Jacquot GRUNEWALD

Prenez date...
C'est la saison des "apharsemon". Nous autres, Hébréofrancs, avons de la peine à lui donner son nom français, couleur bidasse. Il ne passe pas. N'empêche que si vous consultez Wikipédia avant votre prochain voyage à Paris, pour savoir comment l'appeler autrement, et qu'au marché Secrétan, vous réclamez un kilo de "plaquemines du Japon", ou de "figues caques", ça ne passera pas non plus. Alors, contentez-vous de montrer du doigt les "fruits à la peau lisse et fine et à la chair orange vif, qui les fait ressembler à une grosse tomate" - ça c'est aussi dans Wikipédia - mais surtout, ne vous en privez pas. Parce que rien n'est plus beau, à Tokyo, à Paris, ou à Tel-Aviv, qu'un "apharsemon" qu'on a coupé latéralement et dont l'étoile rayonnante vous fait sourire à la vie.
C'est la Bible qui nous apprend à aimer la beauté d'un fruit. C'est elle qui nous dit de joindre un cédrat au bouquet de Soucoth. Un "ethrog", qu'elle appelle le "fruit de la splendeur", qui tel quel, n'est pas comestible! mais dont la beauté suffit pour chanter la gloire d'Érets-Israël.
Un autre fruit d'Israël, pénétré de soleil, dont la couleur ambre et le goût d'ambroisie se conjuguent et nous ravit, est la datte. En plus, vous pourrez désormais goûter une datte nouvelle, la "datte de Judée"! A l'instar de l'Altneuland, notre Vieille-Terre-Neuve, abreuvée par Abraham de la connaissance de Dieu et de la morale des hommes, les dattes dont on s'est nourri sur cette terre, sont, elles aussi, revenues à la vie. Grâce à la ténacité et à la foi d'une botaniste, Sarah Sallon, qui, en 2004, arrêta envers et contre tous - tous les botanistes et tous les archéologues et tous les gens raisonnables - qu'elle ferait germer un noyau de ces dattes, qui furent la dernière douceur accordée aux défenseurs de Massada et qu'on a retrouvé sous les débris de la citadelle d'Hérode. Et voilà que dix-sept ans plus tard, en août dernier, les plants ressuscités, ont produit 800 dattes "marron clair, légèrement sèches mais au délicat goût de miel", dont quelques-unes, assure le Times of Israël, seront mises en vente prochainement.
7 octobre 2021

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Fini les jerrymiades !
C'est pas tout ça, mais il faudrait penser à s'organiser. On ne peut accepter ce nouvel apartheid qui vise les populations judéennes et celles de Samarie. Et d'abord, si je vais jusqu'à la ligne verte, qui m'interdira de manger un Ben & Jerry en la franchissant et de continuer à me glucoser en pleine Judée? Et je ne serai pas le seul. Nous serons des milliers à secourir Ariel, Elazar et Hébron. Evidemment, en plein mois d'août, la contrebande est limitée. On ne peut pas prendre plus de deux ou trois cartons dans les poches sans risquer de se faire prendre, avec toutes les mouches qui vont s'y coller. Mais comme la corona, avec ses variantes, n'est plus ce qu'elle était, pourquoi ne pas libérer quelques frigos à -70 et les rendre utiles? Du sang-froid, mes amis… Souvenez-vous de Danton : De la glace, encore de la glace, toujours de la glace et Samarie est sauvée!
En tout cas, Lapid a menacé, Liberman a joué du cornet et Benet a dit qu'on sucera un même Truc & Jerry à Tel-Aviv et à Ephrat. Quant à Bibi il a déclaré "que l'on sait maintenant quelle glace manger et celle qu'on ne dégustera pas." Mais il n'a pas dit laquelle! Il a réuni ses Députés et consorts à la Knesseth. L'ambiance était glacée. Encore que Gafni a reconnu dans le boycott un signe du Ciel, qui refuse la moindre douceur au "gouvernement des escrocs". Ce qui a un peu réchauffé les cœurs. Mais la question de Bibi était de savoir s'il pouvait, lui, chef de l'Opposition, dire comme Neftali ? Blâmer les BDS comme un vulgaire Gantz ? On le sentait crispé. Toute la tactique de l'Opposition à la Knesseth, a-t-il rappelé, est de dire non, encore non et toujours non! Ne risquait-elle pas de fondre comme neige au soleil ? "Oserai-je, encore, me regarder dans une glace", a-t-il demandé?
21 juillet 2021

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C'est parti : Sept partis pour un gouvernement!
C'est un peu difficile à comprendre, mais ça se passe dans un pays où l'on fête le nouvel an au septième mois de l'année. Alors, en politique, les choses n'y sont pas plus simples.
Prenons un Français lamda … non, ce n'est pas du racisme! Je dis un Français lamda comme je dirais un Français X, parce que si je disais un "Français moyen", c'est là que je me ferais agonir. Donc prenez un Français X, nourri par la Gauche, les BDS, Yahoo et l'AFP. Il aura quelque peine à comprendre que le nouveau gouvernement d'Israël comprend un ministre musulman arabe, un autre ministre druze, alors que le seul parti religieux membre de la coalition gouvernementale, est un parti arabe. Un parti arabe islamique ! En revanche, pour la première fois, nous avons un gouvernement sans parti religieux juif. Seulement un premier ministre portant kippa. Ce premier ministre, très adroit, très à droite, est très minoritaire dans son gouvernement. Celui qui aurait dû être à la tête du gouvernement, c'est M. Lapid. Mais pour sauver sa sienne de tête, il a proposé celle du gouvernement à M. Benêt. Pour deux ans. Ce que j'écris est un peu lapidaire. Mais si j'entre dans les détails, personne ne lira rien. S'agissant d'Israël, on n'a jamais rien lu pour comprendre.
Faites attention quand même… Ne parlez pas en France d'un "Gouvernement Benêt" ! Une majuscule ça ne s'entend pas. Dites le "Gouvernement du Changement". Et ce changement il est bien vrai. Il est si vrai que cette formation hybride, composée de sept partis politiques différents, de l'extrême gauche à la droite extrême, n'est pas transitoire. Pour la première fois, après quatre élections rapprochées et stériles, c'est un gouvernement normal ! Allez, bon vent à la normalité !
14 juin 2021

