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G. Banderier




Quelques remarques sur la "délinquance juive" au 18ème siècle
NOTES
  1. La monographie de Zosa Szajkowski, The Economic Status of the Jews in Alsace, Metz and Lorraine (1648-1789), New York, Éditions historiques franco-juives, 1954, demeure une référence.
  2. "Voltaire et la naissance de l'antisémitisme moderne", Sedes Sapientiae, CXXIII, printemps 2013, p. 19-54 ; Pierre-André Taguieff, "La haine des Juifs au temps des Lumières : le cas Voltaire", Revue des Deux Mondes, juin 2019, p. 61-69. Ces deux articles fournissent de nombreuses références bibliographiques.
  3. Dénombrement général des Juifs, qui sont tolérés en la province d'Alsace, en exécution des lettres-patentes de Sa Majesté, en forme de règlement du 10 juillet 1784 ; Neyremand, "Dénombrement des familles israélites en Alsace, années 1689 et 1716", Revue d'Alsace, 1859, p. 564-568 ; Denis Ingold, "Les Juifs en Haute-Alsace au XVIIe siècle : le grand retour", Revue d'Alsace, CXXXII, 2006, p. 107-128 : entre 1689 et 1716, on passa de 130 familles juives sur 34 localités à 472 familles sur 47 localités.
  4. "Y a-t-il eu une délinquance juive à Metz au XVIIIe siècle ?", Mémoires de l'Académie Nationale de Metz, CLXXXVIIe année, série VII, t. XIX, 2006, p. 223-231.
  5. "Le traité de Westphalie de 1648 et les “réunions” de 1680-1681 avaient provoqué l'entrée de l'Alsace dans le royaume de France… du point de vue politique ; mais, dans le même temps, engendré un invraisemblable kaléidoscope politico-religieux. En effet la bande septentrionale alsacienne, de Wissembourg à Lauterbourg, dépendait de l'évêque de Spire, dont l'essentiel des possessions se situait dans le Palatinat. Dans la partie centrale, l'évêché de Strasbourg s'étendait non seulement sur la Basse-Alsace, mais aussi sur la rive droite du Rhin. Enfin au Sud de la région, le diocèse de Bâle englobait une partie de la principauté épiscopale de Bâle, ainsi qu'une partie alsacienne, soit la quasi-totalité de la Haute-Alsace. La complexité ne s'arrêtait pas là, puisque l'évêché de Strasbourg possédait des terres en plein dans le diocèse de Bâle, à savoir le Mundat autour de Rouffach, d'Eguisheim à Soultzmatt" (Claude Muller, "Les relations entre les princes-évêques de Bâle et de Strasbourg au XVIIIe siècle", Actes de la Société Jurassienne d'Émulation, CXIV, 2011, p. 169).
  6. Note sur la communauté juive de Marmoutier, Pays d'Alsace, 2021.
  7. Rixheim (département du Haut-Rhin).
  8. Jean-Baptiste Haus (1672-1745), prévôt du chapitre de la collégiale Saint-Martin de Colmar (1716), vicaire général (1716 également) et official (1717) de l'évêché de Bâle (notice par Louis Kammerer dans le Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, s.v.).
  9. François Christoph Joseph de Ramschwag (1689-1761), conseiller intime du prince-évêque de Bâle (1724), conseiller aulique (1729) et accessoirement mari (1722) de la nièce du prince-évêque Jean-Conrad de Reinach-Hirtzbach (notice d'Emma Chatelain, dans le Dictionnaire historique de la Suisse, s.v.).
  10. Archives de l'Ancien Évêché de Bâle, B 216. L'orthographe et la ponctuation d'époque ont été respectées (sauf distinctions d'usage, comme ou et où, a et à). Les mots et expressions raturés sont imprimés entre crochets obliques ( < … > ). Des lettres manquantes ou des remarques textuelles se trouvent entre crochets droits ( [ … ] ). J'ai plaisir à remercier MM. Jean-Claude Rebetez et Damien Bregnard de leur aimable accueil. M. Bregnard m'a en outre permis d'identifier le personnage mentionné à la note précédente.
  11. Récemment, Philippe Jéhin, "Un trafic de bois transvosgien au XVIIIe siècle", Rencontres transvosgiennes, IV, 2014, p. 85-90.
