JUIFS ET PROTESTANTS,
premiers pas dans le siècle
Pasteur Bernard KELLER
Professeur e.r. de Théologie protestante à l'Université de Strasbourg
Extrait de l'Almanach du KKL de 2002


En 2001, une organisation groupant 104 Églises protestantes d'Europe (1) a diffusé un texte qui s'intitule Église et Israël. Une cinquantaine de pages qui énoncent de nombreux aspects des relations entre les chrétiens protestants et les Juifs (2), relations telles qu'elles ont été et telles qu'on demande qu'elles soient dorénavant. Cet événement a été qualifié d'événement historique, d'événement œcuménique, d'événement ecclésial et d'événement théologique, bref, "un énorme pas franchi par des chrétiens en direction des Juifs." (3)

Voire...

Pour juger de la pertinence de ces assertions, il faut un point de comparaison. On remontera donc à plus de cinquante ans dans le passé pour relire, en arrière-plan, les Dix points de Seelisberg (4). À cette époque, la Shoah venait de révéler lugubrement les insoutenables conséquences de l' "enseignement du mépris". Pour rester dans le domaine des Églises protestantes, on constate que les invectives de Luther et de Calvin (5) avaient repris à leur compte les thèmes antijuifs traditionnels, ceux-là mêmes que la société occidentale tenait de l'antiquité chrétienne. Jules Isaac pointait alors les redressements à opérer, et la rencontre de Seelisberg se donnait pour tâche de mettre en œuvre un mouvement de rapprochement des juifs et des chrétiens, sur la base des Dix points.

Ainsi, plutôt que de proposer ici une analyse linéaire des trois parties du document (histoire, théologie, pratique), on préfère les parcourir en signalant les relations qui peuvent être aperçues entre Église et Israël et les Dix points, entre un texte qui marquera le début du 21ème siècle et celui qui a été l'initiateur d'une prise de conscience de certains chrétiens, au milieu du siècle précédent.

Mettre fin à "l'enseignement du mépris"

La première injonction de Seelisberg était de l'ordre du fondement. Elle renvoyait aux Écritures : "Rappeler que c'est le même D. vivant qui nous parle à tous, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament". Église et Israël y fait écho par cette double assertion :
"Les Écritures saintes d'Israël, le Tanakh (Torah, Prophètes, Écrits) témoignent de l'histoire de D. le Créateur, qui a élu son peuple d'Israël et qui le conduit à travers l'histoire." (I, 3.2.)
Et : "Selon le témoignage néotestamentaire (6), la vie et l'action de Jésus de Nazareth constituent une partie de cette histoire de D. avec son peuple Israël. Jésus annonçait la proximité du règne de D. qui vient." (I,3.3).

Deux thèmes apparaissent particulièrement insistants, et dont la parenté directe avec ceux de Seelisberg est manifeste.

Tout d'abord, celui de la lutte contre "l'enseignement du mépris". Seelisberg l'énonçait ainsi :
"Éviter de rabaisser le judaïsme biblique dans le but d'exalter le christianisme"
et "Éviter d'accréditer l'opinion impie que le peuple juif est réprouvé, maudit, réservé pour une destinée de souffrance."
On retrouve le premier point sous la forme de cette dénonciation :
"Par moments, on a considéré dans le christianisme que le refus et le dénigrement du judaïsme, jusqu'à l'hostilité déclarée envers les Juifs constituaient un aspect de l'autocompréhension chrétienne." (I,1.1.)
Dès lors, on publie que "Les Églises ... sont attentives à ce que l'identité chrétienne ne soit pas marquée par du mépris ou une fause image de la foi juive." (III,1.1.1.)
Ou encore, au moment où sont examinées différentes tentatives théologiques contemporaines :
"La thèse des ‘Deux voies' souligne que le cheminement d'Israël avec D. ne doit pas être déprécié par rapport à la voie chrétienne." (II,1.1.2.) En conséquence, on demande que la prédication chrétienne "...évite, par exemple, de relayer les clichés sur la ‘piété légaliste juive'." (III,1.2.5.) (7)