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Les vrais colons
Dans sa rubrique étymologique (Magazine de Haaretz), Eilon Guilad rapporte cette semaine l'histoire du mot "Atsmaouth", sur le modèle de "l'Independence Day", alors qu'il n'existait pas de terme équivalent en hébreu.
Ben Gourion, dit-il, aurait souhaité "komemiyouth", Yom Hakomemiouth, en référence à Lévitique 26:13 : "Je suis L'Eternel votre Dieu,je vous ai fait sortir de la terre d'Egypte pour que vous ne soyez plus leurs serfs. Je brise les entraves de votre joug. Je vous fais aller "komemiyouth" – que Chouraqui traduit : "altièrement". Mais, comme le fit remarquer Abraham Elmaleh, Député de la première Knesseth et linguiste de surcroît (d'aucuns se souviennent de son dictionnaire hébreu-français et français hébreu), "komemiyouth" est un adverbe et on ne peut, screugneugneu et foi de linguiste, faire d'un adverbe un substantif.
Il y eut d'autres propositions, dont celle d'Eliézer Ben-Yehouda, "l'inventeur" de l'hébreu moderne, mais son "badad" ne fut pas retenu. Pas même par son fils Ithamar,qui dans son journal, "La Dépêche du Jour" du 19 juillet 1920, introduit l'adjectif "atsmaï" en rendant compte d'un discours prononcé par Lord Balfour. Et que dit Lord Balfour en cette seconde quinzaine de juillet 1920 ? Evoquant la fin de l'Empire ottoman, il déclara : "S'il existe un roi du Hejaz, s'il existe un émir à Damas, s'il existe un pays indépendant à Aram-Naharaïm, c'est à l'Angleterre que tous les Arabes le doivent" ! Deux ans plus tard, les Arabes devront encore à l'Angleterre, l'Emirat de Transjordanie… Et quelques années après,ils leur devront l'Irak. Alors quand on entend vitupérer les leaders arabes et palestiniens contre l'Etat d'Israël qu'ils accusent d'être une création coloniale, je trouve ça égayant ! Le seul rapport de l'Etat d'Israël avec les puissances colonialistes fut l'accord de MM. Sykes & Picot, représentant l'Angleterre et la France, qui allait amputer l'Etat juif de ses terres historiques à l'est du Jourdain.
19 avril 2021

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A bas le passé
…et vive Abas! La formule surprend. N'empêche qu'à Ramallah, ils crient: "Vive Abas". Alors qu'au Likoud, où l'on crie "A bas Abas", on n'en crie pas mois "Vive Abas". Au bas mot, la situation électorale en Israël n'en gagne pas en clarté.
Cela dit, on me rendra cette justice – ou on ne me la rendra pas – que je fus l'un des premiers, dans mon livre paru il y a un an (cliquez sur ce lien), sinon le premier, à parler des promesses qui lèvent chez les Arabes d'Israël. Ils forment plus de 20% de la population d'Israël, la moitié souhaite s'intégrer dans la société israélienne alors qu'ils sont plus nombreux, encore, à exprimer leur fierté d'être Israéliens. Et "parce qu'une dichotomie artificielle entre les Députés de la Liste Arabe Unifiée et leurs électeurs «pro‑israéliens» ne paraît guère raisonnable, écrivais-je, peut‑être l'un ou l'autre des quatre partis de la Liste unifiée se risquera-t-il à franchir le pas". Et voilà que ce pas a été franchi par Mansour Abas, alors que malgré sa radicalité, Aïman Oudé, chef de la Liste Arabe Unifiée, prétend "changer en politique d'influence la politique arabe du refus". Reste évidemment posée la question essentielle: "Le comportement des Arabes israéliens pourrait-il être calqué dans les terres de Judée‑Samarie ? Les conditions de vie des Arabes d'Israël, la liberté et l'exercice démocratique dont ils jouissent pourraient-ils servir de modèle aux Palestiniens qui y habitent ? Y accepterait-on un «vivre ensemble» Juifs et Arabes"? Quelles que soient les solutions des lendemains, ajoutais-je. L'amour soudainement indéfectible de M. Netanyahou pour les Arabes d'Israël, les "Accords d'Abraham" qu'on lui doit, par ailleurs, permettront-ils de faire chanter ces lendemains ? Sauront-ils inscrire sur une nouvelle portée, les clefs et les notes d'un air nouveau, pour une ère nouvelle ? En dépit de la portée de petits kahanistes qui font leur entrée à la Knesseth dont M. Netanyahou est, lui aussi, le géniteur ?
6 avril 2021

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Les mots
Dire qu'ils sont amis comme cochon, ça fait pas très cachère. Et pas davantage 'hallal. Pourtant… Prenez Saeid Mollaei, l'Iranien, champion du monde de judo. Aux championnats mondiaux de Tokyo en 2019, il a dû céder son titre à l'Israélien Sagui Mouki parce que les ayatollahs ne lui permettaient pas de se mesurer au petit Satan. Vous imaginez ce paquet de haine qu'il devait nourrir, Saeid, jusqu'au jour où, enfin, il pourrait porter un grand ippon et encore des ippons, des super ippons à Sagui Mouki! Eh bien pas du tout… Sagui est, aujourd'hui, le meilleur ami de Saeid. Sa bête noire, ce sont les ayatollahs! Plus noire que sa ceinture – et là, vous ne trouvez pas plus noir. Même que Saeid a atterri à Tel-Aviv, en plein corona, pour rencontrer son pote, en présence de centaines de judokas du monde entier qui, à leur tour se sont ceinturés à qui mieux mieux. Vous me direz que le judo en Judée, ça ne colle pas. On ne peut pas vraiment se haïr et se battre alors que même le loup et l'agneau sont appelés à s'y bécoter.
Hélas, trois fois hélas, les choses ne sont pas aussi simples. Même en Judée tout ne colle pas. Exemple: la "matsa" de la Pâque. Rien n'est plus pur, moins frelaté qu'une "matsa". Eh bien, dans la Bible, "matsa", ça veut aussi dire: Dispute! "Querelles et disputes pour frapper du poing", s'écrie Isaïe, qui ne connaissait pas l'ippon (58:4). En plus, pourquoi on en mange, de la "matsa"? Vous le savez, vous? Dans le Talmud, le grand Shemouel, qui lit Deutéronome 16:3 comme il l'entend, note que "matsa" est associée à "parole" et à "pauvre" parce qu'il y a des foules de trucs à dire sur la "matsa" ! Elle est à la fois le pain du pauvre (farine plus eau et rien de plus) et cet aliment symbolique qui dans la nuit pascale nous amène à donner des explications si riches qu'elles en font rougir Akadem. Attention! Ne me faites pas dire que les mots ne veulent rien dire ou tout dire et que le fake a été créé au sixième Jour avec Adam. Bien sûr que non… Les élections ont lieu le 23 mars et d'ici Pessah, quatre jours plus tard, les mots auront retrouvé leur sens.
21 mars 2021

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Les masques sont tombés...
La corona, c'est les Juifs. Les réseaux sociaux n'ont cessé de vous le répéter. Mais il suffisait d'un minimum de connaissances historiques, d'un peu de bon sens, pour le savoir.
Tenez, le confinement c'est quoi, sinon le retour au ghetto? Et vous avez vu les cornes de la corne-à-virus?  Pendant des siècles et des siècles, leurs cornes, ils les cachaient sous leurs chapeaux. Aujourd'hui, ils les camouflent dans les microscopes. Encore une ruse des Juifs!
Et je ne vous parle pas des masques. Rien que pendant la dernière guerre, ils ont changé leurs noms, masqué leurs identités. Sournois comme ils sont, ils sont allés jusqu'à envoyer leurs gosses au couvent pour les faire passer pour de bons chrétiens.
Et ça remonte à loin! Leur Moïse, quand il est descendu du Sinaï, il portait un masque pour cacher les cornes qu'on lui a collées sur la montagne. Aujourd'hui, ils obligent tout le monde à en porter. Un coup classique de l'internationale juive.
De plus, ils ont une fête qu'ils appellent Pourim. Une fête où ils s'enivrent pour ne pas voir les types qui les titillent. Ni s'en souvenir. Et pour qu'ils ne les reconnaissent pas, ils se masquent! Paraît même qu'au Pourim de cette année, ils vont mettre deux masques. Et ils ont inventé un chant! Je vous le livre en exclusivité: "Ah ça ira ça ira, le Haman à la lanterne, Ah ça ira ça ira, le Haman on le pendra. On a eu l'Assuérus, on va piquer le coronavirus. Ah ça ira ça ira ça ira, plus de masque le-chana haba [l'année prochaine]".
25 février 2021

