Recherches généalogiques : un Guide des égarés
par Eliane Roos Schuhl


A. Lévy - Couple sur le pas de la porte
Il faut commencer par étudier tous les documents d'état civil disponibles chez soi et chez toute sa famille.

De là, on s'adresse aux mairies des lieux cités avec les indications les plus précises possibles des noms et dates recherchés (contre enveloppes timbrées et adresses). Mais sachez que leurs services sont parfois débordés !

Si cela vous est possible, rendez-vous dans les dépôts des Archives départementales concernées. Vous y trouverez de plus nombreuses informations, souvent microfilmées :

Les témoins mentionnés peuvent être utiles à connaître, car leurs liens familiaux sont notés.

L'état civil existe à partir de l'automne 1792 pour tous. Il ne faut pas oublier qu'il est souvent fantaisiste à ses débuts : quelqu'un est dit être âgé de 73 ans un jour et de 68 l'année suivante... Cela n'avait guère d'importance alors : il s'agissait d'une estimation approximative.
Si les parents sont dits INCONNUS, ceci signifie simplement qu'aucun acte d'état civil à leur sujet n'a pu être présenté à la Mairie.

Il faut recouper les informations trouvées avec les LISTES DE PRISE DE NOMS FIXES de 1808 (par suite du décret napoléonien). Elles ont été inscrites par les mairies de chaque lieu, sur déclaration faite par les intéressés : le chef de famille se choisit un patronyme pour lui-même et pour ses enfants mineurs, sa femme déclare souvent son nom de jeune fille (prénom suivi du prénom de son père). Ces relevés ont été microfilmés.

Le Cercle de Généalogie Juive a édité les Relevés effectués par Pierre Katz pour le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle et ses regroupements par familles : Recueil des Déclarations de prise de nom patronymique des Juifs en 1808 (sur demande au Cercle, 14 rue St-Lazare, 75009 Paris).

Ensuite, il faut remonter dans le temps grâce au Dénombrement de 1784 : Dénombrement général des Juifs qui sont tolérés en la Province d'Alsace, en exécution des Lettres Patentes de Sa Majesté en forme de Règlement du 10 juillet 1784, imprimé à Colmar, Decker, 1785, réédition en fac similé, Willy FISCHER, 1975, in-4°, 388 p.. On y trouve les familles regroupées par lieux. Indispensable, malgré quelques erreurs ou omissions.

Tout aussi incontournable, l'ouvrage de chevet de tous les Alsaciens qui leur permet de retrouver souvent deux ou trois générations de plus : André Aaron Fraenckel, Mémoire juive en Alsace, contrats de mariage au XVIIIe siècle, Strasbourg, éditions du Cédrat, 1997.

Pour les racines plus profondes, il faut fouiller dans les actes notariaux ou judiciaires dans les sources anciennes des archives départementales.

On peut trouver des renseignements fort utiles sur tous les pays, la France et l'Allemagne, par exemple, aux Central Archives for the History of the Jewish People au Pavillon Sprinzak de l'Université Givat Ram à Jérusalem.

Bonne quête infinie...


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