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Les Juifs à Strasbourg au Moyen âge


Jusqu'à la seconde moitié du 12e siècle, toute trace de Juifs est imperceptible à Strasbourg.


1146 Seconde Croisade. Les Juifs sont molestés, à la suite de discours violents d'un moine, appelé Radulph, qui prêche la Croisade en Allemagne et en Alsace.

1165 Benjamin de Tudèle, célèbre voyageur note que la communauté juive de "Astransbourg" est une des plus florissantes d'Allemagne, où résident de nombreux savants.

1182 La communauté se trouve probablement renforcée par l'arrivée des Juifs de France, expulsés par Philippe Auguste.

1236 Considérés à l'origine comme des étrangers, les Juifs de Strasbourg deviennent "Kammerknechte", serfs de la Chambre impériale, placés sous la protection personnelle
de l'empereur. Les empereurs considèrent les Juifs comme leur "propriété", et en disposent selon leur bon plaisir, en cédant les revenus des Juifs de Strasbourg à des créanciers exigeants ou à des vassaux.

1293 Le roi Adolphe cède ses droits sur les Juifs d'Alsace à l'archevêque de Mayence pour rembourser une dette.

1332 La Ville interdit aux Juifs la possession de biens fonciers. La haine des débiteurs envers leurs créanciers va croissant, mais la direction de la Municipalité se trouve entre les mains de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie.
Ainsi, grâce à elle, la communauté juive n'a pas à souffrir des violences d'un déchaînement populaire.


1338 Lors de la révolte fomentée par un ancien boucher, Armleder, un pacte signé par les représentants de diverses villes d'Alsace et certains seigneurs, dont l'évêque de Strasbourg, garantit les Juifs contre toutes les attaques des bandes de pillards.

1349 Le terrible fléau de la Peste Noire s'abat sur l'Europe. On accuse les Juifs d'avoir empoisonné les puits, et le peuple exige leur expulsion ou leur extermination. Quelques-uns, prévoyant les persécutions, sont parvenus à quitter la ville
en temps utile et ont survécu au massacre. Ils se sont installés en Alsace et Outre-Rhin.
 

1369 La Municipalité répond favorablement à six familles juives qui demandent à revenir dans la ville, moyennant une taxe de 300 florins.

1375 La population juive s'étant accrue, une ordonnance garantit les Juifs contre les persécutions, les abus judiciaires, et confirme leurs droits d'avant 1349.
Mais cette ordonnance leur interdit toute association commerciale avec des coreligionnaires non domiciliés à Strasbourg, et exige le serment de la communauté, garantissant la fortune et la solvabilité de nouveaux arrivants éventuels.

1383 La ville accepte encore seize familles juives et émet une nouvelle ordonnance sur le statut juridique et judiciaire des Juifs. Elle interdit au tribunal rabbinique de prononcer des sentences à l'égard d'un Chrétien, et renvoie toutes les affaires entre Juifs et Chrétiens devant
le tribunal du Prévôt. La même année, la ville engage un médecin juif, Maître Gutleben, pour une durée de six ans, qui exerce son art sur les bourgeois

1386 Les Juifs de Strasbourg sont à nouveau soumis à des lois d'exception. L'évêque Wenzel remet en vigueur les vieilles lois, qui imposent aux Juifs le port d'un costume spécial, et leur interdisent l'emploi de domestiques et de nourrices chrétiennes.

1389 Un édit de bannissement est promulgué contre les Juifs, qui interdit à tout jamais leur réadmission dans la ville de Strasbourg. Cet édit, exécuté à la lettre, demeure en vigueur durant quatre siècles.

  Ce n'est qu'à la Révolution française que
Strasbourg ouvre à nouveau les portes de la cité
aux Juifs.
 


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