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Ceux qui moquent la Torah
"Nos maîtres ont enseigné : Quand rabbi Yossé ben Kisma tomba malade, rabbi 'Hanina ben Teradion s'en fut lui rendre visite. –'Hanina mon frère, dit rabbi Yossé, ne sais-tu pas que cette nation-là [les Romains qui occupaient Erets-Israël et interdisaient l'étude de la Tora sous peine de torture et de mort] a été portée au pouvoir par Dieu? Cette nation a ruiné son Temple, incendié son palais, tué ses fervents, exterminé les meilleurs d'entre eux… Ne sais-tu pas qu'elle est toujours [en fonction] ? Or, J'entends dire que tu es là à étudier la Tora, à rassembler publiquement nombre de groupes d'études, un Rouleau de la Tora à tes côtés ?
– Que le Ciel nous prenne en pitié, répondit rabbi 'Hanina.
– Moi je te parle raison, s'écria rabbi Yossé, et toi tu me dis "que le Ciel nous prenne en pitié" ! Il ne m'étonnerait guère, que [les Romains] te condamnent au bûcher et le Rouleau de la Tora avec toi…" (Talmud Avoda Zara, 18a.)
Alors, bien sûr, comparer c'est trahir. Il n'y a aucun rapport entre les décrets effroyables de l'empereur Hadrien en Erets Israël et les contraintes de la corona qui interdisent l'ouverture des écoles. Au demeurant, à en croire les médias, la grande majorité des 'harédim acquiescent aux mesures imposées. Il n'est pas sûr, d'ailleurs, vu l'exigüité des logements surpeuplés dans la plupart des quartiers 'harédis, que l'ouverture des écoles, sous condition, ne soit préférable à l'application aveugle du confinement. Non, ce qui m'amène à rappeler l'enseignement de rabbi Yossé ben Kisma, c'est l'aberration, qui sous prétexte de faire confiance à Dieu ("que le Ciel nous prenne en pitié" !) dédaigne, moque et viole les règles de prophylaxie et de thérapie que le Talmud et la quasi-totalité des décisionnaires ont mises en place et qui exigent l'obéissance aux médecins en cas de maladie mortelle. "La Tora, disent nos maîtres, est un impératif de vie. Quelle stupidité, s'indignent-ils, si l'application des Commandements devait conduire à la mort". J'ajoute que les rabbins visés ne sont pas seuls coupables. Sauf exception, les Députés des partis politiques 'harédis, en tout cas dans le secteur ashkénaze, se sont eux aussi alignés sur les extrémistes. Les électeurs du 23 mars prochain sauront-ils en tirer les conséquences? A ce jour, les sondages ne semblent guère l'indiquer.
1 février 2021

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Courte histoire de l'imprévisible
Il y a 150 Psaumes. Mais il n'en est qu'un seul à ma connaissance, le Psaume 126, que l'on chante à table, chaque Shabath et jour de fête, et dont Uri Aron a pu recueillir 71 musiques différentes! Il les conte, portées à l'appui, dans Maaloth Hashir, une encyclopédie anglo-hébraïque, parue aux éditions Ruben Maas.
A quel âge, dans mon enfance limousine, ai-je pensé à regarder la traduction de Shir Hamaaloth ? Notre Psaume célèbre le retour des exilés, cinquante ans après leur déportation en Babylonie. On était comme dans un rêve, dit l'auteur. "Parmi les nations on s'écriait : "Le Seigneur a fait de grandes choses…" Puis, j'ai dû lire, toujours dans la Bible du rabbinat français (verset 4) : "Ramène nos captifs, Seigneur, comme des ruisseaux dans le désert du Midi". Mais c'est quoi le "ruisseaux du Midi" ? La Bible du Rabbinat français a paru entre 1899 et 1906. La Bible de Michel Second, parue entre 1880 et 1910, donc à la même époque, ne m'aurait rien appris de plus: "Comme des ruisseaux dans le midi" ! dit-elle. Et une Bible parue un siècle plus tard, en 1977, celle des moines de Maredsous, en Belgique, traduit à peu près pareil : "Comme les eaux vives dans le désert du Midi". Il est bien vrai que l'hébreu "néguev", désigne le midi (avec ou sans majuscule) mais c'est aussile nom spécifique du désert au sud d'Israë l: le Néguev! On ne le comprenait ni à Paris, ni à Maredsous. Nos traducteurs auraient dû habiter Erets-Israël, ou pour le moins s'y rendre en cette saison des pluies et voir les oueds du Néguev qui, sans prévenir, alors que pas la moindre goutte de pluie ne tombe, gonflent brusquement de l'eau des sources souterraines perçant les monts de Judée, emportant tout sur leur passage.Ce sont des torrents qui jaillissent…des torrents, pas des "ruisseaux" ! "Ramène nos captifs", s'écrie le Psalmiste,"comme torrents au Négeb" (Bible de Jérusalem), "comme les torrents au Nèguèb" (Chouraqui)< Le retour des exilés fut de cette eau-là, aussi imprévisible…que sera l'Etat d'Israël pendant d'interminables siècles.
Mais il me faut rendre à César, à Giuseppe Ricciotti, son droit d'auteur. Dans mon récent livre Israël sur sa terre – ce qu'en disent les Palestiniens (chez Amazon), je cite le Chanoine de Latran, qui en 1947, donc juste à la veille du retour de sa souveraineté à Israël, écrivait dans son Histoire d'Israël que dans les années qui ont suivi la déportation des Juifs en Babylonie, donc quand l'Histoire d'Israël semblait finie, terminée… "tout semblait stable en Asie antérieure". Et c'est alors, dit-il, que l’"imprévisible" entra en jeu"et bouleversa de façon étrange, en l'espace d'une génération, l'équilibre politique alors réalisé. "Ce fut Cyrus le Grand. Cyrus, qui allait ordonner le retour des exilés et auquel le prophète Isaïe attribua le titre de Messie".
21 décembre 2020