  12. Jean-Bernard Lang, article cité, p. 231.
  13. "… et longtemps de l'Europe entière : ainsi s'explique l'intérêt du roi Henri VIII d'Angleterre pour le judaïsme en général et le Talmud en particulier (un traité entier, Guittîn, est consacré au divorce), dont il acquit un exemplaire de l'édition procurée par Daniel Bomberg (Pierre-Henry Salfati, Talmud. Enquête sur un monde très secret, Paris, Albin-Michel – Arte éditions, 2015, p. 241-262). De manière significative, parmi les douze questions soumises en 1806 par Napoléon à l'Assemblée des notables, les trois premières portaient sur des affaires matrimoniales (Histoire des Juifs en France, éd. Bernhard Blumenkranz, Toulouse, Privat, collection "Franco-Judaïca", 1972, p. 293-294).
  14. Dom Calmet en fournit un exemple dans le Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les Nombres et le Deutéronome, Paris, Pierre Emery, 1709, p. 755-756 : "La Loi n'ordonne pas le divorce ; mais elle ordonne, au cas qu'on le fasse, de donner à la femme qui est répudiée, un acte par écrit, pour mettre son honneur à couvert, pour pouvoir épouser un autre homme, et pouvoir répéter sa dot, qui lui était rendue après le divorce. […]" Les formules des lettres de divorce qu'on lit chez les rabbins, ne sont pas toutes uniformes. En voici une tirée de Munster [i.e. l'hébraïste bâlois Sebastian Münster (1488-1552)] : cinq mille deux cens quatre-vingt-treize, depuis la création du monde, dans ce lieu et dans cette ville de N. je N. fils de N. j'ai voulu répudier, et j'ai répudié N. fille de N. qui jusqu'ici a été ma femme ; et je lui donne la liberté d'aller où elle voudra, et d'épouser qui bon lui semblera, sans que personne puisse l'en empêcher. En foi de quoi je lui ai donné cet écrit de divorce, suivant les ordonnances de Moïse et d'Israël. Dans une autre formule prise de Schikardus [Wilhelm Schickard (1592-1635), Mishpat ha-melekh. Jus regium Hebraeorum e tenebris rabbinicis erutum et luci donatum, Strasbourg, L. Zetzener, 1625], il est expressément marqué en deux endroits, comme une clause essentielle à ce contrat, que le divorce se faisait sur un fleuve, ou sur une fontaine, comme dans un lieu public. Les docteurs hébreux entrent dans un fort grand détail des conditions qui sont requises, pour rendre valide la lettre de divorce. Elle doit être faite par un écrivain, en présence de plusieurs savants rabbins, et écrite sur un parchemin bien réglé, qui ne contienne que douze lignes, en caractères bien carrés. Il y a vingt autres minuties sur les lettres, sur la manière d'écrire, et sur les noms de l'homme et de la femme. L'écrivain, les rabbins et les deux témoins ne doivent pas être parents ni de l'un, ni de l'autre. Il fallait au moins dix personnes qui fussent présentes à cette action, sans compter les deux témoins qui signaient l'acte, et deux autres témoins de la date.
    Les Juifs jouissent encore aujourd'hui du droit de répudier leurs femmes.
    On peut voir dans Buxtorf [Johannes Buxtorf (1564-1629), De Synagoga judaica, 1603] les cérémonies dont on use dans ces rencontres". L'article "Divorce" du Dictionnaire de la Bible, composé par le même dom Calmet, apporte d'autres détails : "Pour empêcher que les hommes juifs n'abusent de la liberté qu'ils ont de faire divorce, les rabbins ont ordonné plusieurs formalités, qui consomment bien du temps, et donnent le loisir aux mariés de se réconcilier et de bien vivre ensemble. Quand l'accommodement est désespéré, une femme, un sourd, ou un notaire dresse la lettre de divorce. Il l'écrit en présence d'un ou de plusieurs rabbins ; elle doit être écrite sur un vélin réglé, qui ne contienne que douze lignes en lettres carrées, en observant une infinité de petites minuties, tant dans les caractères, que dans la manière d'écrire, et dans les noms et surnoms du mari et de la femme. De plus l'écrivain, les rabbins et les témoins ne doivent pas être parents ni du mari, ni de la femme, ni entre eux. Voici la substance de cette lettre, qu'ils appellent Gheth. Un tel jour, mois, an et lieu, moi N. je vous répudie volontairement, je vous éloigne, je vous rends libre, vous N. qui avez été ci-devant ma femme, et je vous permets de vous