autres nations du globe réunies. Quand
on vous dit qu'Israël est le pays élu, le croirez-vous enfin
? Après Israël, vient la Russie, blâmée 18 fois et
la Syrie 9 fois. 9 fois de trop, bien évidemment. Ces chiffres ont été
publiés dans Yedioth A'haronoth du 25 juin par Ben Dror-Yemini
qui rapporte que 22 pays, dont les Etats-Unis, le Canada, l'Allemagne,
la Grande Bretagne, les Pays-Bas… ont fini par en avoir ras-le bol de
ces condamnations d'Israël à répétition et l'ont
fait savoir dans une lettre commune au Conseil des Droits de l'homme.
Vous me direz, et Ben-Yemini l'a dit avant vous, qu'il reste encore
171 Etats sur 193, membres de l'Onu, qui n'ont pas signé
ce document… Et entre autres la France.
Alors, quand la Haute Autorité des Droits de l'homme de l'ONU
annonce, à la suite de l'Autorité palestinienne, que ce
sont des militaires israéliens qui, le 11mai 2020, ont visé et
tué la journaliste Shireen Abu Akleh, je ne me sens pas obligé
de le croire. Pour l'heure, Israël rappelle que des tirs ont eu lieu
des deux côtés. Il a proposé une enquête commune avec
les Palestiniens qui l'ont refusée et qui refusent, aussi, de lui
remettre la balle meurtrière en vue d'un examen balistique. Ce
genre de considération n'effleure pas, bien sûr, la très
très Haute Autorité des droits de l'homme de l'ONU
- avec laquelle Israël a rompu depuis des mois - pour instrumentaliser
à son tour la mort de la journaliste. On n'allait quand même
pas laisser échapper une occasion de honnir Israël.
27 juin 22
L'expulsion des années 1500000
Un groupe de chercheurs américains et israéliens ont découvert
dans la vallée du Jourdain une vertèbre d'une espèce
d'hominidés datant d'il y a 1.5 million d'années.
"La vertèbre est celle d'un enfant âgé de six
à douze ans et elle est la preuve la plus ancienne de présence
humaine sur le territoire de l'État d'Israël contemporain"
écrit le Times of Israël.
Pour M. Mahmoud Abbas c'est un triomphe. N'a-t-il pas affirmé que "le
peuple palestinien est une continuation de la culture et du peuple cananéen
avant 3 500 ans". Il l'a proclamé du haut de la tribune de l'Académie
Adenauer à Berlin, le 23 mars 2017, sans qu'aucun Académicien
ne fasse d'objection. En tout cas, les dépêches d'agences n'en
ont pas fait état et il devait quand même y avoir des Académiciens
dans cette Académie. Et maintenant, voilà que le Président
palestinien peut clamer, et le narratif palestinien avec lui (voir
mon dernier livre) que "le peuple palestinien est une continuation
de la culture et du peuple de la vallée du Jourdain, avant 1.5 millions
d'années".
Pour M. Abbas, les Juifs de Jérusalem et de la vallée du Jourdain
qui, eux, sont des "colons" sur une terre étrangère,
n'ont qu'à rentrer chez eux. Dans la grotte de Chauvet… Ou ailleurs.
En Pologne ou en Ukraine, à Tunis ou à Strasbourg. La Commission
des droits des hominidés de l'ONU est déjà convoquée
pour l'entériner. Un million et demi d'années! Et là vous
ne pouvez rien dire, vous ne pouvez rien faire contre. A moins que… A
moins que nous ne trouvions le salut dans le fameux rapport d'Amnesty International
du 1er février, qui accuse Israël d'apartheid. Parce que la vertèbre
de la vallée du Jourdain est celle d'un enfant. Et vous avez noté
qu'il était mort. On reconnaît là, la marque des Juifs,
assassins d'enfants.
Mais bien plus : cette vertèbre, où l'a-t-on découverte
? Dans une caverne ! Et ça, c'est la preuve absolue : déjà
il y a un million et demi d'années, les Israéliens étaient
sur place pour expulser les hominidés de leurs foyers jusque dans des
cavernes, en application de leur culture de l'apartheid tout terrain. Pauvre
Abbas. C'est bien vrai qu'on n'est jamais trahi que par les siens.
17 mars 22
Cochon qui s'en dédit
Quand on informa Rav Yehouda, au IVe siècle, qu'une épidémie
du côté de Poumpédita, en Babylonie, frappait les porcs,
il décréta un jeûne pour implorer la miséricorde
divine. Ce n'est pas qu'il vouait une affection particulière à
cet animal grognon, peu soigné de sa personne, mais, rapporte le Talmud
(Ta'anith 21b) parce qu'il craignait que la maladie ne passât
du porc à l'homme. Le Talmud note, qu'en effet, les organes internes
du porc sont proches de ceux de l'homme. Ce que viennent de prouver des chirurgiens
américains, qui sont allés jusqu'à greffer le cœur
d'un porc dans la poitrine d'un bipède du Maryland. L'opération
passée, on a appris que le receveur avait déjà un passé
de cochon. Il aurait poignardé, son prochain, je veux dire un homme,
de huit coups de couteau en 1988! Fallait-il que le surplus de vie, ainsi accordé,
tombe sur ce cochon-là ? Peut-être, car d'après une partie
des maîtres du Talmud, il existe bel et bien une "désignation
rétroactive", la "bereira", selon quoi, explique
Adin Steinsaltz, "l'avenir se révélerait comme expression
virtuelle du passé". Et l'avenir est aux greffes! Car la prolongation
de vie les rendra de plus en plus nombreuses. Au fur et à mesure qu'ils
avanceront en âge les donneurs habituels se feront de plus en plus rares
et devront avoir recours, eux-mêmes à des donneurs. Et les cochons
n'y suffiront plus. de toute manière, vous ne pouvez greffer une tête
de cochon à tout le monde. Surtout, s'il y a "bereira".