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Croire au miracle... au temps du Covid 19
Les fêtes juives commémorent les miracles passés. Mais une seule, Hanouka, institue une bénédiction pour remercier Dieu du miracle accompli. Chaque soir, en allumant les lumières de la fête, le fidèle proclame: "Tu es béni, Éternel, souverain de l'univers qui a fait des miracles, etc. " Quels miracles ?  Un texte rajouté pendant tout Hanouka à la prière d'après-repas et à celle des "Dix-huit bénédictions", le dit avec précision: "Ce fut au temps de Mattatias ben Yo'hanan, grand prêtre hasmonéen etc,". Et de rappeler l'histoire de son fils, Juda Maccabée qui en l'an 165 avant Jésus remporta avec les hommes de son maquis une victoire éclatante sur l'occupant gréco-syrien qui avait profané le Temple. Grâce à quoi, ils purent purifier le Sanctuaire où Antiochus Epiphane avait instauré le culte idolâtre et, conclut notre texte, "ils allumèrent des lumières dans ton saint parvis, instituèrent ces huit jours de Hanouka, pour remercier et glorifier ton grand Nom."
C'est là un texte fort ancien, remontant sans doute à l'époque des tanaïm, les premiers auteurs du Talmud. Cependant, les auteurs du Talmud après eux (Traité de Shabath 24a) n'en font qu'une mention liturgique. Dans les pages suivantes, et de façon très surprenante, ils interrogent: "C'est quoi Hanouka" ? Après la victoire de Juda Maccabée, répondent-ils, une petite fiole d'huile pure, trouvée parmi les débris dans le Temple profané, brûla huit jours au lieu de 24 heures, le temps de permettre aux Cohanim de préparer une nouvelle huile rituellement pure pour le Candélabre.
On a expliqué la réponse du Talmud par une censure, imposée ou prudemment arrêtée… Il ne faisait pas bon, à l'une ou l'autre époque de l'exil babylonien de parler d'une guerre conduite par des Juifs, d'un maquis juif… On a dit aussi, que déçus par la dynastie maccabéenne et ses entreprises politico-guerrières, les maîtres du Talmud ont spiritualisé son histoire à l'extrême; ils n'auraient voulu retenir que le miracle de la petite fiole d'huile…
Et puis, Hanouka coïncide plus ou moins avec le solstice d'hiver. Les solennités païennes célébrées à cette occasion exprimaient la terreur des hommes qui pour vaincre les nuits et les ténèbres allumaient des grands feux pour éteindre la nuit. Les maîtres du judaïsme auraient uni la petite flamme que Dieu accordait au candélabre du Temple purifié, à la lumière qui revenait. Et c'est pourquoi la Halakha, le droit rabbinique, arrêtera que les lumières de Hanouka ne doivent ni servir à éclairer, ni à chauffer, ni à un quelconque usage. Les lumières que nous allumons ne servent à rien ! Elles nous disent seulement : Croyez au miracle ! Croyez à liberté de Dieu pour l'accomplir.
Mais ne vous y fiez pas… Ne vous fiez jamais au miracle. Parce que ça, aussi, le Talmud le dit à plusieurs reprises. N'imaginez pas qu'un miracle va intervenir et vous protéger. Ne croyez jamais, parce que vous allez agir en bien, vous rendre à la synagogue ou donner votre argent à qui est dans le besoin, que vous êtes immunisé, qu'un miracle vous sauvera. Non, il n'y a pas de miracle contre le Covid 19. Seul le masque peut y remédier.
8 décembre 2020

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Plus que 970 ans à attendre...
La mort de Saeb Erekat, le bras droit de Mahmoud Abbas, le 10 novembre 2020 à l'hôpital Hadassa, victime de la corona, m'amène à reproduire un billet, paru ici même, sur le site du judaïsme d'Alsace, en juin 2009 – et qu'il m'a été donné de rappeler dans mon récent livre "Israël sur sa terre – ce qu'en disent les Palestiniens" Une fois de plus, après que Tsipi Livni fut contrainte de quitter le ministère des Affaires étrangères, l'Autorité palestinienne refusait les négociations, au prétexte, si je me rappelle bien, qu'Israël continuait à construire dans Jérusalem. Et Saeb Erekat de déclarer :"Les Palestiniens attendront mille ans, s'il le faut, pour négocier" ! En guise de "billet", je publiais , en réaction, la lettre que voici de… Yasmin Erekat à l'un de ses amis : "Mon cher Abou Saïd, il faut se rendre à l'évidence: mon vénéré aïeul s'est trompé. Il avait dit "mille ans". Mais mille ans ont passé et il n'y a toujours pas d'interlocuteur palestinien pour répondre à Netanyahou. Ou plutôt à Bibinette, puisque dans son discours à l'Université d'Ariel, elle n'a pas changé d'un yia ce que le vieux a dit. On avait espéré qu'avec Tsipinette, on obtiendrait davantage. Mais tu sais comment sont les Israéliens… Toujours des "si"… C'est pour ça qu'on les appelle "sionistes". Et nous, c'est toujours "pas" … C'est pour ça qu'on est des "Palestiniens". Obamo veut nous prendre au mot. Il dit que, justement, puisqu'on est Palestinien, il faut faire un… pas. Dire "chiche" à Bibinette. Il faudrait convaincre les frères de Gaza. Mais le jeune A'nier n'est pas plus commode que ne l'était son estimé aïeul. Il veut un désengagement unilatéral. Il pourra toujours nier de l'avoir négocié. Le problème, c'est qu'il ne reste plus que la petite dune à l'est de Kalkilya où les Sionistes ne sont pas installés… A te lire, mon cher Abou Saïd. Ne tarde pas trop.
Jéricho, ce 20 rajab 2480 de l'an hégirien (15 juin 3009)."

11 novembre 2020

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La chute de l'éléphant
J'écrivais dans mon récent livre, "Israël sur sa terre – ce qu'en disent les Palestiniens" (chez Amazon) : "On a tout dit sur le côté ahurissant de Donald Trump. Mais dans ses rapports avec Israël, on peut, au contraire, lui appliquer cette ancienne formule, puisée dans une pub d'insecticide : "Quand Trump passe, le mythe trépasse". Ont trépassé les contributions américaines à l'Unesco pour avoir ratifié tous les mythes arabes sur Jérusalem ; au Conseil des droits de l'homme de l'ONU dont la défense des droits de l'homme hors d'Israël fut et reste un mythe - et des plus accablants ; à l'UNRWA, qui perpétue l'état de dépendance des réfugiés palestiniens et leur fait miroiter le mythe d'un "droit du retour"; qui refuse par ailleurs d'intégrer le Haut‑Commissariat pour les Réfugiés, chargé de gérer l'ensemble du problème des réfugiés et des déplacés qui sont 70 millions dans le monde. Quant à la reconnaissance par Trump de la nature de Jérusalem, elle mettait fin à un autre mythe, à savoir que Jérusalem pourrait ne pas être la Capitale de l'Etat juif" ! De ce point de vue, la saine raison de Donald Trump l'a emporté sur les accommodements et les voltiges de ses pairs. Certes, si j'avais été Américain, vivant dans cette Amérique où les miséreux vivent misérablement, où la sécurité sociale est bafouée, j'aurais voté Biden. Mais pas à cause du comportement "ahurissant" de son président. D'abord parce que les voltiges des autres chefs d'Etat, dès qu'il s'agit des Palestiniens, ne sont pas moins ahurissants et parce que plus ahurissant que tout, reste le narratif palestinien et la politique du refus qu'il provoque. Quant aux Palestiniens, je veux parler des gens de Palestine, ils se trompent. Ils se trompent en proclamant à son de trompe leur bonheur de voir Trump la trompe dans l'Hudson. Ils se trompent énormément. Parce que si Trump avait été réélu, en ces temps où les Emirats ont déboulonné l'axiome de leur centralité, leurs chefs n'auraient pas maintenu, quatre ans de plus, la tradition du refus qui fait leur malheur. Maintenant, on peut craindre que l'ancienne politique américaine des pressions sur Israël, à qui on demandera de donner l'exemple des concessions – qui seront toujours considérées comme insuffisantes par la partie adverse – repousse pour quelques années de plus, la mise en place d'un vivre ensemble.
10 novembre 2020