marier à qui bon il vous semblera. La lettre écrite, le rabbin interroge avec subtilité le mari, pour savoir s'il est porté volontairement à faire ce qu'il a fait. On tâche qu'il y ait au moins dix personnes présentes à l'action, sans compter les deux témoins qui signent et deux autres témoins de la date : après quoi le rabbin commande à la femme d'ouvrir les mains, et de les approcher l'une de l'autre pour recevoir cet acte, de peur qu'il ne tombe à terre, et après l'avoir interrogé tout de nouveau, le mari lui donne le parchemin, et lui dit : "Voilà ta répudiation, je t'éloigne de moi, et te laisse en liberté d'épouser qui tu voudras". La femme le prend et le rend au rabbin, qui le lit encore une fois, après quoi elle est libre. On omet quantité de petites circonstances, qui n'ont été inventées que pour rendre cette action plus difficile. Ensuite le rabbin avertit la femme de ne point se marier de trois mois, de peur qu'elle ne soit enceinte. Depuis ce temps l'homme et la femme ne peuvent plus demeurer seuls en aucun endroit, et chacun d'eux peut se remarier". Autre formule de billet de divorce (d'après Vatable et Cornelius a Lapide) dans la "Dissertatio de libello repudii" jointe par Pierre Collet à la Continuatio praelectionum theologicarum Honorati Tournely ; sive tractatus de universa theologia morali, éd. cit., t. XV, p. 46-61 (p. 47).
  15. L'adjectif a le sens latin de "qui manque de foi", attesté chez Corneille, Mme de Sévigné, Bossuet, La Bruyère, Racine et encore Delille.
  16. M. Scipion Jérôme Begon, évêque de Toul [note de Pierre Collet].
  17. Traité des devoirs d'un pasteur, qui veut se sauver en sauvant son peuple, Avignon, Louis Chambeau, 1757, p. 317-318. Pierre Collet a traité en détail du mariage des infidèles dans sa refonte du célèbre cours de théologie d'Honoré Tournely (1658-1729), Continuatio praelectionum theologicarum Honorati Tournely ; sive tractatus de universa theologia morali, Paris, Jean-Baptiste Garnier, 1757, t. XV, p. 14-46.
  18. Allusion à l'expression latine Magister dixit, que les pages roses du Petit Larousse expliquaient jadis ainsi : "Paroles sacramentelles par lesquelles les scolastiques du Moyen Âge prétendaient citer comme un argument sans réplique l'opinion du maître (Aristote), à l'instar des disciples de Pythagore".
  19. Bibliothèque diocésaine de Nancy, manuscrit MB 68 ; publié dans l'Annuaire de la Société d'Histoire du Val et de la Ville de Munster, LXVII, 2013, p. 72.
  20. "Dissertation sur les mariages des Hébreux", Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Le Cantique des Cantiques, Paris, Pierre Emery, 1713, p. 160-174 ; réimprimée dans les Dissertations qui peuvent servir de prolégomènes de l'Ecriture sainte, Paris, Emery–Saugrain–Martin, 1720, t. I, p. 277-289.
  21. "Dissertation sur le divorce", Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les Nombres et le Deutéronome, Paris, Pierre Emery, 1709, p. 433-450 ; réimprimée dans les Dissertations qui peuvent servir de prolégomènes de l'Ecriture sainte, éd. cit., t. I, p. 387-410. Voir également les articles "Divorce" et "Mariage" de son Dictionnaire historique, critique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, s.v.
  22. Il en existe une traduction anglaise : John Selden on Jewish Marriage Law The "Uxor Hebraica".=, trad. Jonathan R. Ziskind, Leiden, Brill, 1991.
  23. S'agit-il de François-Antoine Chauffour (1682-1769) ou de son fils Félix-Henri-Joseph (1718-1806), tous deux avocats au Conseil souverain (François Burckard, Le Conseil souverain d'Alsace au XVIIIe siècle, représentant du roi et défenseur de la province, Strasbourg, Société savante d'Alsace, 1995, p. 279) ?
  24. Fr. Burckard, op. cit., p. 248.
  25. Archives départementales du Haut-Rhin, 2 J 45, t. II, n° 31 (Lucie Roux, Inventaire de la sous-série 2 J. Collection Fernand-J. Heitz, Colmar, 1968, p. 49). Zosa Szajkowski (Franco-Judaica. An Analytical Bibliography of Books, Pamphlets, Decrees, Briefs and Others Printed Documents Pertaining to the Jews in France, 1500-1788, New York, American Academy for Jewish Research, 1962, p. 50, n° 507) signale un autre exemplaire à la Bibliothèque municipale de Colmar.
