Weil Henriette, Lévy Paul, Lévy Pauline, Bicard Théophile et Gabrielle

Témoignage de Marcel Bicard Mandel, fils de Théophile et Gabrielle Bicard

            Paul et Pauline Lévy tenaient un commerce de tissus et mercerie à Neuf-Brisach. Leur sœur Henriette est venue les rejoindre avec ses quatre enfants Fernand, Hélène, Gabrielle et Alice.

Bicard Theophile et Gabrielle au camp d'Ecrouves
Bicard Theophile et Gabrielle au camp d'Ecrouves


Les frères Théophile et Sylvain Bicard ont épousé les sœurs Gabrielle et Alice Weil, filles de Charles et Henriette Weil.
Les frères Bicard étaient bouchers associés à Biesheim.
En mai 1940, toute la famille a quitté l’Alsace et s’est réfugiée à Plombières-les-Bains dans les Vosges. Vu l’âge de ma grand-mère Henriette, de mon grand-oncle Paul et de ma grand-tante Pauline, ils n’ont pas cherché refuge plus loin.
Ma tante Hélène Mandel dont le mari Jérôme était sous les drapeaux s’est réfugiée à Montpellier.
La guerre a surpris mon oncle Fernand dans les Philippines où il tenait une bijouterie. Il a été interné par les Japonais dans des conditions terribles. Il a survécu grâce aux soins d’une infirmière philippine qu’il épousera après la guerre. 
En mai 1943 toute la famille a été raflée à Plombières-les-Bains et internée à Écrouves-54, y compris ma sœur Marie-Louise et moi-même, ainsi que mon cousin Georges. Les enfants, âgés alors de 8, 5 et 3 ans, ont été séparés des adultes, dont la plupart ont été déportés à Drancy où ils sont restés jusqu’à leur déportation à Auschwitz en avril 1944. Mon oncle Sylvain a été interné à Pithiviers où il a survécu à la guerre. Mon oncle Jérôme Mandel a réussi, en soudoyant des employés du camp, à nous extraire d’Écrouves; il s’est occupé de nous pendant toute la guerre à La Châtre (Indre). Pendant un temps nous avons été confiés aux  moines d’un monastère.

            Après la guerre Georges est retourné chez son père.
Marie-Louise et moi-même avons été adoptés par Jérôme Mandel.

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