Il faudra trouver d'autres quadrupèdes ou volatiles pour voler à
notre secours. On ira vers une totémisation universelle. Chacun aura
sa chacune parmi les bêtes. Même M. Erdogan n'y échappera
pas, qui vient d'envoyer une journaliste en prison pour l'avoir comparé
à un bœuf. Ce qui est d'autant plus injuste, que père de
la nation, M. Erdogan sait bien que les Turcs, locataires des prisons exceptés,
sont des veaux.
P. S. A propos de cochonneries, de cochonneries extrêmes, je veux parler
du dernier rapport d'Amnesty sur Israël, le meilleur moyen de tuer le cochon
est, bien sûr, de lire, de faire lire mon livre "Israël
sur sa terre…" Vous pouvez aussi le
commander chez Amazon et l'envoyer, suivi d'une lettre, à votre Député,
au maire et à l'étudiant (e) parmi vos proches qui se sent déboussolé(e).
-
2-2-22
Calendrier
Dans deux siècles - je vous le rappellerai le moment venu -
nous serons en 2222. En 2222! J'imagine dès aujourd'hui l'intense joie
que je ressentirai quand le 31 décembre 2221, à 23h.59, 59 secondes,
nous entrerons tous en 2222. Ah! Mes amis quel bonheur. Mais, pour l'heure,
je le reconnais, nous sommes en 2022, une année bancale, comme toutes
celles que nous avons connues depuis 1111. Alors, je vous parle de quoi? De
qui? De Zemmour ou d'omicron? De Charybde ou de Scylla? De mal ou de pis? On
ne va quand même pas se laisser aller…
Vous avez remarqué que la clarté des jours, déjà,
l'emporte sur la nuit? Que le mois de chevath s'est pointé qui, de ses
amandiers, colore l'azur en gerbes blanches et roses? Elles nous rappellent
nos fleurs d'antan - cerisiers roses et pommiers blancs - quand nous jouions
à la marelle en rêvant d'Israël. Et au 15ème jour de
chevath, à Tou-bichevath,
nous mordrons ses fruits, les fruits de sa terre! Ses dattes dorées,
ses oranges qui jutent (laissez à l'Erdouan, ses abricots secs) pour
bénir le Ciel de ses voluptés.
Et puis, en 2022, puisque le mois d'adar y est redoublé, nous disposerons
de 29 jours de plus, pour préparer Pourim.
La fête! Parce qu'à Pourim nous ficherons le mutant à la
poubelle. En tout cas on troquera le masque du coronavirus pour celui d'Assuérus.
Ou plutôt pour la frimousse d'Esther, ou de la Joconde, ou de Miss Univers.
Et pourquoi l'ovid, le delta, le britannique, l'indou, l'omicron… pourquoi,
ils feraient pas pareil ? Ils pourraient pas eux aussi, mutatis mutandis,
muter en un truc gentil, une bactérie sympa, souriante qui nous la ferait
aimer ? Pour le moins vous pouvez rêver de jeter la mutante au feu, un
mois plus tard, avec votre 'hametz. Mais moi, je ferais plutôt
confiance à une nouvelle vague, qui fera plouf dans la mer Rouge, quatre
ou cinq jours après, au Shabath du Cantique de Moïse.
Entretien de Jacquot Grunewald aec Michel Rothe, juillet 2019
Jacquot Grunewald est né le 3 juin 1934 à Strasbourg.
Etudes secondaires à Limoges. Diplômé du Séminaire
rabbinique de Paris, service militaire comme aumônier en Algérie.
Puis, aumônier (civil) de la jeunesse juive de Strasbourg.
Tout en assurant diverses fonctions rabbiniques à Strasbourg
et dans le Bas-Rhin, il prend en 1965 la direction du Bulletin de
nos Communautés d'Alsace et de Lorraine, bi-mensuel indépendant.
En fait un hebdo, sous le nom de Tribune Juive.
S'installe en Israël en 1985. Dès lors, réinvente
l'itinéraire de Paris à Jérusalem et vice versa.
Le système a raison de l'inventeur, qui quitte la direction du
journal en 1992.
Se met alors à écrire de façon plus systématique
:
Correspondant de l'Arche.
Officier des Arts et Lettres
Conseiller honoraire de l'Assemblée des Français de l'Etranger
(AFE).
Marié, père de quatre garçons et grand-père
de treize petits-enfants.