  26. Voir l'article sur la communauté juive de Zillisheim, et Denis Ingold, art. cit.
  27. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 3.
  28. ibid., p. 3.
  29. ibid., p. 4.
  30. ibid., p. 4.
  31. ibid., p. 5.
  32. ibid., p. 5.
  33. "Il est vray qu'immédiatement après leur arrivée [à Colmar] ils se sont addressés au pére Müller jésuite du collége de Colmar pour être instruits dans la religion ; c'étoit un party de necessité, parce que c'étoit la seule voye qui pût les mettre à l'abry de la procédure extraordinaire qu'Aaron Lévy eût été en droit d'entamer contre le ravisseur de sa femme" (p. 5).
  34. Le chanoine Guillaume Sigismond Gobel fut prévôt du chapitre Saint-Martin de 1734 à 1772 (François Auguste Goehlinger, Histoire du chapitre de l'église collégiale Saint-Martin de Colmar, Colmar, Alsatia, 1951, p. 103-105).
  35. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 5. Cela explique peut-être qu'ils ne soient pas mentionnés dans le registre des conversions publié par Jean-Luc Eichenlaub, "Jésuites et conversion à la foi catholique à Colmar (1729-1760)", Mélanges offerts à Louis Schlaefli (= Annuaire de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Molsheim et environs, 2008), p. 29-37.
  36. On trouvera des indications à son sujet dans l'article de Marc Drouot, "Les biens mobiliers et immobiliers d'un Juif thannois en 1758", I, XXII, 2007, p. 43-56.
  37. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 6.
  38. Depuis 1215, il est nécessaire de notifier publiquement un futur mariage, afin de découvrir d'éventuels empêchements.
  39. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 7.
  40. ibid., p. 7.
  41. ibid., p. 10.
  42. ibid., p. 15.
  43. ibid., p. 18.
  44. ibid., p. 18.
  45. ibid., p. 18.
  46. ibid., p. 19.
  47. "Et le Seigneur Dieu, de la côte qu'il avait tirée d'Adam, forma la femme, et l'amena à Adam. Alors Adam dit : Voilà maintenant l'os de mes os, et la chair de ma chair. Celle-ci s'appellera d'un nom qui marque l'homme parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair" (Genèse 2 :22-24, traduction Lemaître de Sacy).
  48. 1. Obéir aux lois, établir des tribunaux ; 2. ne pas blasphémer ; 3. refuser l'idolâtrie, les superstitions et les sacrilèges ; 4. interdiction des unions illicites (l'inceste, l'adultère, l'homosexualité) ; 5. interdiction du meurtre, du suicide, de l'avortement et, de façon générale, interdiction de faire couler le sang ; 6. ne pas voler ; 7. ne pas manger un animal vivant, ne pas le mutiler.
  49. Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. La Genèse, Paris, Pierre Emery, 1715, p. 227-228. Voltaire, qui avait lu dom Calmet, cite les préceptes noachides, notamment le septième, dans une note au Traité sur la tolérance, éd. René Pomeau, Paris, GF Flammarion, 1989, p. 170.
  50. Rémi Brague, Sur la religion, Paris, Flammarion, 2018, p. 165.
  51. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 19.
  52. ibid., p. 20-21.
  53. ibid., p. 21.
  54. "Si un homme, ayant épousé une femme, et ayant vécu avec elle, en conçoit ensuite du dégoût à cause de quelque défaut honteux, il fera un écrit de divorce ; et l'ayant mis entre les mains de cette femme, il la renverra hors de sa maison. Que si en étant sortie, et ayant épousé un second mari, ce second conçoit aussi de l'aversion d'elle, et qu'il la renvoie encore hors de sa maison après lui avoir donné un écrit de divorce […]" (Deutéronome 24:1-7, traduction Lemaître de Sacy).
  55. Cf. Matthieu 5, 31-32 ; Marc 10, 2-12 ; Luc 16, 18 ; Romains 7, 2-3.
  56. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 25.