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Le bazar des pleurs
Il n'a pas mis des gants, l'Erdogan… Parlant de Jérusalem,à Ankara, le 27 septembre dernier, il déclarait "dans cette ville, que nous avons dû quitter en larmes pendant la Première Guerre mondiale, il est encore possible de trouver des traces de résistance ottomane…et que donc, Jérusalem est notre ville, une ville de nous"! Selon le Times of Israël, qui rapporte son propos, le grand Turc aurait ainsi laissé entendre que Jérusalem appartient à la Turquie! D'autant que "l’aspect physique actuel de la vieille ville, du cœur de Jérusalem, a été construit par Soliman le magnifique, avec ses murs, son bazar et ses nombreux bâtiments. Nos ancêtres, a-t-il poursuivi, ont montré leur respect pendant des siècles en gardant cette ville en haute estime."
Gardons à Soliman sa magnificence. Vous avez pu lire, p.125 de mon nouveau livre Israël sur sa terre - ce qu'en disent les Palestiniens, que Soliman aurait effectivement demandé à son architecte, celui‑là même qui a élevé les murailles de Jérusalem, d'aménager pour eux l'accès au Kotel. Certes, "les dhimmis continuaient à payer la djiza, l'impôt par capita. Ils devaient aussi porter un turban jaune – le vert, couleur préférée de Mahomet, leur était interdit sous peine de mort. Mais sous le califat de Soliman, les Juifs - et nombre de conversos – affluaient de nouveau en Érets-Israël et le retentissement de ces retours était si marquant que deux historiens juifs, Joseph Hacohen et David Gans, ont usé l'un et l'autre en parlant de Soliman, des mots mêmes que le Livre d'Ezra réservait à Cyrus".
Seulement, Soliman accéda au Pouvoir ottoman en 1520. Il le garda jusqu'à sa mort en 1566, soit 42 années, après que son père, Selim le terrible, défit les Mamlouks qui occupaient Érets-Israël pour en faire la conquête à son tour. Si bien que l'occupation ottomane du pays et de Jérusalem dura quatre siècles, jusqu'à la guerre 14-18 ! Et pendant ces quatre siècles, parmi les témoignages sur l'état de Jérusalem pendant l'occupation ottomane, vous avez pu lire, p. 57, ce qu'en dit le Prince de Ligne, confident de Joseph II en proposant de mettre les Juifs à l'épreuve de leur pays. "Jérusalem, petit trou horrible à présent", écrivait‑il, "et qui fait mal au cœur aux pauvres diables de pèlerins qui y vont de temps en temps, redeviendrait une capitale superbe. On rebâtirait le temple de Salomon […] on fixerait les eaux du torrent du Cédron qui fournirait des canaux de circulation et d'exportation… Les déserts seraient déchiffrés et habités. On ne rencontrerait plus ces hordes de voleurs arabes qui infestent tous les lieux saints et sacrés". Bref, cette "haute estime" que "pendant des siècles", les ancêtres de M. Erdogan gardaient de Jérusalem, semblait avoir échappé à notre auteur, à Chateaubriand et à bien d'autres.
"Le cas de Jérusalem - dont le monde arabe prétend faire sa capitale, aujourd'hui - est typique de l'historiographie arabe ou musulmane, avez-vous , également lu p. 175 : "Les Musulmans ont envahi la Palestine au VIIe siècle. Ils en ont été les maîtres jusqu'au début du XXe. Treize siècles ! Et pendant ces treize siècles pas un seul n'a jamais songé à nommer Jérusalem capitale d'une quelconque territorialité arabe. Ni les Omeyades qui ont construit le Dôme et al‑Aqsa, ni les Abbassides, ni les Fatimides, ni les Seldjoukides, ni Saladin, ni les Ayyoubides, ni les Mamelouks, ni les Ottomans… "
Mais pourquoi ne feriez-vous pas profiter M. Erdogan de vos lectures. Vous pourriez lui envoyer mon livre en le commandant sur Amazon. Il n'a pas encore déménagé à Jérusalem. Pour l'heure, il habite toujours "Palais du Sultan, Istamboul, Turquie".
Par la même occasion, conseillez-lui d'aller voir Israël - le voyage interdit de Jean-Pierre Lledoqui joue dans salles parisiennes à partir du 7 octobre. Il le mérite. Et s'il se refusait à tenir ce film "en haute estime", il ne devra s'en prendre qu'à lui-même.
5 octobre 2020

cactus

Tout doux !
C'était avant l'invention de l'écriture…Un jour, raconte Hérodote, les Scythes d'Asie Mineure ont adressé aux Perses un avertissement solennel sous forme d'un colis.  Il contenait un oiseau , un rat, une grenouille et cinq flèches – qui, disons-le d'emblée, ne sont pas à l'origine du blason des Rothschild.
Je traduis: "Si vous ne savez pas voler comme l'oiseau dans le ciel, planquez-vous sous terre comme un rat, ou sautez dans la mare comme une grenouille. Si vous faites la guerre nous vous battrons avec nos flèches". Sur la table de Roch Hachana, la grenade , la datte, la carotte, etc. et bien sûr la pomme avec le miel, répondent du même type de communication et rappellent les temps où les gens avaient l'intelligence de comprendre les signes, même s'ils ne savaient pas lire.  Le fruit (ou le mets) sur la table, peut représenter une idée: une année douce (la pomme), une année gorgée de mitsvoth (le grenade avec ses grains de rubis) ou le souhait d'être en tête - si vous ajoutez au plat une tête de ce que vous voudrez. Les linguistes nomment ces signes des "idéogrammes". Quant à la branche d'épinard ("salka" en araméen), elle est d'un autre ordre, celui de la similitude de sons. Il s'agit alors d'un "phonogramme". Notre branche d'épinard exprime le souhait que la corona disparaisse (SLK à la forme hitpael). Rien ne vous empêche en effet de donner de nouvelles significations à d'anciens "phonogrammes" - que le menu peuple appelle plus banalement des calambours. Ni d'en rajouter, de nouveaux, pour réjouir vos enfants. Comme une tranche de… banané.
Mais moi, en guise de vœu de bonne année, je vous envoie (par zoom virtuel) une datte. Une datte merveilleuse, parce qu'elle est pareille à celle que vos ancêtres goûtaient dans le Temple de Jérusalem. On lui a donné le nom de "Yehouda". Elle est à la fois un idéogramme par la douceur que je vous souhaite, et phonogramme… parce qu'une datte, ça date. C'est une nouvelle, mais très très vieille datte, produite par les plants qui ont pour origine des semences prélevées lors de fouilles archéologiques dans le désert de Judée! Deux chercheuses, l'une juive et l'autre arabe, le Dr Sarah Saloun de l'hôpital Hadassa et le Dr Aylin Solwi, qui dirige le centre agronomique de l'Arava, ont su les faire bourgeonner. Et juste avant Roch Hachana, elles ont fait goûter les premiers fruits à leurs invités. Chana tova ou-metouka!
15 septembre 2020