Seelisberg, qualifiant d'"impie" la thèse du rejet d'Israël, est relayé par Église et Israël, tant pour ce qui est du rejet du peuple juif par son D. que pour l'idée qu'il est destitué au profit de l'Église, qui serait soit-disant le "nouvel Israël". À nouveau, on s'oblige à prendre acte d'une dérive historique :
"(L'Église) se mit plutôt à considérer qu'elle remplaçait Israël." (I,3.7.)
D'entrée, on redresse ce qui a été gauchi par le passé :
"Lorsqu'on abuse de l'Évangile de la grâce de D. en Jésus-Christ pour fonder le "rejet" des Juifs et justifier l'indifférence face à leur destin , l'Évangile est remis en cause en tant que fondement de l'existence de l'Église. C'est pourquoi la relation à Israël est, pour le chrétien et les Églises, une partie du fondement de leur foi." (I,1.2.3.) (8)

Église et Israël développe le thème de "l'Alliance (de D. avec Israël) non révoquée", dans un paragraphe évoquant des sessions tenues par les Églises d'Allemagne et par l'Alliance réformée, depuis 1961, et qui ont travaillé à diffuser cette affirmation qui combat celle du rejet (II,1.2.1.).

Que le peuple juif soit "élu de façon irrévocable" (II,2.4.2.) interdit de voir - de quelque manière que ce soit - dans le christianisme un peuple élu substitué au peuple juif :
"... on ne peut pas dire qu'Israël doit être considéré uniquement comme le cadre historique, passé, de l'événement Christ et qu'il est désormais ‘dépassé'." (II,3.1.)
En même temps, il est fait justice d'une fausse interprétation du Nouveau Testament et notamment des écrits de Saint Paul :
"Selon Paul, ' les païens' n'ont en aucun cas pris la place ‘des juifs'." (II,2.5.3.2.)
S'il est question, dans les épîtres du Nouveau Testament (9), de l'Église comme peuple de D.,
"dans ces affirmations, il n'est question ni du fait qu'Israël aurait été déshérité, ni de son remplacement en tant que peuple de D." (II,2.5.4.) (10)

A Seelisberg, l'enracinement historique du christianisme dans le judaïsme a paru tellement occulté par l'enseignement du mépris que trois des Dix Points lui sont consacrés ; il faudra donc
"rappeler que Jésus est né d'une mère juive, de la race de David et du peuple d'Israël..."
ainsi que "rappeler que les premiers disciples, les apôtres et les premiers martyrs étaient juifs",
en évitant "de parler des juifs comme s'ils n'avaient pas été les premiers à être de l'Église."

En écho fidèle, on lit dans Église et Israël :
"Jésus était et est resté juif." (3.3.)
"Les premiers chrétiens étaient des juifs." (I,3.4.1.) "La compréhension que les Juifs qui ont cru au Christ avaient d'eux-mêmes, comme 'Église de D.' ne les séparait pas du peuple d'Israël. Ceux qui ont cru au Christ étaient et sont restés des Juifs." (I,3.5.)

Avons-nous beaucoup avancé depuis 50 ans ?

Sachant donc qu'il y a plus de cinquqnte ans entre les Dix Points de Seelisberg et le document Église et Israël de la Communauté Ecclésiale de Leuenberg, on peut se demander, comme le faisait naguère Roland Goetschel : "Avons-nous beaucoup avancé depuis 50 ans ? Nos rencontres ne se limitent-elles pas à quelques cercles restreints ? Sommes-nous arrivés à transformer les mentalités en profondeur ?" (11) S'il faut - en 2001- redire à nouveau, point par point, ce qui était jugé urgent, juste après la Shoah, et contraignant pour les chrétiens, s'il faut le redire et le redire encore, après que les différentes Églises l'aient sans cesse rappelé à leurs différents niveaux de responsabilité et d'autorité (12), c'est qu'à l'évidence les mentalités n'ont pas été atteintes en profondeur. On peut ajouter à ce constat ce qu'indique la présentation du texte français d'Église et Israël par Elisabeth Parmentier, sans pratiquer la langue de bois. Très honnêtement elle note que la discussion "fut houleuse à bien des égards" et donne des aperçus sur "les nombreuses querelles qui opposèrent les représentants des Églises." (13)

La route est encore longue, et l'on peut méditer l'exclamation qui accompagne la double question de Roland Goetschel : "Un contentieux vieux de deux millénaires ne se règle sans doute pas en quelques années !" (14)