  57. Sur une autre affaire, retentissante, voir "Borach Lévi, Juif haguenovien célèbre – malgré lui ».
  58. "Ce n'est pas moi, mais le Seigneur". "Ce n'est point ici un conseil, ni même un commandement que je fasse comme de moi-même, et comme apôtre de Jésus-Christ. C'est Jésus-Christ même, c'est Dieu son père qui vous l'a ordonné avant moi", observe dom Calmet (Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les épîtres de saint Paul, Paris, Pierre Emery, 1716, t. I, p. 413).
  59. "[…] voici ce que je puis vous dire suivant les lumières que Dieu m'a données ; le Sauveur ne s'étant jamais exprimé sur cela, et la Loi ne me fournissant aucune règle positive sur ces sortes de mariages" (dom Calmet, ibid. p. 414). Voir en outre le commentaire du passage dans Jésus et les historiens de Philippe Rolland, Paris, Éditions de Paris, 1998, p. 17.
  60. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 27.
  61. Apostolorum Epistolas Commentaria tribus tomis distincta, Paris, Dupuis et Josse, 1666-1672.
  62. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 30.
  63. Dictionnaire portatif des conciles…, Paris, Didot et alii, 1758, p. 309.
  64. Mémoire pour Aaron Lévy…, p. 32.
  65. ibid., p. 34.
  66. ibid., p. 34.
  67. ibid., p. 37.
  68. ibid., p. 41.
  69. ibid., p. 42.
  70. ibid., p. 52.
  71. Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 298, 1ère chambre, feuille du lundy 13 janvier 1749 (p. 13) :" Requette presentée par Aaron Lévy Juif de Zillisheim contre Edel Bernheim sa femme, il y a eû un viennent les parties".
  72. Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 298, 1ère chambre, feuille du 18 janvier 1749 (p. 21) : "Requette presentée par Edel Bernheim femme de François Christophe Bacher demeurante à Strasbourg, aux fins qu'il soit nommé un curateur à Marie Therese Bacher sa fille, il y a eû un soit montré au procureur general du Roy".
  73. Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 298, 1ère chambre, feuille du 21 janvier 1749 (p. 25) : "La requette presentée le dixhuit de ce mois par Edel Bernheim femme de François Christophe Bacher demeurant à Strasbourg aux fins qu'il soit nommé un curateur à Marie Therese Bacher sa fille, ayant de nouveau été raportée avec des conclusions du procureur general du Roy ; il y a eû arret qui commet Steffan procureur au Conseil".
  74. Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 298, 1ère chambre, feuille du 22 janvier 1749 (p. 26) : "Requette presentée par François Christophe Bacher demeurant à Strasbourg, aux fins d'etre receu partie intervenante en la cause d'entre Edel Bernheim, et Aron Levy, il y a eû un viennent les parties. Cejourd'huy, Me Jean-Baptiste Steffan commis par arret du jour d'hier curateur ad hoc à la nommée Marie Therese Bacher, etant entré en la chambre à ce mandé, y a preté le serment à lui enjoint par ledit arret, dont lui a été donné acte".
  75. Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 298, 1ère chambre, feuilles des 24 janvier 1749 (p. 30 : "Requette presentée par Jean Baptiste Steffan procureur au Conseil, en qualité de curateur ad hoc etabli à la nommée Marie Therese Bacher, aux fins d'etre reçeu partie intervenante en la cause d'entre Edel Bernheim, et Aaron Levy Juif de Zillisheim, il y a eu un viennent les parties"), 1er février 1749 (p. 44, 46) ; 20 février (p. 67), 21 février (p. 69, 70), 27 février (p. 76), 28 février (p. 77, 78), 1er mars 1749 (p. 79) : "Le Conseil a ordonné et ordonne que les piéces seront mises sur le bureau" ; 24 mars 1749 (p. 116) : "Monsieur Golbery s'est mis au bureau, où étant il a fait le raport des piéces mises sur le bureau en execution de l'arret rendu le premier de ce mois, entre Aaron Levy Juif de Zillisheim appellant comme d'abus et demandeur, Edel Bernheim intimée et défenderesse, Jean Baptiste Steffan en qualité de curateur de Marie Therese Bacher, et François Christophe Bacher demandeurs en intervention, il y a eû arret definitif".
