ACTES ANTISÉMITES EN FRANCE
janvier 2009

Cocktail Molotov à Hayange
vendredi, 16 janvier 2009

HayangeIndignation et incompréhension hier matin dans les rangs de la communauté juive hayangeoise. Dans la nuit de vendredi à samedi, un cocktail Molotov a été lancé sur la porte d’entrée de la synagogue, située rue de Verdun.

"C’est un geste inadmissible et intolérable !", ne décolère pas André Fruchtenreich. L’émotion est grande dans la voix du vice-président du consistoire israélite de la Moselle. Et pour cause. Dans la nuit de vendredi à samedi, un cocktail Molotov a été lancé sur la synagogue, située rue de Verdun à Hayange. C’est un automobiliste qui a donné l’alerte, vers 1 h 45.
L’objet - une cannette en verre - a abîmé la porte d’entrée et les dégâts ont été limités grâce à l’intervention rapide des sapeurs-pompiers locaux. Par chance, personne ne se trouvait à l’intérieur. Par contre, les locataires de la maison qui jouxte le bâtiment ont dû être évacués. André David, président de la communauté hayangeoise, ne comprend pas ce qui a pu se passer. "D’autant plus qu’une famille occupant un des appartements attenants à la synagogue est d’origine musulmane. C’est une preuve de tolérance", souligne-t-il.

Le lendemain matin, les représentants israélites et les autorités civiles se sont rendus sur place. Ils n’ont pu que déplorer ce geste et, eux aussi, exprimé leur incompréhension. "On ne s’attendait pas à cela à Hayange !", confie François Marzorati, le sous-préfet de Thionville. "Une parfaite symbiose unit la communauté juive et la population hayangeoise", complète André Fruchtenreich. Le vice-président du consistoire israélite de la Moselle n’a pu s’empêcher de faire le lien avec la situation de crise au Proche-Orient. "Nous ne pouvons accepter ce transfert de conflit entre deux états sur le territoire national. C’est totalement inacceptable", renchérit le sous-préfet, qui a rappelé les consignes du gouvernement quant à la vigilance vis-à-vis des lieux de culte israélite. "La surveillance est régulière. Malheureusement, nous n’avons pas les effectifs nécessaires pour faire une garde statique". Du côté de la police, l’enquête suit son cours pour déterminer le ou les auteurs des faits. André Fruchtenreich est convaincu - de son côté - qu’il s’agit d’un acte isolé.


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