L'impatience que l'on éprouve ne doit-elle pas ainsi être pondérée par l'observation que les avancées de ce dernier demi-siècle sont "en dents de scie" ? Les progrès, réels, se détachent sur les creux où stagne un conservatisme obstinément sourd et aveugle. Du recul doit être pris. Ce n'est pas forcément facile, ni agréable. Toutefois, si ce recul mène à une méditation sur l'histoire des croyants, dès les temps bibliques, il permettra d'apercevoir dans le passé d'autres avancées dans un contexte également en dents de scie. Pour ne prendre qu'un exemple : le prophète Élie s'est cru le dernier et le seul à maintenir vivant le monothéisme israélite. Il a fallu, à un moment donné, qu'un certain recul lui soit donné par la Voix, quand elle lui annonça qu'il n'était ni le seul ni le dernier (15). Ce qui lui permit d'avancer à nouveau.

Une volonté de repentir

Néanmoins, il reste ceci de préoccupant : à l'examen d'Église et Israël, on constate que deux écueils n'ont pas été évités, malgré la présence aux débats d'une consultante juive de Jérusalem (Prof. Dr. Hanna Safrai). La sensibilité juive n'est-elle pas heurtée par l'expression du repentir des Églises dans la conclusion du document : "Devant D. et les hommes, elles confessent leur faute et implorent le pardon de D." De D. ?! Comment ne s'est-il pas trouvé parmi ces délégués de 104 Églises quelqu'un pour avoir objecté que la tradition juive s'attend à ce qu'un préjudice causé à autrui ne puisse pas être absous par un détour par En-Haut mais par une réparation du préjudice ? (16)

Autre sujet de perplexité, sinon d'inquiétude : Église et Israël propose d'amples considérations théologiques pour tenter d'articuler les convictions protestantes avec l'existence du judaïsme. On y associe (trop) souvent l'image que l'on a de la vocation juive et le thème récurrent du "salut" (17). Sans qu'il soit besoin d'une connaissance approfondie du judaïsme, n'est-il pas évident ce contraste : pour la grande majorité des chrétiens, la préoccupation première est celle du salut (ce qui apparaît bien dans Église et Israël), alors que les juifs manifestent une indifférence notoire à l'égard de cette préoccupation, au profit d'un attachement à la valeur prioritaire de l'obéissance ? On peut ainsi se poser une question. S'il y a ici, indiscutablement, une démarche en direction du judaïsme, cette démarche est-elle arrivée au contact du judaïsme ?

Ce qui apparaît, dans ce document de compromis, comme un "creux" dans l'attitude moyenne des Églises protestantes n'efface toutefois pas la vision des effets positifs de leur réflexion depuis les Dix Points de Seelisberg.

Malgré les réserves qui viennent d'être exprimées sur la forme de la repentance, celle-ci est bien réelle et dépasse le simple sentiment de culpabilité. Église et Israël déclare d'emblée :
"Les Églises ont failli par indifférence et par crainte, par orgueil et par faiblesse. Elles ont aussi failli en raison d'interprétations fausses des textes de la Bible et des erreurs théologiques terribles qui en ont résulté. Par moments on a considéré dans le christianisme que le refus et le dénigrement du judaïsme, jusqu'à l'hostilité déclarée envers les Juifs, constituaient un aspect de l'autocompréhension chrétienne." (I,1.1.)
Cette déclaration va introduire un tour d'Europe historique (I.2) qui est annoncé par :
"La Shoah représente un défi permanent pour les Églises et leur théologie... examen de conscience (qui) doit faire apparaître une volonté de repentir et de conversion (18)." (II,1.4., voir aussi II,2.4.8. §2)

Un "lien indissoluble"

Très prometteuse l'invitation adressée aux chrétiens de lire les textes bibliques en étant attentifs à l'interprétation qu'en donne le judaïsme "sinon l'interprétation chrétienne risque de ne retrouver qu'elle-même dans les textes de l'Ancien Testament." (II,2.2.7.)
Prometteuse ? Deux observations, au moins, autorisent cet adjectif. En premier lieu, lorsqu'en France en 1975 paraît la Traduction Œcuménique de la Bible (TOB), on s'aperçoit que certaines des notes qui accompagnent le texte reprennent, nommément cités, des commentaires traditionnels juifs. Cette Bible, maintenant très répandue, est un exemple appréciable pour convaincre ceux des protestants européens qui sont réticents, que le sol ne s'ouvrira pas sous leurs pieds s'ils s'engagent dans la voie indiquée ici par Église et Israël. D'autre part, les participants à des groupes d'études bibliques interconfessionnels peuvent témoigner de l'enrichissement réciproque dont ils bénéficient en cheminant de concert dans les textes qu'ils ont en commun. Ces textes sont alors éclairés par les étincelles de sens qu'apportent les traditions représentées autour de la table.

