Laurence Aisène - 2


Pas un seul n'est revenu :

Dès 1929, la famille Moszkowicz s'installe à Metz où elle ouvre un magasin "Au tailleur d'Elboeuf" qui prospère rapidement. En 1940, la famille doit fuir de ville en ville jusqu'à Bordeaux pour échapper à l'avancée des Allemands. Dans un premier temps, Maurice, le frère cadet, et son père. Chaïm, sont emprisonnés, sans aucun motif, au Fort du Ha à Bordeaux où ils resteront quatre mois. Max, Fanny, Berthe, Genny et Marthe sont internés, en semi-liberté, au camp de La Lande, à Monts près de Tours. Par conséquent la famille déménage en Touraine. A la même période, Albert et Maurice, réussissent à fuir en zone libre. Les plus jeunes enfants, Irène, Paulette, Louise et Régine restent avec leur mère et vont à l'école à Villeperdue près du camp de la Lande.

Un jour de juillet 1942, six allemands de la Feldgendarmerie, débarquent au domicile de Villeperdue et ordonnent à Berthe, Genny, Marthe et Max de préparer un bagage léger pour aller travailler à l'Arbeitslager. Fanny, inscrite sur la liste mais absente ce jour-là, par leur de représailles contre les siens, décide de son plein gré de se rendre le lendemain à la Kommandantur de Tours. Ils sont déportés par le convoi n°8 qui part le 20 juillet 1942 à Angers .

Après l'arrestation de leurs filles, les parents Mosczkowicz décident de fuir en zone libre avec leurs plus jeunes enfants. Albert, qui est venu les aider, est arrêté sur la ligne de démarcation en voulant porter secours à une femme tombée par terre. Il est à son tour déporté.
Après la guerre, la famille revient vivre à Metz où elle retrouve ses meubles et son commerce. Chaïm et Chaja espèrent voir se reconstituer leur famille mais de tous leurs enfants déportés, PAS UN SEUL N'EST REVENU.

L'arbre  généalogique de la famille MOSZKOWICZ :

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