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collage d'affiche à Strasbourg


Edouard Kouznetsov à Strasbourg - de g. à dr. :
E. Kouznetsov, F. Raphaël, la traductrice,
R. Goetschel, H. Hochner, H. Smolarsky, M. Rothé


Décembre 1977 - de g. à dr. : Mme Sinay,
Me Badinter, Me Smolarsky


Avital Charansky dans un couloir du Parlement
européen à Strasbourg


VISITES A MOSCOU


La famille Stolar vivant dans le dénuement le plus
complet à Moscou après que leur visa d'émigra-
tion leur ait été refusé ; en compagnie de Liliane
Rothé de Mulhouse (à dr.)


Chez Ida Nudel à Moscou - de g. à dr. : André Kelif
(Mulhouse), Lev Godlin, I. Nudel, Sahar Tesker


Le Prof. Freddy Raphaël (à dr.) chez Arcady et
Helene May à Moscou


Chez Vladimir Slepak à Moscou - de g. à dr. :
Lev Godlin, Sahar Tesker, V. Slepak, Michel Rothé


AUTRES MANIFESTATIONS ORGANISEES
PAR LE COMITE


à Paris... lire l'article
à Mulhouse... lire l'article


MANIFESTATION POUR LA LIBERATION
D'ANATOLY CHARANSKY

Strasbourg, 11juillet 1978


Les prises de paroles :

Freddy Raphaël

Max Warschawski

Henri Smolarsky

Jean Kahn

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         Histoire du Comité Strasbourgeois de Soutien aux Juifs d’URSS
par Henri HOCHNER
Président du Comité Strasbourgeois de Soutien aux Juifs d'URSS

           

Dr. Henri Hochner

Depuis la publication fin 1966 des Juifs du silence par Elie Wiesel (Ed. du Seuil), le monde occidental savait ce qui se passait derrière le Rideau de Fer.
Il savait également qu'il pouvait intervenir pour sauver et aider ces juifs opprimés. Dans la conclusion de son livre, Wiesel écrivait : "Ce qui m'attriste ce n'est pas les juifs du silence, mais c'est le silence des juifs de par le monde".

Jean-Jacques Wahl a été l'un des premiers à faire le voyage en Russie, dans le but d'entrer en contact avec ces "Juifs du silence" et de voir comment on pouvait les soutenir.
Au début des années 1970 Menachem Begin (alors député de la Knesset) s'était rendu au Conseil de l'Europe pour évoquer leur situation. Le Conseil avait adopté à cette occasion une motion en faveur de leur réclamant leur libération et le droit à l'émigration

Sur la demande de Jacquot Grunewald à l’époque aumônier de la Jeunesse Juive de Strasbourg, a été créé le Comité de Soutien aux Juifs d’URSS. C’était au mois d’octobre 1971, juste après le voyage de Brejnev à Paris et à la fin du procès de Léningrad .

À partir de cette date le comité strasbourgeois à muliplié ses efforts constants pour sensibiliser le public en faisant connaître la situation des juifs soviétiques, au monde juif et également au monde non juif de la ville. Il fallait lutter pour leur  liberté et leur droit à l’émigration, mobiliser la Communauté pour les soutenir et  leur venir en aide. La lutte s’annonçait difficile et le combat tout à fait improbable.

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Tout d'abord nous nous sommes adressés aux membres de la Communauté. Toutes les personnalités que nous avons contactées ont d'emblée donné leur accord. Elles appartenaient à des milieux extrêmement différents, des médecins, des professeurs d'université, des personnalités politiques engagées, toutes tendances confondues et beaucoup d'étudiants. Jean Kahn, Cohen-Jonathan, L.Asch, P.Cerf, J.Schwartz ont immédiatement répondu à l'appel et Peter Leuprecht a assuré les contacts avec le Conseil de l'Europe. Les rabbins et en tête Max Warschawski ont participé sans hésitation à cette action. Parmi les membres les plus actifs de ce comité de soutien il convient de citer Michel Rothé, Charly Reich et Henri Hochner.