Pour terminer, une note assurément encourageante. En contraste avec la distance méprisante que les Églises maintenaient entre elles-mêmes, dépositaires de la Vérité, et le judaïsme, convaincu de perfidia (19), on découvre que la base de toute la réflexion de la C.E.L. est la conviction que
"la relation à Israël est, pour les chrétiens et pour les Églises une partie intégrante de leur foi." (20)

Dire que l'origine historique et culturelle du christianisme se trouve dans le peuple juif et dans la judéité de Jésus et des premiers chrétiens est une chose. Pour les chrétiens, elle implique le respect du judaïsme et de ses valeurs. Elle nécessite une proximité volontaire de la tradition et de la pensée juive au titre de l'interprétation de l'héritage des croyances et du langage symbolique. Sans plus. C'est, semble-t-il, l'interprétation minimale qu'on pouvait donner à ceux des Dix Points de Seelisberg qui exigent qu'on lutte contre la déjudaïsation des origines du christianisme.

Autre chose est de se mettre soi-même en question pour ce qui est de son propre présent existentiel. C'est bien ce qui se passe lorsqu'on déclare que la relation à Israël est partie intégrante de sa foi chrétienne. Dans la partie théologique d'Église et Israël le ton est celui de l'autorité magistrale :
"L'Église tire son origine de l'expérience pascale des disciples de Jésus. Liée à cette origine, l'Église reste liée à Israël. Cela doit être maintenu expressément dans la doctrine de l'Église, l'ecclésiologie." (II,2.5.1.)
On sera aussi sensible à la puissante expression de la formule qui affirme le "lien indissoluble qui existe entre l'Église peuple de D. grâce à l'élection divine et Israël peuple de D. grâce à l'élection divine." (II,2.5.6. §2) (21)

Le langage n'est-il pas ici proche de celui de la prophétie ? Elle distingue la réalité au-delà des apparences. Elle la fait connaître. Elle dit qu'advient cette réalité. Elle appelle à faire le pas en avant qui engage sur le chemin qu'elle a ainsi balisé.

