Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'O.S.E.
par le Docteur Gaston Lévy (suite)
Germaine Ribière accompagne le train des déportés de Nexon jusqu'à la ligne de démarcation

Enfant des homes


Après la dure journée de Douadic je trouvai la Pouponnière en effervescence. Ma femme et l'infirmière-chef, Germaine Lévy camouflaient Germaine Ribière en infirmière. Elle avait en effet réussi à se faire admettre dans le train de déportés quittant Nexon comme infirmière convoyeuse. En accompagnant ces pauvres gens jusqu'à la ligne de démarcation elle ne se contentait pas d'être pour eux un soutien moral et de prodiguer quelques soins à ceux qui se sentaient mal au milieu de ces convois tragiques, mais elle rapportade ce voyage de multiples renseignements utiles, des indications et adresses que les gens avaient données, relatives à ceux, vieillards, enfants, malades qu'ils laissaient derrière eux.

En face des évènements il devenait clair pour nous tous, que les machinations diaboliques prédites dans Mein Kampf par Hitler commençaient à s'acheminer vers leur réalisation. Les positions allemandes étaient encore très fortes et nous ne pouvions plus espérer être sauvés, juifs étrangers comme juifs français par une victoire proche des Alliés. L'espoir de la défaite finale de l'Allemagne nazie ne nous avait jamais quittés, mais il s'agissait maintenant de vivre dangereusement au jour le jour, de vivre sous de faux noms, de fabriquer de fausses pièces d'identité, bref de vivre et de faire vivre la plupart des juifs dans l'illégalité, puisque la légalité devenait danger de mort.

Notre premier devoir après les rafles était la mise en sécurité des enfants et du personnel juif non français. Tout en laissant ouvertes toutes les maisons d'enfants, il fallait trouver des cachettes sûres, dans des familles ou dans des institutions chrétiennes. Il fallait préparer les voies d'évasion vers l'Espagne et la Suisse. Tout ce travail fut entrepris par l'OSE-UGIF 3ème Direction-Santé dans toutes ses sections dès après les rafles. Toutes les autres Directions à l'intérieur de l'UGIF se consacraient au même travail. En ce qui concerne le secteur de Limoges qui dépendait de moi, on a développé entre le moment des rafles (août/septembre) et l'occupation de la Zone-Sud par les Allemands (11 nov. 42) le Centre familial clandestin de l'Indre. Une assistance énergique, Melle Scheftel, faisait la liaison entre ce Centre et moi-même à Limoges.

Un rapport général que j'adressai le 5 décembre 42 à la Direction de l'OSE, qui se trouvait à ce moment à Vic-sur-Cère dans le Cantal (1) dit au sujet du Centre clandestin de l'Indre :
"les placements familiaux y augmentent rapidement. De douze placements en septembre, on est passés à 35 en octobre, à 59 en novembre et à 65 au début décembre. Les placements sont faits dans des familles paysannes et petites bourgeoises de fermiers, tous des gens sûrs et très dévoués aux enfants."
La Commission d'émigration qui les avait visités, avait d'ailleurs constaté leur excellent état. Je pense que ce centre clandestin était le premier modèle de ce que l'OSE a alors entrepris comme placements dans les familles chrétiennes, dans les couvents et homes chrétiens. La nécessité des temps nous obligeait d'ailleurs, de plus en plus à nous effacer et à donner la haute main sur les placements aux sociétés d'aide non juives.

L'aide non juive

C'était une constatation réjouissante ! Une grande partie des populations françaises, écoeurées de ce qui se passait autour des juifs leurs restaient favorables. Quelques souvenirs tirés du vécu de ce moment montrent que dans toutes les couches du peuple de France on trouvait de l'aide.

