Michel Gerstenhaber - 2


Certificat de spoliation des marchandises des parents de Monsieur Gerstenhaber datant du 14 août 1946 établie par la mairie de Contrexéville où ils étaient réfugiés en 1940. Les marchandises qu'ils avaient confiées à une voisine avaient été vendues à des soldats allemands
L'Histoire d'un enfant caché

 

Une trahison...

A Saint-Etienne, le père de Monsieur Gerstenhaber travaille comme comptable au Comptoir sidérurgique lorrain de la ville. Mais en 1944, son chef est arrêté pour trafic au marché noir. Pour sauver son mari, la femme du patron dénonce tous les Juifs qu'il emploie.

En fouillant le père de Monsieur Gerstenhaber, les SS trouvent ses papiers, ses clés d'appartement et son adresse.

Le soir-même, ils viennent arrêter son épouse. Heureusement pour elle, l'appartement est au quatrième étage d'un immeuble qui a deux entrées différentes ; les SS prennent la mauvaise entrée et frappent chez la voisine Madame Gaboriaud. Ils doivent donc redescendre les quatre étages ce qui laisse le temps, en tapant contre le mur, de prévenir Madame Gerstenhaber. Cette dernière se réfugie chez elle en passant par le balcon. Madame Gaboriaud, qui est en fait une résistante, la cache puis l'emmène auprès de ses fils.

Pendant ce temps, le père de Monsieur Gerstenhaber est resté incarcéré jusqu'à fin mars au fort Montluc à Lyon puis il est emmené à Drancy. Le 15 mai 1944, il part pour Kaunas en Lituanie dans le convoi 73. A partir de ce moment, Monsieur Gerstenhaber ne sait pas ce qui lui est arrivé.

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