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Au "Chabat de la Consolation" à Jérusalem en 1920
La Déclaration Balfour de 1917, portant création d'un "Foyer national juif" en Palestine, bouleversait l'Histoire. Vingt siècles après avoir perdu son indépendance, vingt siècles après des persécutions et des humiliations sans fin et seulement vingt ans après la publication de "L'Etat juif" de Théodor Herzl, cet "imprévisible", qui avait frappé Giuseppe Ricciotti, "entrait en jeu" une seconde fois. Le pays s'appelait toujours "Palestine", mais, précisait sous cette entrée le "Grand Larousse" de 1925 : "elle est aujourd’hui un Etat juif sous le mandat de l’Angleterre; 770 000 h. cap. Jérusalem". Le chambardement était sidérant : Un Etat juif ! Avec Jérusalem pour capitale, alors que sur la monnaie et les timbres de "Palestine", les initiales d'Érets-Israël entre parenthèses, donnaient sa véritable identité au pays. On pouvait même croire, mais si… on s'autorisait à croire un instant que le Messie frappait aux portes. Sir Herbert Samuel, Juif et sioniste, nommé Haut‑Commissaire de Palestine en 1920, passait alors son premier Chabat à Jérusalem. Précisément, au lendemain du jeûne où depuis 1950 années, chaque année au 9e jour du mois d'av, les Juifs pleuraient la destruction de Jérusalem et de son Temple, au premier "Chabat de la consolation". Au début d'une série de sept Chabatoth, où l'on fait lecture dans les synagogues de textes du Prophète Isaïe, évoquant le retour et le rétablissement d'Israël sur sa terre. Et voilà que dans la synagogue 'Hourba – où Sir Herbert Samuel s'était rendu à pied depuis son hôtel, applaudi par la foule où beaucoup pleuraient d'émotion – le Haut‑Commissaire de la Puissance mandataire, déclamait du haut de l'estrade le premier des textes d'Isaïe : "Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, criez-lui qu'elle a rempli sa corvée, que son tort est absous".
Extrait de mon nouveau livre: "Israël sur sa terre…", distribué par Amazon. Cliquez :
https://www.amazon.fr/ISRAEL-SUR-SA-TERRE-Palestiniens-ebook/

30 juillet 2020

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Les masques sont tombés
Sont fortiches, les Angliches ! La corona, clament 19,1% d'entre eux, c'est les Juifs. Encore qu'il faut pas sortir d'Oxford pour le savoir. Suffit d'un minimum de connaissances historiques et d'un peu de bon sens. Pour commencer, regardez le virus. Vous remarquez que c'est une petite boule. Eh bien, une boule n'a pas de pieds. Ça ne peut pas avoir des pieds, une boule ! Si bien que vous ne voyez pas ses pieds crochus. C'est en dedans qu'elle porte ses antécédences ! Mais même un Juif ne peut pas tout dissimuler. La tête ou les jambes, faut choisir ! et vous voyez, grâce au microscope, que le virus, il a des cornes de partout… que le Juif masque sous son chapeau. Quant au confinement, c'est quoi sinon le retour au ghetto ? Une manière comme une autre de se venger : le ghetto pour tous! Et par-dessus tout, pour emballer le tout, des masques! Partout des masques pour qu'on ne les reconnaisse pas! Rien que pendant la dernière guerre, ils ne faisaient que changer de noms pour cacher leur identité. Jusqu'à envoyer les gosses au couvent pour les faire passer pour de bons chrétiens. En plus : Lacorona n'est pas restée dans son coin, pas même dans sa ville. Elle s'est répandue dans le monde entier, le coup classique de l'internationale juive. Vous me direz que même parmi les sujets de sa Majesté britannique, il n'y en a que 19,1% à penser que la corona, c'est la faute aux Juifs. Mais le fait que jusque dans la lointaine Albion, coupée de l'Europe, on ait réussi à faire croire que seulement moins de 20% de la population, croit que les Juifs sont coupables, c'est la preuve manifeste qu'ils le sont. Ah ! c'était bien la peine, pour en arriver là, que Corbyn se donne tout le mal.
15 juillet 2020

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Donnez
Sur la période 2015-18, le gouvernement belge a donné environ 20 millions de dollars aux "ONG et à la société civile". Trois de ces ONG, révèle un document du NG Monitoring, avaientpour vocation en 2016, de "réduire l’influence des voix pro-Israël". Interrogé, le porte-parole du Gouvernement a déclaré que le document "ne reflétait pas la position ou le point de vue de la Belgique". Je trouve ça admirable. "Donnez donnez"…chante Enrico, qui poursuit : "Je n´ai pas envie d´apprendre pour qui et pourquoi". Eh bien le Gouvernement belge, il sait pour qui et pourquoi, ce n'est ni sa position, ni son point de vue, mais il donne quand même. Ah, croyez-moi, s'il est un acte de générosité gratuite, c'est bien celui-là. D'autant que ce n'est pas toujours facile de "réduire l'influence des voix pro-Israël". Tenez, la semaine dernière, à Bruxelles, des manifestants avec plein de drapeaux rouges, verts et noirs ont crié : "Idbah El Ihoud !"Au prétexte d'annexions à Sion, ils proposaient aux passants "d'égorger les Juifs". Eh bien,ça n'a servi à rien. Personne n'a été égorgé.Des appels ça ne suffit plus à réduire l'influence de qui vous savez.
Au Musée juif de Bruxelles, en 1994, on s'y était mieux pris. On avait su diminuer l'influence de quatre voix. Mais on restait dans le détail. Alors, les ONG ont pu croire qu'avec un peu d'argent, ça marcherait mieux. Le gouvernement n'avait pas de position et il a donné. Encore, aujourd'hui, il n'a point de vue. Pour que le Gouvernement belge y voie clair, il lui faut donner. Donnerdu temps au temps. On l'a bien vu le 30 juin dernier, quand le roi des Belge sa exprimé "ses plus profonds regrets pour les blessures" infligées à l'ex Congo belge lors de la période coloniale. Il lui aura fallu attendre soixante ans, le soixantième anniversaire de son indépendance, pour en faire part au président de la République Démocratique du Congo.
6 juillet 2020

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Mais t'es où ?
" Mais t'es où" ? – Question banale, que vous entendez dès le premier âge et plus souvent après mariage. C'est aussi la question, l'unique question, "ayékha ?", que le Bon Dieu ait jamais posée à l'homme. Et pas à n'importe quel homme. Au premier! quand il s'était perdu parmi les arbres de l'Eden. Et c'est aussi la question que nous nous posons à bien des moments de notre existence : "mais t'en es où dans la vie ?"


C'est kif-kif pour vous habiller. Je vous explique. Vous êtes à Paris, à Narbonne ou à Bischheim, vous ouvrez votre ordinateur, vous demandez à la maitéou (la "météo", je veux dire – je n'arrive pas à me débarrasser de mon accent yankee) quel temps il fera après-demain à Jérusalem et que vous tapez "Jérusalem"… on vous répond qu'à "Jérusalem, Israël", il fera 29°. Mais si vous posez la même question à Jérusalem, la Météo MSN, vous apprend (dans l'ordre) qu'il fera 29° à "Jérusalem, Cisjordanie", 23° à "Jérusalem, Etats-Unis", 27° à Jérusalem dans l'Etat d'Ohio et carrément 30° à Jérusalem dans l'Etat de New York. Mais pas moyen de savoir combien il fera à Jérusalem ! Vous ne saurez jamais à Jérusalem, Israël,comment vous habiller le surlendemain à Jérusalem. Etonnez-vous après ça, d'être toujours enrhumé à Jérusalem.
19 juin 2020