A la Pouponnière, le jour après l'enlèvement de quelques enfants en bas âge, dans la honteuse intention de vouloir les faire déporter avec leur famille, dans l'action euphémiquement intitulée "Réunion des familles" un prêtre catholique, l'abbé Bengel vint me voir. Il avait été évacué au début de la guerre d'un village derrière la ligne Maginot avec ses villageois, sur le Limousin. Il résidait à Solignac près de Limoges.
- J'ai entendu, Docteur, que vous voulez cacher des gosses ?"
- Oui, nous sommes malheureusement obligés de soustraire les enfants aux griffes de la Gestapo et de leurs collaborateurs français.
- Je suis votre homme ; je me suis fait beaucoup d'amis dans le milieu rural et je placerai les enfants que vous me donnerez dans des familles sûres où personne ne les prendra.
Il a pris immédiatement un certain nombre d' enfants et les a emmenés en lieu sûr. Le lendemain ce même abbé Bengel est revenu me voir pour me prier de lui écrire le “Hamalakh Hagoël” (la prière du soir) dans des lettres latines, pour qu'il puisse, le soir, faire la ronde de ses protégés et leur faire réciter la prière avant de dormir. Le brave abbé est resté notre collaborateur fidèle jusqu'à la fin de la guerre. Il savait trouver des placements sûrs chez les paysans et en trouvait aussi pour les adultes. Pour les convoyeurs ou convoyeuses des gens à mettre à l'abri, il est devenu l'abbé “marche ou crève”, car il n'admettait pas qu'on puisse vouloir se reposer entre deux convoyages urgents.

la Pouponnière de Limoges


Pendant les journées terribles j'avais besoin de cachettes pour deux enfants en danger, dont les parents étaient déjà arrêtés, et qu'il fallait changer eux aussi de domicile. C'est chez un notable une sorte de hobereau de la région de Limoges, connu pour ses sentiments d'Action française (il semble d'ailleurs avoir fait partie de l'A.F. avant la guerre) que je suis allé. Je ne lui ai pas caché que je savais quels paraissaient être ses sentiments concernant les juifs. "Mais, lui dis-je, voilà deux enfants en danger d'être déportés et probablement d'être exterminés." Il les a pris, les a cachés en me disant : “Je n'ai jamais tué des juifs.” Malheureusement les antisémites en Pologne et en Hongrie avaient des positions plus radicales !

Mais enfin il y eut aussi une expérience malheureuse dans un de nos placements. Dans notre maison du Couret, maison de grandes filles de stricte observance sous la direction de Madame Krakowski, il y avait une douzaine de filles en danger de déportation. Ayant eu connaissance de l'existence à la Sainte Baume, au-dessus de Toulon, d'un couvent qui s'était annexé une école ménagère pour jeunes filles, nous avions conçu le projet de camoufler nos douze jeunes filles (elles avaient de 15 à 18 ans) en réfugiées alsaciennes et de les placer là-bas. Ma femme s'y rendit et décida avec le Directeur, le père Pipereau, Un dominicain, que nos jeunes filles, munies de pièces d'identité d'alsaciennes évacuées, y seraient admises. Le père promit à ma femme de veiller sur elles comme à la prunelle de ses yeux. Mon assistante Melle Scheftel qui surveillait le centre familial clandestin de l'Indre s'y rendait chaque mois pour payer la pension. Or un jour l'argent du Joint n'arriva pas à temps et Melle Scheftel se trouva devant un prêtre qui lui dit: “Si vous ne pouvez pas payer, leurs âmes m'appartiennent“. Nous avons pu savoir qu'il n'avait pas attendu le moment du "non-paiement” pour commencer ses manigances de convertisseur. Très beau, tout de blanc vêtu, il a donné, dès le début du séjour, à nos filles, le vendredi soir, la bénédiction pour remplacer les parents. De fil en aiguille, il semble être parvenu à ses fins, de les convertir toutes. Les “on dit" veulent savoir qu'il aurait même envoyé deux ou trois de ces converties avant ou après la proclamation de l'Etat d'Israël dans le Yishouv israélien. Mais je ne puis rien affirmer. C'est le seul cas de placements d'enfants, dans les couvents ou dans les familles chrétiennes qui, à ma connaissance, ont subi des pressions de la part de leurs h6tes pour une conversion.