NOTES :
  1. La Communion Ecclésiale de Leuenberg ("C.E.L." dans la suite) est une alliance de 104 Églises protestantes d'Europe : luthériennes, réformées, unies, hussites et méthodistes ainsi que des Églises antérieures à la Réforme : Vaudois et Frères Moraves et d' Églises d'Amérique du sud émanant de communautés allemandes en exil. Le texte fondateur, la Concorde de Leuenberg, a été adopté en 1973 à Leuenberg, en Suisse. Site web : www.leuenberg.net     Retour au texte
  2. Titre complet : Église et Israël. Contribution des Églises issues de la Réforme en Europe sur les relations entre chrétiens et Juifs. Le nom "Israël", dans ce contexte, désigne le peuple juif, envisagé aussi bien dans sa complexe réalité sociale qu'à la lumière de la révélation biblique. Ce texte a été adopté à l'assemblée de la C.E.L. à Belfast en juin 2001. Version française dans la revue Foi et Vie, volume CI, n°1 (février 2002) ; accès aux versions en trois langues sur le site web de la C.E.L. Un exemplaire de Foi et Vie est disponible en prêt à la bibliothèque du Centre communautaire israélite de Strasbourg, 1a , rue René-Hirschler.    Retour au texte
  3. Citations extraites de la présentation d'Église et Israël par Elisabeth Parmentier, maître de conférences à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg (Université Marc-Bloch). Mme Parmentier est présidente du comité exécutif de la C.E.L.    Retour au texte
  4. 5 août 1947. Ce document est reproduit, entre autres, dans M.-Th. Hoch et B. Dupuy, Les Églises devant le judaïsme Paris, Cerf, 1980. En novembre 1997, au Palais Universitaire de Strasbourg, une manifestation publique a marqué le 50ème anniversaire de la publication des Dix Points.    Retour au texte
  5. Église et Israël ne cherche pas à dissimuler la violence des principaux réformateurs du 16ème siècle à l'égard des Juifs (d'autres ayant "sauvé l'honneur"). En Alsace, au cours de l'histoire, les pasteurs luthériens ont eu des attitudes contrastées, voir Bernard Keller, "Regards croisés entre croyants" dans Regards sur la culture judéo-alsacienne, Strasbourg, La Nuée-Bleue, 2001, pages 89-95.    Retour au texte
  6. "Néotestamentaire", c'est à dire : "du Nouveau Testament".    Retour au texte
  7. Pour ne pas multiplier les citations, celles qui sont données dans cette chronique le sont à titre d'exemples. Pour une information plus complète on se reportera aux paragraphes indiqués dans ces notes. Ainsi, pour le thème traité ici, voir I,4.2 ; II,2.4 ; III,1.4.2. ; on voit ici que le thème revient dans chacune des trois parties d'Église et Israël ( I, II, III). De même dans la suite.    Retour au texte
  8. Souligné dans l'original. Voir plus loin comment cette affirmation constitue une avancée notable de la pensée théologique chrétienne.    Retour au texte
  9. Première épître de Pierre 2 :9 et suiv. ; Tite 2 :14.    Retour au texte
  10. De bout en bout Église et Israël combat la thèse du rejet d'Israël. Se reporter à I,1.2.1. ; I,1.3. ; II,1. ; II,1.2.1. ; II,2.1.3. ; II,2.1.4. ; II,2.1.6. ; II,2.3.6. ; II,2.4.1. ; II,2.4.8. ; II,2.5.3. et II,2.5.5.1.    Retour au texte
  11. Dans Un juif et un chrétien en dialogue, conférence à deux voix, au Conservatoire de Strasbourg, le 29 novembre 1993. Texte complet dans Foi et Vie, XCIV N°5 (novembre 1995).    Retour au texte
  12. La partie I,2 d'Église et Israël évoque brièvement, pays par pays, l'écho des Dix Points de Seelisberg dans l'histoire récente des relations entre Juifs et chrétiens en Europe.    Retour au texte
  13. Voir note 3.    Retour au texte
  14. Voir note 11.    Retour au texte
  15. I Rois 19. Plus tard, le judaïsme aura la vision des 36 Justes inconnus dont la présence dans le monde autorise une certaine forme d'espoir. De même, dans le Nouveau Testament, les paraboles du "sel de la terre" (Matthieu 5 :13) et de la graine qui germe dans l'obscurité du sol (Marc 4 :26-27) permettent aux chrétiens de bonne volonté de garder foi en l'avenir.    Retour au texte
  16. Jésus, bien juif en cela, a enseigné : "Si tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel et va d'abord te réconcilier avec ton frère..." ( Matthieu 5 : 23-24).    Retour au texte
  17. II,1.1.1. ; II,1.4.1. ; II,2.4.2. ; II,2.4.7.2. ; II,2.5.3.1.    Retour au texte
  18. Qu'on ne se méprenne pas ! Dans le vocabulaire protestant, "conversion" correspond à "teshouva" et non pas à une abjuration pour passer d'une foi à l'autre.    Retour au texte
  19. On sait qu'à la suite d'une énergique intervention du pape Jean XXIII (22 avril 1959), l'expression "oremus et pro perfidis judæis" disparut de la prière du Vendredi Saint dans les églises catholiques. "Perfidia" peut être compris comme "infidélité en matière de foi" mais sa connotation péjorative de "perfidie" avait alimenté l'antijudaïsme théologique. Voir M.-TH. Hoch et B. Dupuy, déjà cités note 4, pages 350 et suiv.    Retour au texte
  20. Citation de l'Introduction et de I,1.2.3.    Retour au texte
  21. Voir aussi II,5.2.10 et l'Introduction à III. L'Église Réformée d'Alsace et de Lorraine est expressément mentionnée en I,2.3.6. pour son synode de 1990 à St.-Louis, Haut-Rhin, où l'on a débattu des Racines juives de la foi chrétienne, en conclusion des études qui avaient été faites dans les communautés locales au cours de l'année.    Retour au texte


Relations judéo-chrétiennes
 
         

© A . S . I . J . A .