Meyer JAÏS
Grand Rabbin de Paris
(1907 - 1993)


Meyer Jaïs naît à Médéa en Algérie en 1907, alors territoire français. Il quitte l’Afrique du Nord à l’âge de 13 ans.

De 1925 à 1930, il poursuit ses études à l’Ecole rabbinique de la rue Vauquelin, ainsi qu'à la Sorbonne. Il en sortira diplômé.

En 1933 il prend le poste de rabbin à Haguenau où il officiera jusqu’en 1938. Il devient alors aumônier de la jeunesse à Paris.

A la veille de la guerre 1939-45, il est mobilisé comme aumônier des fronts de Tunisie. Il part pour l'Algérie où il servira comme grand rabbin de Constantine.

De retour à Paris en 1945, il occupera divers postes rabbiniques avant de devenir grand rabbin de Paris en 1955 pendant près d’un quart de siècle.

Il prendra sa retraite en 1979. Il est décédé en mai 1993 à l’âge de 86 ans.

M. Jaïs
Extrait de la TRIBUNE JUIVE, 1935

M. Meyer Jaïs est né à Médéa, en 1907. Entré en 1920 à l'École Rabbinique, il en sortit en 1930 avec le diplôme de rabbin. Licencié en philosophie il assura les fonctions de censeur à l'École Rabbinique et fut à la disposition du Consistoire Central jusqu'en mai 1934, date à laquelle il fut officiellement installé à Haguenau.

Le sujet du sermon prononcé, l'été dernier à Paris, par M. Jaïs, devait plaire à ceux préconisent une étude plus fidèle de nos textes sacrés. Il s'était inspiré du texte de la bénédiction sacerdotale texte connu de tous puisque cchaque père de famille le récite en bénissant ses enfants le vendredi soir et que l'israélite pratiquant l'entend, tous les matins, au temple. La bénédiction sacerdotale était, dans l'antiquité, l'atcte final et le point culminant de l'office. Son étude permet donc de comprendre quels sont, selon le judaïsme, la récompense offerte à l'activité religieuse, le sens et l'effet de la véritabIe piété. Elle permet de réfuter aussi les reproches que les penseurs étrangers à notre foi peuvent adresser au judaïsme. Les formules mêmes de la bénédiction expriment les principes du judaïsme qui fait une distinction dans la vie, entre le domaine de la nécessité et celui de l'obligation, entre la science et la morale, qui instaure une piété non pas dictée par la crainte, mais inspirée par l'amour et considère la paix comme le suprême bienfait de Dieu.

À ses titres, M. Jaïs joint des qualités qui nous permettent de lui prédire un brillant avenir.


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