Il ne serait pas juste de taire de bonnes expériences que j'ai eu avec quelques-uns de mes amis chrétiens . Elles n'ont rien à faire avec l'OSE, mais complèteront ce que j'ai déjà pu dire plus haut de l'aide qui nous est venue des milieux chrétiens.

Ayant été à Paris le pédiatre d'une famille de mandataires (5) aux Halles, M. L. le mandataire en question, est venu spécialement à Limoges pour me proposer de m'aider à quitter la France. Sa femme et lui-même étaient prêts à recueillir et à cacher Renée ma femme et Annette, ma fille. Je suis persuadé que fidèle à sa parole, il aurait protégé les miens, mais le pauvre ne savait pas encore ce qu'il fallait comme forces et ruses pour contrer les maléfiques agents de la Gestapo.

Le deuxième cas est plus touchant. J'avais aidé avant la guerre un pauvre journaliste à sauver sa femme avec un nouveau-né d'une clinique des bas-fonds de Paris ou elle avait accouché. Elle avait une fièvre puerpérale, et le nouveau-né était en misérable état . Je ne veux pas plus m'étendre sur mère et fille qui avaient récupéré leur santé. Avant la guerre je n'en avais plus jamais entendu parler. Or un beau matin de 1943 je vis arriver à la Pouponnière un M. R. dont le nom ne me rappelait plus rien. Mis en sa présence je reconnus le journaliste qui après quelques formules de politesse me dit : “Les circonstances aidant, je suis devenu fabricant de vêtements ignifugés, et j'ai dès maintenant une belle fortune. Je sais dans quelles difficultés vous devez vivre ! C'est pour cela que je vous apporte ici un contrat de travail que je ferai enregistrer au nom que vous portez maintenant, car je pense bien que vous avez changé votre nom, trop voyant dans les circonstances actuelles. En même temps je vous apporte une petite valise contenant la collection complète des articles. Je pense que sous ce camouflage nous augmentons vos chances de nous revoir après la guerre à Paris. Et en effet, après la guerre j'eus de leurs nouvelles et, merveille des merveilles, ils avaient un deuxième enfant, un fils.

Après l'occupation de la zone libre du 11 novembre 1942

Après l'occupation de la Zone-Sud par les Allemands, les choses ont changé du tout au tout . Ce n'était plus Vichy qui commandait . La Gestapo, toute puissante en ce qui concernait les juifs, était sur place. On s'en aperçut très vite ! Les contrôles dans les trains étaient plus sévères, les arrestations de juifs se multipliaient. Chaque jour portait ses mauvaises nouvelles. Par un lent travail clandestin, il fallait choisir les enfants qui étaient les plus exposés et les préparer pour leur départ en Suisse ou leur évacuation sur la Zone d'occupation italienne, autour de Nice, puisque les Italiens étaient incomparablement plus libéraux en ce qui concernait les juifs . Il y avait d'ailleurs sur place, à Nice un juif italien, ami de longue date de Paris, Angelo Donati. Il avait encore une grande influence sur les autorités locales italiennes et en faisait profiter largement les populations juives ayant trouvé refuge par-là.

