Eine lustige Geschichte vom Chasen
Une amusante histoire de Chantre
Récit anonyme paru en allemand dans Tribune Juive n° 25 dans la rubrique "Humour judéo-alsacien"
traduit de l'allemand et du judéo-alsacien par Alain KAHN

In einer kleine Khille singt ein Chasen Probe. Un Chasen, un chantre, chante pour se présenter dans une petite communauté.  
Es ist Freitag Abend. Er singt Miserabel. Die Ganze Gemeinde ist entäuscht. C'est vendredi soir. Il chante misérablement. Toute la communauté est déçue.
Der Vorsteher nimmt den erfolglosen Debutanten mit sich zum Abendessen, Le Président emmène le débutant malchanceux chez lui pour le dîner,
Hier zeigt dieser eine wahre Meisterschaf. Celui-ci fait montre ici d'une véritable maîtrise.
Er isst - isst - isst. Unheimlich ! Il mange, - mange - mange. Effrayant !
Während des Essens richtet er mehrmals die Frage an der Vorsteher, wie ihm sein Gesang eigentlich gefallen habe. Pendant le repas il pose plusieurs fois la question au Président, en fait comment son chant lui a-t-il plu.
Dem Vorsteher, einem gutmütigen Manne, ist es peinlich, das vernichthende Urteil, das auch er teilt, dem unglücklichen Sänger ins Gesicht zu sagen, Pour le Président, un homme bon, il est pénible d'annoncer, en face du malheureux chanteur, le verdict implacable même s'il le partage,
er versucht ihn immer wieder von seinem Thema dadurch abzulenken, dass er immer neue Schüsseln auftischenlässt. il essaie toujours de le détourner de sa question en laissant toujours mettre sur la table de nouveaux plats.
Der Chasen isst und isst, kommt aber immer wieder au seine Frage zurück: Le chantre mange et mange, mais revient toujours sur sa question:
"Nu, Herr Rosch-hakol, wie habe ich Ihnen gefallen? "Alors, Monsieur le Chef de la Communauté, comment vous ai-je plu ?"
Als der arme Vorsteher nichts mehr vorzusetzen hat und der Chasen immer wieder frägt, sagt ihm de Rosch-hakol: Lorsque le pauvre Président n'a plus rien à servir et que le chantre continue toujours à poser sa question,  le Chef de la Communauté lui dit :
"Wie Ihr mir gefallen habt? Ich werde Euch eine Geschichte erzählen: "Comment vous m'avez plu ? Je vais vous raconter une histoire :
Also, eines Tages sieht der Fuchs von weitem den Wolf daherkommen: Voilà, un jour le Renard voit de loin un Loup s'approcher :
schnell versteckt er sich hinter einer dicken Baum. vite il se cache derrière un gros arbre.
Aber wie er ihn in der Nähe sieht, erkennt er, dass der Wolf diesmal ganz ungefährlich ist, Mais lorsqu'il le voit de plus près, il se rend compte que le Loup cette fois-ci est tout à fait inoffensif,
denn er blute aus Schnautze und Ohren, hinkt fürchterlich und das Fell hängt in Fetzen von seinem Rücken. car il saigne du museau et des oreilles, boitait affreusement et son pelage pendait en lambeaux de son dos.
"Grosser G., Wolff, wie siehst Du aus? "Grand D., Loup, de quoi as-tu l'air ?"
redet ihn der Fuchs an, der jetzt seelenruhig aus seinem Versteck hervorkommt. L'interpelle le Renard qui maintenant l'esprit tranquille sort de sa cachette.
"Oj, lieber Fuchs, was für ein Schlamassel ist mir zugestossen! "Oy, cher Renard, quel malheur m'est arrivé !
Höre zu! Heute Abend sehe ich plötzlich am Bache ein Lämmlein stehen. Ecoute! Ce soir, soudain je vois un petit agneau qui se tient au bord du ruisseau.
Ich schleich mich heran und eins, zwei steh'ich vor ihm! Je me faufile vers lui et un, deux, je me tiens devant lui !
Da fällt dem armen Lämmeln ein furchtbarer Schreck in die Glieder. Le pauvre petit agneau ressent alors un terrible effroi dans ses membres.
Ich sage ganz freundlich: Lämmchen , erschrick nicht, deine letzte Stunde hat geschlagen. Je lui dis tout gentiment: 'petit agneau ne t'effraie pas, ta dernière heure a sonné.
Ich werde dich jetzt fressen. Je vais maintenant te dévorer.'
"Oj, sagt das Lämmchen, das habe ich mir auf Ehre gleich gedacht, als ich Sie sah, Herr Wolf. 'Oy, dit le petit agneau, cela, parole d'honneur, je l'ai tout de suite pensé quand je vous ai vu, Monsieur le Loup.
Nun haben sie Mitleid und erfüllen Sie mir wenigstens noc hein Wunsch: Maintenant ayez pitié et laissez-moi réaliser un dernier souhait :
Lassen Sie mich noch einmal singen! laissez-moi chanter encore une fois !'
Es war so ein schönes Lämmchen, dass ich ganz gerührt war. C'était un si joli petit agneau, que j'étais tout ému.
Ich sage, schön, sing nochmal, und da hat es gesungen. Je dis, bien, chante encore une fois, et là il a chanté.
So rührend, so schön, so süss, dass mir das Hertz aufgegangen ist,und so ich habe mitsingen müssen. C'était si émouvant, si beau, si doux, que mon cœur s'est ouvert et ainsi j'ai dû chanter avec lui.
Erst habe ich ein wenig mitgebrummt, aber dann habe ich lauter gesungen, D'abord j'ai un peu chantonné avec lui, mais ensuite j'ai chanté plus fort,
immer lauter, bis man das Lämmlein gar nicht mehr hörte, sondern nur mich; toujours plus fort, jusqu'à ce qu'on entendait plus du tout le petit agneau, mais seulement moi ;
und da hörten mich auch die Hirten und sind plötzlich mit Stocken und Aexten dagewesen. et là les bergers m'entendaient aussi et ils sont arrivés soudainement avec des bâtons et des hâches.
Sie fielen über michher, dass ich knapper Müh entkam, und statt das lämmlein zu essen, hab'ich Prügel und Wunden gekriegt. Ils sont tombés sur moi et avec peine j'ai juste pu m'échapper, et au lieu de dévorer le petit agneau, j'ai eu des coups de bâtons et des blessures."

"Recht geschiet Dir, Wolf, sagt darauf de Fuchs, "wenn du en Fresser bist, was singst Du dann?

"C'est bien fait pour toi, Loup, dit alors le Renard, si tu es un goinfre, pourquoi chantes-tu alors ?"

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