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Le sort en est jeté

La sortie d'Egypte est évoquée cinquante fois dans la Torah. Pas la "libération", pas la "délivrance" mais la Sortie. Amère ironie qu'à Pessa'h où nous célébrons la Sortie d'Egypte, on se trouve enfermés et que par cinquante fois, on nous répète: "Restez chez vous". En vrai, depuis le début de nos confinements, nous n'avons cessé de sortir. Nous ne sommes jamais sortis autant parce que sans cesse on est entré chez nous.
"Quelle est la différence […vous chantez sur l'air de la Hagada] entre les jours de confinement et les jours de sortie ? Les jours de sortie, nous sortons pour notre jogging, pour acheter du pain, aller au boulot, retourner en métro [complétez avec un copié/collé de votre agenda 2019] tandis que de nos jours, internet s'intercale, WhatsApp fait intrusion, les mails s'en mêlent et… zoom fait un boom ". Et je ne parle pas du smartphone qui sonne, de Facebook, de skype, de Twitter qui vous atterrent …
La Hagada avait prévu tout ça. Quand, au moment de parler de Laban, elle s'écrie "Sors"! (et que votre voisin fait le geste de quitter la table) elle ajoute "et… apprends" ! Sors… et apprends ! Sortez de vos certitudes, de vos apriori et apprenez, s'écrie la Hagada.
Nous avons beaucoup appris, beaucoup lu sur nos petits et grands écrans, écouté des exposés, suivi des cours, nous avons pleuré avec les infos et avons ri avec les petits films et les vidéos, avec les auteurs de jeux de mots et autres calembours.Cela dit et c'est vrai, aussi, le soleil brille dehors et dehors fleurit le cerisier. Aucun zoom tralala ne les fera entrer chez nous.
Si bien qu'il me plait de m'arrêter sur le verset 20 du dernier chapitre de Malachie, que nous lisons au Shabath qui précède Pessa'h, le "Grand Shabath", comme l'appelle la Tradition… mais aussi l'Evangile de Jean 19:31 : "Pour vous qui vénérez mon Nom, se lèvera le soleil de justice, la guérison dans ses rayons ! Vous sortirez, vous bondirez comme les jeunes taureaux de l'étable.
"Heureuses fêtes de Pessa'h ! Joyeuses Pâques !

5 avril 2020

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Les amants du Shabath
Les premiers à remercier Dieu de vivre en Israël, ce sont les "pas-religieux" – traduction de l'hébreu "lo-dati". Traduction inexacte et qui le restera aussi longtemps qu'une start-up n'aura pas inventé le "lodatimètre". En attendant, on pourrait être tenté de traduire par "laïc". Le hic, chez les laïques – chez les vrais laïcs – c'est qu'il y en a plein les synagogues, des laïcs! Quant à la kippa, autant et qu'au temps en emporte le vent. Mais si on ne peut ni traduire, ni définir le "lo-dati", vous le reconnaîtrez aisément si vous avez la patience d'attendre Shabath. Ce jour-là, il est sur les routes. Si vous tenez à le rencontrer dès vendredi, il faut vous rendre à mi-journée au hall des départs à l'aéroport de Lod. Ça marche à tous les coups. Et tous ces gens-là rendent grâce à Dieu, comme vous est moi. Le Shabath – parce que vous imaginez les bouchons si la catégorie "dati" partait elle aussi, barbecue au coffre, dans la forêt de Ben Shémen! Quant au "lo-dati" de l'aéroport, celui-là même qui à l'approche des fêtes avance son départ dès la veille de la veille pour de longs weekends à l'étranger, il ne jure que par les "datim", grâce auxquels il se paie (mais si peu justement) des congés payés ou mi-payés hors des saisons touristiques.
Vous me direz qu'il y a aussi des "lo-auto", des "lo-datim" sans voiture. Des types qui ne savent pas trop comment on y arrive à "Ben-Gourion". Bien sûr… Mais ceux-là, vous tenez vraiment à les connaître?
18 novembre 2019

cactus

Les amants du Shabath
Les premiers à remercier Dieu de vivre en Israël, ce sont les "pas-­religieux" – traduction de l'hébreu "lo-dati". Traduction inexacte et qui le restera aussi longtemps qu'une start-up n'aura pas inventé le "lodatimètre". En attendant, on pourrait être tenté de traduire par "laïc". Le hic, chez les laïques – chez les vrais laïcs – c'est qu'il y en a plein les synagogues, des laïcs! Quant à la kippa, autant et qu'au temps en emporte le vent. Mais si on ne peut ni traduire, ni définir le "lo-dati", vous le reconnaîtrez aisément si vous avez la patience d'attendre Shabath. Ce jour-là, il est sur les routes. Si vous tenez à le rencontrer dès vendredi, il faut vous rendre à mi-journée au hall des départs à l'aéroport de Lod. Ça marche à tous les coups. Et tous ces gens-là rendent grâce à Dieu, comme vous est moi. Le Shabath – parce que vous imaginez les bouchons si la catégorie "dati" partait elle aussi, barbecue au coffre, dans la forêt de Ben Shémen! Quant au "lo-dati" de l'aéroport, celui-là même qui à l'approche des fêtes avance son départ dès la veille de la veille pour de longs weekends à l'étranger, il ne jure que par les "datim", grâce auxquels il se paie (mais si peu justement) des congés payés ou mi-payés hors des saisons touristiques.
Vous me direz qu'il y a aussi des "lo-auto", des "lo-datim" sans voiture. Des types qui ne savent pas trop comment on y arrive à "Ben-Gourion". Bien sûr… Mais ceux-là, vous tenez vraiment à les connaître?
18 novembre 2019

cactus

La pomme de Roch Hachana
Bien avant qu’elle n’enseigne à Newton les lois de la dégringolade, la pomme servait aux Juifs à élever leurs prières au Ciel. Pour se souhaiter une année de douceurs. Afin que l’acidité du fruit ne s’en mêle, ils en trempent les tranches dans du miel à la table du Nouvel An. Notre pomme, on la doit à Rabbi Moshé Isserles (XVIe siècle) qui, à l’intention des Juifs d’Europe, mettait au rebus d’anciens rébus, principalement des légumes dont les noms par leurs consonances en hébreu ou en araméen, permettaient de formuler des vœux de bonne année – et qui sont toujours présents sur les tables séfarades. Adapté au français, on mangerait une datte, "pour que la date du premier de l’an soit heureuse". Rien n'empêche d’ajouter de nouveaux rébus au menu.
Dans l’Antiquité, quand l’écriture n’était pas ou mal connue, le rébus servait de message. Hérodote rapporte que pour mettre en garde leurs ennemis perses, les Scythes leur adressèrent un colis contenant un oiseau, un rat, un crapaud et cinq flèches. Ce qui signifiait - vous l’avez deviné : "Si vous ne savez voler comme les oiseaux dans le ciel, terrez-vous comme des rats ou sautez dans la marre comme les crapauds. Si vous prenez le risque d’une guerre, on vous vaincra avec des flèches". Un geste, aussi, pouvait servir de rébus au point que, rapporte le Talmud, un empereur romain fit mettre à mort son auteur pour l'avoir adressé en sa présence à Rabbi Yehoshoua, sans comprendre le geste que celui-ci esquissait !
Récemment, Nissim Amzaleg publiait dans Haaretz une étude sur les ornements (?) et les encoches faites sur une partie des objets très bizarres (il y en a 411) découverts en 1961 à Na’hal Mishmar, dans le désert de Judée, et qui, carbone 14 à l’appui, datent de -4 300 ! Pour ce chercheur, les encoches et ces ornements seraient autant de rébus ou de "codes visuels" qui lui font affirmer que c’est là, dans le désert de Judée, il y a 6 500 ans, qu’on a inventé l’écriture! Alors, ne dédaignez pas les rébus de Roch Hachana, leur âge atteste de leur noblesse. Et reconnaissez, aussi, dans la reinette de Roch Hachana, cet autre globe qui tout au long de la prochaine année va tourner autour du soleil et auquel nous souhaitons paix, lumières et bonheur.
25 septembre 2019