Lorsqu'Edouard Kouznetsov est venu à Strasbourg, il a parlé dans la salle du Conservatoire, archi comble. La Communauté Israélite et le comité avaient organisé un ¨"face à la presse" devant un public exprimant un intérêt passionné et une grande émotion. Interrogé par Daniel Riot, journaliste aux Dernières Nouvelles d'Alsace, Kouznetsov lui a dit que c'est pour exprimer ses remerciements qu'il était venu à Strasbourg : "Au goulag je savais combien était puissante la voix de l'opinion mondiale" ; et en particulier la pression des Juifs de Strasbourg, parce que Strasbourg est le siège du Conseil de l'Europe, du Parlement européen, de l'Institut International des Droits de l'Homme – organismes internationaux dont la voix est très entendue.

Très souvent nous avons été reçus dans ces organismes et sommes intervenus en faveur des Refuznik.
Dans nos démarches, jamais et à aucun moment nous n'avons professé un quelconque anticommunisme ni antisoviétisme, toujours nous sommes restés respectueux de la Constitution Soviétique et nous ne sous sommes jamais livrés à une propagande contre le gouvernement de l'URSS.

Quel était notre objectif ?

Lancer un appel aux hommes et aux femmes pour exercer une pression afin de réclamer justice et respect des Droits de l'Homme et faire libérer les prisonniers de Sion le plus vite possible.
Rappelons ici l'Acte Final d'Helsinki : le 1er août 1975 étaient signés les Accords d'Helsinki qui étaient une conférence Européenne sur la Sécurité et la Coopération. Dans sa troisième corbeille il était stipulé que les Etats signataires favoriseraient l'exercice de la liberté des droits de l'Homme, civils, politiques, sociaux-culturels et la libre circulation des jommes et des Idées. La conférence décidait également de 'réunions périodiques pour faire le point sur ces accords.
C'est ainsi qu'eurent lieu la Conférence de Belgrade en 1977, celle de Madrid en 1981, celle d'Ottawa en 1986. Au moment de la signature nous avions nourri de grands espoirs qui rapidement ont été déçus. En effet à chaque protestation présentée par le monde occidental au cours de ces conférences, l'Union soviétique déclarait qu'il s'agissait de ses affaires intérieures et qu'elle ne permettait à personne de s'y ingérer.

"Refuznik"

C'était le surnom donné aux Juifs qui avaient présenté' une demande de départ pour Israël mais qui s'étaient vu opposer un refus. Le refuznik était considéré comme un traître à la patrie soviétique, et à ce titre il était en butte à diverses brimades :' dénonciation publique par les collègues de travail, licenciement, violences physiques commises par des "inconnus", mise en accusation par des comités de quartier, difficultés de logement, etc.
Ces brimades s'étendaient souvent au conjoint et à ses enfants. Elles étaient d'autant plus difficiles à contrer qu'elles revêtaient une apparence spontanée et que les autorités pouvaient feindre de les ignorer.
Seuls les refuzniks les plus récalcitrants étaient appréhendés' directement par le' pouvoir, sous forme d'interrogatoires policiers, de procès, d'emprisonnement. La souffrance à laquelle ils s'exposaient avait un effet dissuasif évident sur les candidats éventuels à l'émigration, et jouaient de' plus un rôle "éducatif" auprès des autres citoyens soviétiques.
Parmi les plus célèbres refuzniks dont nous nous sommes occupés, je citerai Yossef Begun, Ida Nudel, Jossef Mendelevitch, Alexandre Lerner, Vladimir Brailowski, Slepak, Stolar, Sharansky, Arkady, May, etc.
J'évoquerai plus loin les aventures mouvementées de certains d'entre eux.

Idéologie du Comité

Notre slogan était "Let my people go". "Laisse partir mon peuple", allusion au verset du livre de l'Exode qui réclamait la sortie des Hébreux du pays d'Égypte. Symboliquement le soir du seder qui évoque la sortie d'Égypte - nous demandions à nos coreligionnaires de laisser à la table où ils célébraient la Pâque une place vide par solidarité pour les Juifs d'URSS qui n'étaient pas encore libérés. 'Nous disions leurs que si nous nous souvenions d'eux, ils seraient sauvés, mais qui si nous les oubliions, ils seraient perdus, et nous avec eux.

