LES ANCIENS
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du Gan
Gad Bensimon,
Président du Gan Chalom
Rolande Klein,
directrice du Gan Chalom
de 1965 à 1991
Jack Meyer-Moog,
1er Président, fondateur du
Gan Chalom
Témoignage :
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Dernière mise a jour: 9/12/2018
Conception & Graphisme: PhK

poster"Petite Histoire" du Gan Chalom

Les 50 ans du "Gan" évoquent pour nous une époque dont le souvenir atteint le plus profond de notre être: nous étions en 1948,des survivants et nous nous sentions une responsabilité envers la communauté juive de France. Il fallait reconstruire, rebâtir ce judaïsme amputé souvent de ses meilleurs éléments. Ce n'était pas le moment de se scinder en différents clans: tous les Juifs de France de toutes les tendances se mirent à l'oeuvre, ensemble, pour redonner vie au "Chéérith Hapléta", à la communauté des rescapés.

Les Juifs revenus à Strasbourg se mirent au travail. Une communauté unifiée, réunissant les Juifs dans leur ensemble, fut créée.Des écoles ouvrirent leurs portes;parmi elles le jardin d'enfants "Rabbin Brunschwig", en souvenir du rabbin Robert Brunschwig, chef spirituel de la communauté "Etz Haim", qui ne revint pas de déportation, tout comme le Grand Rabbin René Hirschler, Grand Rabbin du Bas-Rhin. Le jardin d'enfants "Rabbin Brunschwig" avait pour but d'intéresser tous les membres de la communauté, quelque soit leur tendance. L'enseignement donné était strictement orthodoxe, dispensé de telle sorte qu'il pouvait convenir à tous.La réussite fut parfaite: les enfants se côtoyaient sans problème.

...Ce n'est qu'en 1958, lorsque l'actuel Centre Communautaire de la Paix fut terminé, que le jardin d'enfants "Rabbin Brunschwig" s'installa dans ses locaux définitifs prévus dans les plans de construction.

...Puis ce fut 1964.

Le comité du jardin d'enfants se trouva devant des problèmes multiples: une nouveau jardin d'enfants avait été créé, le nombre d'élèves du jardin d'enfants communautaire diminua, et les finances étaient dans un état désespéré. Il fallut tout le courage de "Loup", Jack Meyer-Moog, pour reprendre en mains le fonctionnement du jardin d'enfants.
Mais ce ne furent pas les seuls soucis: il fut interdit au "nouveau" jardin d'enfants de porter le nom du rabbin Brunschwig et c'est à partir de de la rentrée 1964 que le jardin d'enfants communautaire prit le nom de Gan Chalom, et celui du Grand Rabbin Ernest Weill.

Le Gan Chalom s'est montré digne de son nom: un jardin d'enfants ouvert. Les rapports entre le Comité et les enseignants furent sans affrontements, les contacts avec les parents, ouverts et amicaux. Les programmes et l'enseignement dispensé gardèrent leur caractère orthodoxe. Les fêtes juives et la tradition y sont enseignées; les enfants apprennent l'hébreu , mais les portes restent largement ouvertes sur les connaissances générales. Pendant 20 ans j'ai eu le privilège d'être la responsable, en tant que membre du Comité, de l'orientation pédagogique et de travailler main dans la main avec la directrice d'alors, Rolande Klein.

Le Gan Chalom prit une place de plus en plus importante. Le bonheur des enfants rassurait les parents qui firent entièrement confiance aux éducateurs.

Nous avions atteint notre but: unité communautaire dans le Gan de la Paix. Que D. prête longue vie au Gan Chalom pour poursuivre son oeuvre éducatrice dans l'esprit dans lequel il a été fondé.

Mireille Warschawski

Jardin d'enfants "Gan Chalom"
1a rue du Grand Rabbin René Hischler 67000 Strasbourg, France
Tél: +33 (0)3 88 35 11 82