Cette fin de 1942 était bien chargée et bien angoissante. Dans ma lettre du 4 décembre 42 à la Direction qui se trouvait à Vic-sur-Cère , je parle également du travail médico-social après les rafles dans les départements. Dans la Creuse il y avait à peu près cent enfants à surveiller. Mme le Dr Bernstein qui résidait au Masgelier avait continué le travail pendant les mois d'août à novembre, alors que j'étais occupé ailleurs. Mais les communications étaient devenues fort difficiles dans la Creuse et je proposai d'y envoyer un médecin. En Haute-Vienne, à Limoges même, j'avais ouvert une consultation pour les enfants des réfugiés. Je demandai une assistante sociale. A mon grand regret je ne pus pas faire venir Mme le Dr Schrotter-Cegla qui m'avait si bien secondé à Béziers, car la Préfecture de Limoges était devenue hostile à l'installation d'une juive non française. Je proposai de m'envoyer Marthe Lévy ou Nicole Weil comme assistante sociale. C'est cette dernière qui arriva début mars 1943 avec M. Julien Samuel comme chef d'une nouvelle équipe d'assistantes sociales. Cette équipe s'était dépensée en action d'aide à Marseille et était trop brûlée auprès de la Gestapo pour pouvoir continuer son travail là-bas. Pendant toute l'année 1943 ils ont été sur la brèche à Limoges et dans les départements du Centre pour cacher des enfants et des adultes dans des familles accueillantes, et pour préparer le départ d'enfants et les acheminer vers la Zone Italienne ou vers la frontière Suisse.

Les rafles et l'occupation de la Zone-Sud avaient également amené de très grands changements dans les homes d'enfants. Un décret de Vichy, de décembre 1942 obligea l'UGIF à licencier tous les employés juifs non français de ses services. C'est ainsi que mon très cher ami, le Pr Jacques Bloch, inspecteur général des maisons, et Madame Jacques Bloch qui dirigeait le Masgelier durent quitter le home auquel ils étaient attachés dès sa création au début de la guerre. Ils rejoignirent la Direction Générale de l'OSE 3ème Dir. UGIF à Chambéry en mars 1943, et de là gagnèrent la Suisse en septembre 1943. Je devais les retrouver lorsque moi-même et ma famille cherchions refuge, et traversions en mai 1944 la frontière helvétique.

Le secrétaire général de l'OSE, M. Lazare Gourvic, était dès décembre 1942 à Genève et y établissait le quartier général de l'UNION-OSE au bord du lac Léman. Le Dr Joseph Weill l'avait rejoint en avril 1943. Sous la Présidence du Prof. Tschlenoff et des membres de la direction de l'UNION-O.S.E qui étaient venu se réfugier en Suisse, le siège central de l'UNION fonctionna à partir de ce moment au n°11 de la Rue du Mont-Blanc à Genève. La situation du siège de l'UNION en territoire helvétique était au plus haut degré devenue vitale pour la continuation de l'action d'aide et le sauvetage des populations juives dans l'Europe sous l'occupation nazie. De 1943 jusqu'à la défaite de l'Allemagne, c'est de Genève que vinrent des avertissements de nouveaux dangers qui menaçaient les populations juives de l'Europe occidentale, et c'est par Genève que le monde libre, surtout l'Amérique, fut instruite de ce qui s'y passait comme crimes contre les juifs. En plus de cela l'UNION avait créé en 1944-3 sa filiale, l'OSE suisse qui s'occupait activement des réfugiés affluant en nombre de plus en plus important sur le sol de la Confédération helvétique.

Dans les fonctions d'inspecteur général des Homes d'enfants, M. Jacques Bloch avait été remplacé en mars 1943 par M. Robert Job qui dirigeait auparavant la maison récemment ouverte de Poulouzat. Le hasard fait quelquefois bien les choses. Robert Job, rayé des cadres de l'enseignement dès 1940 avait été maintenu, malgré l'opposition du Commissariat aux questions juives, dans l'administration de l'intendance du Département des Hautes.-Alpes, à Gap. A ce moment, le Directeur du cabinet du Préfet à Gap était M. Edmond Dauphin dont j'ai raconté plus haut l'aide qu'il m'avait apportée pour camoufler des enfants dans mon centre familial clandestin de l'Indre et en me convoquant à Douadic pour libérer dans la mesure du possible des internés en partance vers le sort inconnu de la déportation. Un autre hasard fit muter en 1943 M. Dauphin de son poste de secrétaire général de la Préfecture de Châteauroux à celui de directeur du cabinet du préfet régional à Limoges, poste où fut pour nous d'une grande utilité.