Le Procès de Leningrad

On peut dire que le Procès de Leningrad fut l'élément déclencheur de toute la campagne de solidarité envers les Juifs d'URSS qui devint très active dans les communautés juives du monde entier à partir de cet événement. Ce procès eut lieu en décembre 1970. Il était intenté à un groupe de douze citoyens soviétiques, neuf d'entre eux étant juifs, accusés d'avoir voulu détourner un avion pour fuir le pays. Au cours des débats 'il apparut que le KGB connaissait ce projet de longue date et que cette entreprise était en majeure partie le fruit d'une provocation policière, ce qui n'empêcha pas le tribunal de prononcer de lourdes peines. Deux accusés furent condamnés à mort et les tous les autres, à l'exception d'un seul, à des peines de dix à quinze ans de prison ou de travaux forcés sous régime sévère.
Le correspondant du Monde à Moscou écrivait à l'époque : "Quels que soient les faits sur lesquels se fondait l'accusation, le Procès de Leningrad était devenu le procès des Juifs soviétiques. Qu'on le veuille ou non, c'est ainsi qu'on le considère, non seulement à l'étranger mais en URSS même et dans les cercles qui n'ont rien à voir avec ceux de la dissidence ou de la contestation."
Les sentences provoquèrent de très vives réactions dans l'opinion mondiale y compris dans certains Partis Communistes occidentaux – notamment en Italie. Les deux peines de mort furent finalement commuées et les inculpés internés pour de longues années dans des conditions particulièrement pénibles. Toutefois l'issue de ce procès fut en fin de compte une victoire politique des juifs d'URSS et de leurs amis.

A la suite du procès de Leningrad, nous avons organisé une manifestation avec défilé en ville, de la place de la République à la place Kléber. Une nombreuse assistance y participait, y compris quelques responsables de la municipalité et du Conseil de l'Europe.

Premières actions

Une de nos premières actions fut de rassembler des fonds. En effet, à partir du mois d'août 1972 et jusqu'en avril 1973 les autorités soviétiques avaient institué une taxe de sortie pour les scientifiques. En fait, c'était une sorte de rançon qui était demandée pour l'obtention d'un visa : les Soviétiques justifiaient cette mesure par l'exigence d'obtenir un remboursement pour les frais de formation de ces savants.
Nous avons donc entrepris une collecte, pour laquelle nous avons été épaulés par la Loge du Bnei Brith et très rapidement des sommes importantes ont été réunies.
Néanmoins, ce n'était que dans le cadre de la réunion des familles que les Juifs pouvaient demander l'autorisation de quitter l'URSS.
La première étape pour le départ était de demander une invitation à un membre de la famille qui vivait à l'étranger. Cette invitation devait émaner de parents directs, c'est à dire père, mère, frère ou sœur – pour être valable. Ensuite, il fallait renoncer à la citoyenneté soviétique et pour cela il fallait encore payer 700 roubles.
Très souvent le motif invoqué pour refuser un visa était la détention de secret d'Etat. Il faut bien dire que cela' n'était qu'un prétexte, car depuis longtemps les secrets en question étaient connus de tous.

Nos actions, au fil des ans
Parmi les actions les plus spectaculaires organisées par le comité :

Michel Rothé, ancien membre de la Commission administrative de la CIS a participé activement à toutes nos actions. Il a fait personnellement 'le voyage en URSS, en 1976 et en 1981, pour établir de sérieux contacts avec des personnes retenues. Il a contribué à de nombreuses conférences dans toute la région de l'Est, de Luxembourg à Besançon, afin de motiver les communautés juives et les personnalités locales au problème.

Henri Hochner, avec Charly Reich ont fait le voyage à Moscou et à Léningrad fin 1977 début 1978. Au cours du voyage nous avons été reçus dans des familles qui rassemblaient beaucoup de monde dans leur appartement. Nous avons traité de thèmes de 'l'identité juive, exposé des problèmes juridiques pour les aider à faire valoir leurs droits, toujours dans le strict respect de la Constitution soviétique.

Contexte politique français

Sous la présidence de F. Mitterrand le soutien à notre cause était positif. Lorsque le Président de la République est parti en voyage officiel à Moscou en 1984, Théo Klein, qui était le président du CRIF faisait partie de la délégation. À cette époque les difficultés étaient grandes parce que les relations entre les deux plus grandes puissances étaient hostiles.
La population juive en URSS comptait alors trois millions de personnes, elle ne disposait d'aucune éducation juive et elle aspirait à une vie culturelle spécifique.
Au cours du banquet officiel de la délégation française on "oublia" d'inviter Théo Klein et ce fut l'occasion d'un incident.