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Eh ben, mon colon…
Les richesses de Gaza
Lu sur Yahoo. "À Jabaliya, des ouvriers époussettent avec précaution des mosaïques datant du cinquième siècle avant Jésus Christ. Il s'agit des vestiges d'une église byzantine découverte il y a 23 ans. Avec le monastère de Saint Hilarion, ces sites sont des témoins d'une partie de l'histoire immensément riche de la bande de Gaza. "Le monastère de Saint-Hilarion est le reflet de la période chrétienne de Gaza, souligne René Alter, directeur des fouilles sur le site. Mais le territoire abrite aussi des sites qui reflètent la période romaine, grecque, perse, la période Umayyad, islamique, ou la période mamlouk." "Cinq millénaires d'Histoire, précise la gazette, que les équipes de l'ONG française Première Urgence Internationale s'efforcent d'identifier, de restaurer puis de répertorier, grâce à une bourse de plus de 2 millions de dollars provenant du British Council".
Ce n'est pas rien cinq millénaires d'Histoire. A découvrir et "à couvrir". N'empêche qu'il y a des trucs là qui ne gazent pas. Les ballons si…, ça gaze même très bien à Gaza, mais l'Histoire ça ne se comprime pas comme l'hélium. "Cinq millénaires" qui commencent avec la période romaine, alors que l'Histoire de Rome, elle-même, commence au VIIIe siècle avant Jésus (Wikipédia), ça les rend tout rabougris les millénaires à Gaza. C'est peut-être la faute à Rome. "Ce siècle avait deux ans, Rome remplaçait Sparte…" On le savait par cœur, naguère. Mais pour ça, dit Victor Hugo, il faut que le poète "jette le vers d’airain qui bouillonne et qui fume dans le rythme profond, moule mystérieux d'où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ". Ça ne rime à rien à Gaza, aujourd'hui. A Gaza comme à Ramallah, c'est le passé d'Israël qu'on jette. Le narratif palestinien ne veut pas de la présence d'Israël à Gaza du temps de Josué et du roi Salomon que rapporte la Bible, ni de celle Jonathan le Maccabéen qui en fit la conquête. Près d'un siècle avant Rome. La chronique rapporte qu'au XVIIe siècle, les Juifs vivaient heureux à Gaza, dans ses palais et ses jardins. Sur l'une des colonnes de la grande mosquée de la ville on pouvait voir gravé, en hébreu, le nom de Hanania ben Jacob, ainsi qu'un chofar et un candélabre à sept branches. Jusqu'à ce qu'ils soient démolis à la première intifada. La mosaïque de la synagogue, construite, elle, à l'époque byzantine dans le port de Gaza a-t-elle subi le même sort? Ai-je tort de penser qu'il serait urgent que Première Urgence Internationale s'en préoccupe?
27 août 2019

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Eh ben, mon colon…
Je n'oublie pas le décret Crémieux, les écoles de l'Alliance, ce souffle de liberté apportée aux Juifs du Maghreb… Encore que les colons dans le bled n'y furent pas pour grand-chose. Au tableau général, je suis comme tout le monde en France, pas très fier de notre passé colonial. Un passé qui n'a pas commencé avec le soufflet du Dey ou la prise d'Abdel Khader, mais bien avant… Avant même Vercingétorix. Parce que les Philistins qui au XIIIe siècle avant (toujours avant), ont envahi Érets-Israël pour s'y installer, eh bien, ils venaient du Sud de l'Europe! D'où exactement? Té, je parie qu'y sont partis de Marseille! Ils ont défilé sur la Canebière, acclamés par une foule en liesse: "Sus aux Hébré", qu'ils gueulaient – avé l'accent, si te plaît. Les bidasses, eux, chantaient la Marseillaise – té fada, zallaient pas chanter "la Parisienne" à Marseille!, puis ils ont embarqué au Vieux Port. Au vieux Vieux port qui, longtemps, encore, résonnait des cris "Montjoie, Montjoie !"
Encore que pour "Montjoie", je ne sais pas très bien. Peut-être bien que je confonds avec les colons qui partiront en Terre sainte vingt-deux siècles plus tard; mais que les Philistins furent les premiers colons en Palestine, c'est sûr. Même que c'est la revue Science et Advence qui l'écrit. Et comment on a fait pour le savoir? Par l'ADN, pardi ! prélevé sur les squelettes des Philistins, là où ils avaient installé leurs colonies, à Gaza, Gad, Ashkelon… Avant, on savait pas comment faire avec l'ADN ancienne. On risquait de tomber sur un os. Maintenant, on sait. Vous me direz que la France a demandé pardon pour sa politique coloniale et que les Philistins d'il y a trois millénaires et plus, on s'en fiche comme de l'an quarante. D'accord. Mais là où ça va grogner c'est du côté de Ramallah. "Nous les Palestiniens, on est les descendants des Philistins", qu'ils nous serinaient. Ils ont bonne mine aujourd'hui, de se choisir des ancêtres colons de Palestine.
8 juillet 2019

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Coloriages
Kipa ou pas kipa? La question rappelle le problème papou. Chez nous aussi vous avez des papas à kipa et des papas pas à kipa. Et des pas papas à kipa ainsi que des pas papas pas à kipa. Mais ce qui rend vraiment identique le problème des Juifs et des Papous, c'est que chez les uns et les autres, il ne finit pas. Pour les Papous, vous pouvez vérifier sur www.youtube.com/watch?v=WDyp8JQADcQ et pour les Juifs, c'est encore plus simple, vous ouvrez internet. Ou un journal. Pas même besoin de l'ouvrir, d'ailleurs !
Il vous suffit d'acheter le Bild allemand. Pour les populations d'outre-Rhin qui, crânement voulaient marquer leur solidarité avec les Juifs en coiffant leur occiput d'une kipa et qui n'en trouvaient ni au Kaufhof ni au Kaufpark, le journal a publié un patron en papier. Sur la une! Qui permet à chacun de fabriquer sa propre kipa en quatre étapes simples "et à hisser le drapeau contre l’antisémitisme". Et dire que personne encore n'y avait pensé! Mais c'est formidable une kipa en papier! Vous prélevez une feuille de votre imprimante et vous avez votre kippa de Kippour.
Après vous pouvez la colorer. Tout en noir si vous êtes harédi – avec toutes nuances de noir, bien sûr – en bleu turquoise si vous aimez, en rouge pour le 1er mai, en jaune pour le prochain acte sur les Champs Elysées. Et si vous êtes écolo et que l'envie vous prend de la jeter aux orties, vous êtes tranquille: votre kipa est autodestructible! De plus, quand vous ferez techouva, la kipa ne vous coûtera pas les yeux de la tête.
En ces heureuses années d'amitié judéo-chrétiennes, je n'aurais garde d'oublier l'Eglise dont on connaît les soucis financiers. Un évêque qui devient cardinal, il prend sa kipa rouge, y verse un peu d'encre bleue et le voilà avec une kipa pourpre toute neuve. Quant au Pape qui pas, non, qui pas une fois n'a failli ni ne faillira, qui a toujours une kipa blanche sur la tête – et Dieu sait combien c'est salissant – il n'aura plus le moindre problème pour en changer chaque jour. Merci le Bild.
17 juin 2019


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