Les Juifs algériens à Strasbourg


Ils s’y sont distingués, comme dans le reste de la France, dans tous les domaines. Ils y ont apporté notamment une conviction et un élan religieux qui ont redynamisé la vie communautaire strasbourgeoise. Les Hilouloth des Balouka et celles des Sellam sont
fréquentées par des fidèles de tous horizons. La Brith Mila est devenue une fête agrémentée de chants et de réceptions dignes de l’événement. Avec eux, l’observance des Mitsvoth est empreinte d’éclat, de chants et
de joie.

L’intégration aux structures communautaire a été immédiate.

Citons en premier lieu, à titre d’exemple, Maxime Elkaïm , footballeur de talent, qui était déjà entraîneur dans un club en Algérie. Dés son arrivée il s’intégra dans l’équipe dirigeante de Ménora. De 1963 à 1991 il initia au foot de nombreuses promotions d’écoliers juifs.

Dès 1962 le rabbin Albert Hazan et le docteur Aimé Bensmihen za’l ont créé le Comité Séfharad. Mais ils n’auraient pu le faire sans l’apport dynamique et fervent de Monsieur David Sellam za’l (responsable de Bischheim), Monsieur Eliahou Balouka (Léo Cohn puis l’Esplanade) et Monsieur Rahamim Adjedj qui en a été longtemps le vice-président. Le rabbin Abraham Elbaz a pris en mains, dès ses débuts, la communauté de la Meinau. Monsieur Albert Hazan fut le premier rabbin du kahal Léo Cohn qu’il forgea et qu’il transmit, plein d’élan et d’avenir, à son successeur le rabbin Roger Touitou.

En 1968, fidèle à son enseignement, Albert Hazan fit sa Alia, et devint aumônier de la police et des prisons. Grand Rabbin, il créa à Jérusalem le Kéren Hatéchouva. Avec le rabbin Touitou, le kahal continua à se développer. Roger Touitou fut appelé à Paris aux fonctions de rabbin puis de Grand Rabbin de la synagogue des Tournelles.