Jeux de mots

Histoire authentique
sur la ligne SNCF Strasbourg-Haguenau
par le Rabbin Claude Heymann

J’étais encore jeune rabbin de Haguenau lorsqu’un couple d'amis israéliens vint me rendre visite. On était au mois de février. Leur ayant fait les honneurs de la cité de Barberousse, j’acceptais avec plaisir d’emmener mes hôtes visiter Strasbourg. Il était entendu qu’ils reviendraient en train en fin de journée. Le soir venu, nos amis montent dans la Micheline effectuant le trajet jusqu’à Haguenau. C’était un omnibus qui desservait et dessert encore Hoerdt, Weyersheim, Bischwiller etc… ; nos amis comptaient sur un trajet d'une demi-heure. Au bout d‘une demi-heure donc, le train ralentit ; la jeune femme avise un passager et lui demande "Haguenau ?" Et l'interlocuteur de répondre : "Bischwiller". Elle descend en toute hâte avec sa petite famille, son cerveau d’ israélienne fonctionnant en hébreu , elle avait compris : "bishvilekh" (en hébreu : "pour toi") !

Heureusement de grands panneaux indiquaient :  "Bischwiller" ; elle eut tout juste le temps de remonter dans le train…

Avouons-le il n’y a que sur la ligne Strasbourg-Haguenau que tous les ingrédients d’un aussi étonnant quiproquo pouvaient se trouver réunis !



Souvenirs de mes jeunes âges
par Sylvain Grumbacher

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Il y a des gens qui se pâment d'être pieux mais leur petit bon D. n’est que profit ou l’argent. Ce je vais vous relater n’est pas mensonge ; c'est la vérité d’un coreligionnaire de notre kehilla avec un surnom Chöppi. il était marchand de bestiaux avait passé dans une yeshiva et reçu par cet avantage la kebohle (autorisation) pour la she'hita des volailles ; pour lui un avantage de gagner de l’argent.


Les bougies de Shabath

"Si quelqu'un est un RADIN, rien ne sort de la maison que la fumée et celle-ci est déjà brûlée", dit un dicton en Alsace.

Mais avec les bougies de Schawès c’en est autre chose, si on peut en économiser il faut pouvoir inventer une astuce. Vendredi soir en allant à la Schule, l’épouse à la maison allume les bougies de Shabath et fait la bénédiction. Après l’office, à la maison on fait Kidoush on se régale de la séoudah, on fait le Benschen et on se repose un peu. C’est à ce moment que le Chöppi pense, en voyant que les bougies ne se sont consumées qu'à moitié, "si on pourrait les éteindre ce serait une économie pour le Schawès prochain !" Bien réfléchi et exécuté, la réussite parfaite

Schawès matin le temps était radieux et les bal battim parlaient ensemble dans la cour de la Schule, à l’arrivée du Rabbin. Chöppi lui dit : "Rabbin j’ai trouvé une chose avantageuse, hier au soir après le Benschen j’avais remarqué que les bougies n'étaient consumées qu'à moitié. J'ai pensé qu'elles pourraient nous servir pour Schawès prochain. Pour les éteindre et ne pas faire une avéhroh on a ouvert grandement la porte de la salle à manger et fermée avec force. Avec un coup de vent les bougies se sont éteintes !!!" Le Rabbin a tourné le dos et les chawëirem se sont adressés à Chöppi : "T’ès vraiment pas un 'hakham !“


La visite d’un paysan le Schawès

vin Schawès après-midi, une visite ; on sonne on frappe à la porte. Le fils va ouvrir : "Papa, un Monsieur !". "Entrez seulement !" Le paysan demande s’il ne dérange pas.
- Pas du du tout, un client ! prenez place Joseph. Qu’est-ce qui vous amène ?
- Je veux vous porter un peu d’argent pour la vache que vous m’avez vendue.
- Là, Joseph vous ne venez pas à propos, car le Samedi nous n’avons pas le droit de prendre de l’argent !
- Dans ces conditions, répond le paysan vous m’excuserez un güet Schawès, je reviens une autre foi.
- Non, non restez, seulement, placez cet argent là sur la table...
- dans ce concept vous l’avez tout de même accepté !
- Mais pas avec les mains répond le Chöppi.

Le parler est un peu en alsacien, mais comment Le Chöppi aurait-il pu savoir que ce paysan comprend le Mameloschen (le yiddish) ?

La conversation continuait bon train, en demandant sur la santé de la mère, les grand-parents, les enfants, aussi la femme et les récoltes ainsi que le bétail et une heure avait passé.
- Vous prendrez sûrement un verre de vin ? demande Le Chöppi.
- Avec plaisir !
Le Chöppi appelle son fils et recommande de chercher une bouteille de vin... Chutze Jajen, chutze Majem !!!
Alors, le paysan dit : "Apporte seulement du vin, de l’eau nous en avons à la maison".


Autres bons mots judéo-alsaciens :
  • les moschelich de Reb Itzig de Bischheim, racontés et traduits par le Grand Rabbin Max Warschawski.
  • Bûrem d'antan et Pourim d'aujourd'hui par Félix Lévy
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