  76. Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 298, 1ère chambre, feuille du 27 mars 1749 (p. 121) : "Le Conseil a donné acte à la partie de Weinemer de ce que son mary l'authorise à la poursuite de ses droits, ce faisant a reçeu et reçoit tant la partie de Michelet au nom qu'elle agit, que celle de Dupont parties intervenantes en la cause, leur a donné acte de ce qu'elles adherent aux conclusions prises par la défenderesse ; en consequence, sans s'arreter à l'appel comme d'abus, ayant aucunement egard aux requettes respectives des parties, a ordonné et ordonne que le demandeur payera à la deffenderesse la somme de huit mille livres, déduction néanmoins faite sur icelle des effets et sommes par elle enlevez, au contenu de l'etat qui lui a été signifié, et que le demandeur affirmera veritable ; sauf à la deffenderesse son action, pour raison de l'augment de dot si le cas y echet, et déffenses au contraire, tous dépens compensez entre les parties" (en marge : "Prononciation de l'arret en la cause sur laquelle les piéces ont eté mises sur le bureau par arret rendu le premier de ce mois entre Âron Levy Juif de Zillisheim appellant comme d'abus, demandeur et et defendeur, Marie Louise Bernheim, femme de François Christophe Bacher, intimée deffenderesse et demanderesse, Me Steffan procureur au Conseil en qualité de curateur etabli à Marie Therese Bacher demandeur en intervention, et ledit François Christophe Bacher pareillement intervenant", 18 avril 1749, p. 137).
  77. François Burckard, Le Conseil souverain d'Alsace au XVIIIe siècle, représentant du roi et défenseur de la province, p. 29-30, 192-195.
  78. On trouve une requête émanant de lui le 30 juin 1755 (Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 491). Le 27 décembre 1767, François-Antoine Gobel, frère du prévôt de la collégiale de Colmar (voir supra, note 34), vendit une partie de ses biens à Aron et Paul Lévy frères et à Paul Bernheim, Juifs de Zillisheim (Louis Kammerer, "L'origine des dettes de Gobel évêque suffragant de Bâle", Archives de l'Église d'Alsace, XLIII, 1989, p. 61). Dans le Dénombrement général des Juifs, qui sont tolérés en la province d'Alsace, en exécution des lettres-patentes de Sa Majesté, en forme de règlement du 10 juillet 1784, p. 379, Aron Levy est cité en premier, en qualité de prévôt.
  79. Jean-Bernard Lang, art. cit., p. 225. La position de l'abbé Grégoire, dans son célèbre Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs (1788) est plus nuancée (voir par exemple son chapitre VII).
  80. Le marquis Guinot de Monconseil (1695-1782) était depuis 1751 gouverneur militaire de Colmar et commandant pour le Roi en Haute-Alsace (Claude Muller, Colmar au XVIIIe siècle, Strasbourg, Coprur, 2000, p. 106-107). À propos de son attitude envers les Juifs, voir la Note sur la communauté juive de Rouffach et sur un “mystère” de la Passion (1762).
  81. François Marie Gayot de Bellombre (1699-1776), commissaire des guerres en Alsace.
  82. Il s'agit de la lettre suivante.
  83. Archives départementales du Haut-Rhin, 5.C.1284/38.
  84. Archives départementales du Haut-Rhin, 5.C.1284/37. En marge : Pièces concernant des exactions commises par des juifs dans le baillage de Belfort en 1755 et 1756.
  85. Nouveaux aperçus sur l'affaire Hirtzel Lévy, exécuté à Colmar en 1754, Rencontres transvosgiennes, X, 2020, p. 117-128.
  86. Archives départementales du Haut-Rhin, 5 C 1284/23. Papier filigrané aux armes de l'abbaye de Munster. [En marge, cette annotation postérieure] Juifs. Mémoire concernant les Juifs errans et vagabonds à expulser de la province d'Alsace. De 1755.
  87. Jean-Bernard Lang, art. cit., p. 226.
  88. Art. cit., p. 229-230.
  89. Art. cit., p. 229.
  90. Élie Scheid, Histoire des Juifs d'Alsace, Cressé, Éditions des Régionalismes, 2017, p. 158-159 (première édition à Paris, A. Durlacher, 1887) ; Jacqueline Rochette, La Condition des Juifs en Alsace jusqu'au décret du 28 septembre 1791, thèse pour le doctorat en droit, Paris, Librairie Lipschutz, 1938, p. 125-126.
  91. De décembre 1787 (date de sa mise en place) à 1790, la Commission intermédiaire fut une structure administrative qui finit par exercer les pouvoir de l'intendant (Bernard Vogler, Dictionnaire des institutions de l'Alsace, s.v.).
  92. Archives départementales du Haut-Rhin, 5.C.1284, n° 39.


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