Contexte politique international

On savait que l'URSS avait fait appel à l'aide occidentale, notamment pour des fournitures de blé. Elle devait donc de libéraliser sa politique intérieure, ne serait-ce que pour sauver les apparences, car c'était une des conditions exigée par les États-Unis.
Au moment des Jeux Olympiques de Moscou en 1980, l'URSS a été contrainte de faire des concessions en accordant davantage de visas de sortie et en libérant quelques prisonniers de Sion.

L'histoire de quelques refuzniks célèbres
Vladimir Slepak
Slepak et son épouse Masha comptent parmi les plus anciens refuzniks. Né en 1926 il travaille à Moscou comme ingénieur électronicien. Après sa première demande de visa en 1970 il abandonne son emploi en raison de l'atmosphère oppressante qui l'entoure, et devient alors un des protestataires les plus actifs et une victime de choix pour la répression.
Le 22 janvier 1977 la télévision soviétique diffuse un film dénonçant ce militant juif comme étant un des agents des puissances occidentales. L'émission est appelée "Les accapareurs d'âme", et se termine en donnant à l'écran les adresses privées des plus connus d'entre eux. Un an et demi plus tard, Slepak accroche à son balcon une banderole réclamant l'autorisation de rejoindre ses enfants en Israël, ce qui lui vaut une condamnation à cinq ans de relégation en Sibérie orientale pour "houliganisme malveillant".
Un an plus tard, Ida Nudel connaîtra le même sort.
En 1977 mon ami Charly Reich et moi rendons visite à Slepak. Sa maison est surveillée en permanence par des agents du KGB. Nous rencontrons dans l'appartement quelques jeunes filles américaines, en train de donner un cours d'hébreu et qui enseignent aussi à Maria des danses israéliennes. Tout à coup un coup de sonnette retentit, nous faisant sursauter de peur et je ressens 'la même angoisse que celles que nous éprouvions pendant la guerre lorsque nous étions traqués par la Gestapo. C'est d'ailleurs chez les Slepak qu'Anatoly Charansky sera arrêté par la suite.
Du 27 mars au 12 avril 1987 Vladimir Slepak fait la grève de la faim jusque sur les marches du Soviet Suprême pour marquer avec sa femme leurs 17 ans d'attente de visa.
Le refus est toujours justifié pour le motif de "détention de secret d'Etat". 'Ce n'est qu'au mois d'octobre de la même année qu'ils seront enfin autorisés à émigrer en Israël.

Ida Nudel
Surnommée la mère des refuzniks.
Elle est aussi parmi les premières à demander un visa pour Israël. Ida Nudel travaillait comme ingénieur économiste dans un institut de microbiologie avant de demander son visa. Dès qu'elle présente cette demande, elle est licenciée, et son visa refusé pour le motif qu'elle détient des secrets d'État. 'Elle 'milite courageusement pour le mouvement juif d'émigration et soutient activement des prisonniers de Sion à qui elle envoie des colis.
En 1978 elle suspend sur son balcon une banderole demandant au KGB un visa pour Israël. Cet acte de "houliganisme malveillant" lui vaut la relégation en Sibérie de 1978 à 1982 dans des conditions inhumaines.
Elle immigrera elle aussi en Israël en octobre 1987.