Remplacement des Médecins dans les homes de l'OSE

Enfants des Homes


Au Masgelier où la direction effective était jusque là exercée par Mme Jacques Bloch, c'est Madame Jeanne Klotz, épouse du spécialiste oto-rhino laryngologue de l'O.S.E, le Dr André Klotz, qui reprit les rênes de la direction dans ses mains énergiques et son grand savoir-faire (6). Le Dr A Klotz était depuis mon établissement à Paris mon correspondant ORL, et lui et sa femme de nos amis les plus intimes. André Klotz devenait le médecin résident du Masgelier et en même temps le consultant ORL de tous les Homes.

Successivement, les médecins juifs étrangers devaient être remplacés : à Chabannes par le Dr Marcelle Wezlar qui avait fait ses premiers pas de pédiatre avec moi lorsque j'étais assistant du Dr Michel Léon Kindberg pour la crèche du Vieux Beaujon. Je la savais réfugiée à Lyon, et j'étais heureux de pouvoir doter la maison de Chabannes d'une femme pédiatre connaissant à fond son métier et qui présentait en même temps les hautes qualités de coeur, de courage et d'abnégation qu'il fallait à ce moment dans les homes, après les rafles, pour rassurer les enfants et normaliser autant que possible l'atmosphère des maisons.

Le nouveau médecin résident de Montintin était un distingué dermatologue de Reims, le Dr Raymond Lévy. Un jeune généraliste de Paris, le Dr Rudnansky devenait le médecin résident de Chaumont. Un ORL parisien le Dr Becker s'installait dans la Maison de Brou-Vernet. Le Dr Francis Lévy continuait à s'occuper du Couret, et moi-même, je m'occupais en dehors de la Pouponnière, de la Maison de Poulouzat . Le départ du personnel médical, infirmiers et éducateurs, et son remplacement par de nouveaux visages s'effectua heureusement sans heurt, grâce au savoir-faire et au tact des nouveaux arrivants.

J'ai gardé dans mes documents de l'année 1943 une riche correspondance avec Les différents médecins des homes, aussi bien ceux des Maisons de l'OSE que ceux d'autres organisations, comme les EIF, les Eclaireurs Israélites de France, et la Maison de la Fédération des Sociétés Juives de France à Espère dans le Lot. Plus tard, comme on le verra dans ce récit, la direction de l'UGIF à Marseille fut obligée d'ouvrir une Maison à la Verdière près de la ville. J'ai été appelé là-bas pour donner mes conseils pour l'installation de la maison, et j'eus par la suite une correspondance suivie avec son médecin, le Dr Paul Weil, distingué gynécologue strasbourgeois réfugié à Marseille

L'année 1943 apporta avec elle de graves préoccupations de nourriture dans les maisons. J'en ai parlé plus haut, et je n'y reviendrai pas. Par contre les traitements des chétifs et des enfants malades des homes, la prévention des maladies contagieuses nécessitaient l'achat de médicaments de vaccins, de sérums. Après l'occupation de toute la France j'eus la possibilité de m'adresser par lettre aux Laboratoires parisiens, vieilles connaissances d'avant la guerre, et à l'Institut Pasteur de Paris, et j'eus la satisfaction de recevoir des envois d'échantillons médicaux : des fortifiants, des médicaments usuels, et aussi des vaccins et des sérums. En plus des Quakers, l'Union internationale de Secours aux Enfants, le Secours Suisse, nous envoyait des farines d'enfants et des vitamines. Le projet que j'avais un moment caressé d'installer une pharmacie centrale auprès de la direction à Chambéry avait reçu un début de réalisation comme en témoigne un télégramme de septembre 1943 qui me demandait quoi faire avec un envoi de médicaments arrivé à la Direction. Malheureusement, devant la volonté de la Gestapo de détruire nos installations, tout projet d'organisation au grand jour devint caduc.

 

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