Anatoly Charansky
Né en 1948, à l'âge de quarante ans il a déjà passé la moitié de sa vie en prison et sa célébrité est à la mesure des épreuves qu'il a endurées.
Depuis 1972 il milite pour la liberté d'émigration. Il épouse Natacha Stiglitz le 4 juillet 1974, et sa femme quitte la Russie dès le lendemain. Dès ce jour le destin du nouveau marié va sombrer dans la tragédie.
En effet A. Charansky va se joindre au groupe de Surveillance de l'application des Accords d'Helsinki qui va défendre le droit des juifs à l'émigration. Début 1977, le KGB déclenchera une terrible campagne antisémite avec la projection du film télévisé évoqué plus haut.
Le 15 mars 1977 Charansky est arrêté et fait l'objet d'une accusation d'espionnage au profit de la CIA. Un procès truqué a lieu, à l'issue duquel il est détenu au secret, et condamné à dix ans de camp à régime sévère et à trois ans de prison.'
Son épouse, 'qui a pris le prénom d'Avital, parcourt le monde sans trêve ni repos, pour alerter l'opinion publique et solliciter le soutien des dirigeants politiques.
Le comité strasbourgeois la reçoit dans notre ville, où elle peut' rencontrer la plupart des personnalités du Parlement européen, du Conseil de l'Europe. Catherine Trautman l'accueille à la mairie, et la communauté' juive organise un grand meeting en sa présence. A la suite d'une mobilisation internationale sans précédent, Anatoly fera l'objet d'un accord américano-soviétique, et par l'intermédiaire de la RFA, il 'sera échangé contre des espions soviétiques.
Charansky arrive enfin en Israël le 11 février 1986 et prend le prénom de Nathan.
L'un de ses premiers voyages le conduit à Strasbourg. Il est reçu au Parlement qui à ce moment était présidé par Pierre Pfimlin. Le même soir, il est l'hôte de' la communauté, où il prend la parole devant des personnalités politiques de premier plan, parmi lesquelles Simone Veil. Dans son allocution en hébreu (que j'ai eu l'honneur de traduire) il lance un appel à ne pas oublier ceux de nos coreligionnaires qui se trouvent toujours en URSS, 'vivant dans la peur et dans l'angoisse, et que l'on empêche d'être juif.
En Israël, il sera successivement député à la Knesset puis ministre, et aujourd'hui (2010) il est le président de l'Agence juive pour Israël.

KGB

Avant d'en arriver à la conclusion et au bilan, rappelons encore ce qu'est le KGB que nous avons plusieurs fois mentionné au cours de ce récit.
Le KGB, ce sont les initiales du "Comité pour la Sûreté de l'État".
Créé en 1954, le KGB succède à des organismes aux noms divers mais dont les fonctions sont pratiquement identiques : la Tchéka, le NKVD, la GPU.
Le KGB est à la fois une police politique interne, un service d'espionnage et de contre-espionnage. Il a aussi la charge de la protection physique des dirigeants politiques ainsi que de la police des frontières. Le KGB était placé sous le contrôle étroit du Parti Communiste et l'on considèrait 'généralement que ses actions reflètaient de manière directe les volontés du pouvoir central soviétique.
De nos jours, le KGB est toujours en place et Vladimir Poutine était à sa tête avant l'arrivée d'Eltsine au pouvoir,.

Conclusion

Pendant plus de vingt ans (1972-1990) le Comité de Soutien aux Juifs d'URSS s'est déplacé afin de sensibiliser le public, le motiver. Ainsi, nous avons été à Metz, Colmar, Mulhouse et Zurich. Par ailleurs, nous avons participé à des conférences à Paris, Bruxelles et Jérusalem.
Au moyen d'affiches, d'articles, de tracts, de défilés dans la ville, nous avons maintenu une pression dans les médias pour éviter une démobilisation.

Notre génération a été marquée par des évènements exceptionnels qui ont fait date dans l'histoire de l'humanité mais aussi dans l'histoire du peuple juif.
La Shoa qui a vu disparaître la moitié du peuple juif en fumée à Auschwitz.
La bombe d'Hiroshima qui a mis fin à la deuxième guerre mondiale.
La résurrection de l'état d'Israël sont des évènements historiques de première importance.
Le réveil de la conscience juive en URSS après trois générations de communisme – régime qui s'est livré à un vrai génocide culturel de la deuxième collectivité juive de la diaspora en nombre, est pour nous également un événement majeur que l'on peut comparer à l'écroulement du mur de Berlin.
Et puis l'histoire s'est accélérée, tout est allé très vite, les portes de l'URSS se sont ouvertes et les juifs d'URSS ont pu sortir.
C'est par centaine de milliers qu'ils sont arrivés en Israël et jusqu'à ce jour 'c'est plus d'un million de Russes qui ont débarqué dans le pays et qui s'y sont installé
Le miracle est arrivé, ils sont partis sans regret et sans crainte pour découvrir un monde nouveau.
Les difficultés n'ont pas manqué. Des problèmes de logement, d'emploi, des structures économiques et sociales insuffisantes. La situation n'est pas facile. Cette arrivée massive des juifs d'Union Soviétique est l'un des grands défis de l'histoire sioniste. Leur intégration dans le pays se fait bien et leur rencontre avec les israéliens est réussie. Une vie nouvelle a commencé pour eux, une vie de liberté.
"L'an prochain à Jérusalem", vœu qui achève la cérémonie de la soirée pascale est devenu pour les Juifs d'URSS une réalité.


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